Les romans et écrivains que j'aime ! 3ème partie - Georges Simenon et Maigret bien sûr !... sans oublier tous les autres...
Passionnée depuis très longtemps par les romans policiers, j'ai un faible pour ceux de Georges Simenon et pour son personnage emblématique : Maigret ! j'ai adoré les livres, les films, notamment ceux tournés avec Jean Gabin dans le rôle de Maigret (Maigret et l'affaire de Saint Fiacre, Maigret voit rouge, Maigret tend un piège, mais également adaptés d'autres romans pour le cinéma parfois ignorés par le public et pourtant pour des films cultes ("Le Chat", "l'aîné des Ferchaux", "En cas de malheur", "Monsieur Hire", "L'horloger de Saint Paul", "Le train", "La veuve Couderc", "Le bâteau d'Emile", "Le Président".... et tant d'autres avec d'illustres acteurs), et bien sûr les téléfilms du Commissaire Maigret, notamment avec Jean Richard ! un peu moins avec Bruno Cremer...
j'ai fait 4/6 à ce quiz qui m'a permis de replonger dans cet univers passionnant... et vous ! aimez-vous Simenon et Maigret ?
Quiz commissaire Maigret : saurez-vous répondre à ces questions ?
Georges Simenon est mort il y a 30 ans et son célèbre commissaire Jules Maigret fête ses 90 ans. Serez-vous incollable sur ce personnage fétiche?
Mort le 4 septembre 1989, Georges Simenon a créé un nouveau style de commissaire: Jules Maigret. Le connaissez-vous aussi bien que cela ? Faites notre quiz !
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Pour en savoir un peu plus sur Georges SIMENON (1903-1989), quatrième auteur francophone le plus traduit dans le monde.
Le 13 février 1903, naît, à Liège, au 26 de la rue Léopold à Liège, 2e étage, au-dessus de la chapellerie Cession-Denoël, Georges Joseph Christian Simenon, premier fils de Désiré Joseph Hubert Simenon, 24 ans, comptable, avec Henriette Marie Élise Brüll, 22 ans. Mais Henriette est superstitieuse et ce "vendredi 13" lui semble de mauvais augure : aussi, à l'état civil de la Ville de Liège et sur déclaration du père, l'acte de naissance porte-t-il que Georges est né "à Liège, rue Léopold, 26, le 12 février 1903 à onze heures et demie du soir".
Le 20 juin 1918, Georges quitte le collège Saint-Servais, sans avoir pu participer aux examens de fin d'année... Désiré, son père, est terrassé par une première crise d'angine de poitrine... Commence pour Georges, qui a quinze ans, la période de la bohème et des "petits boulots" : apprenti-pâtissier dans le quartier de Longdoz (ou rue Jean-d'Outremeuse ?), pendant une quinzaine de jours ; puis commis à la librairie L. George-Renkin, rue de la Cathédrale : quelques semaines plus tard, il est congédié, "parce qu'il en savait plus long sur la littérature française que son patron".
Début janvier 1919, il entre à la "Gazette de Liège", dirigée par Joseph Demarteau III. Il y fera d'abord "les chiens écrasés", excellentes premières armes pour un jeune journaliste... et surtout futur auteur de romans policiers ! le premier article (des 150) signé "G. Sim"date du 24 janvier 1919 et a pour titre "Sensassionnel (sic!) défilé aux Terrasses". Le 30 novembre, la "Gazette de Liège" publie son tout premier billet d'humeur quotidien ("Hors du poulailler", signé Monsieur le Coq). Il en écrira près de huit cents.
Entre 1920 et 1922, c'est la période où le jeune Sim fréquente "la Caque", petit cénacle de rapins, poètes et autres jeunes artistes (Auguste Mambour, Joseph Jean Kleine, Léopold Bétet, Albert Nuez de Lille, Charles Bury, Joseph Bonvoisin, et aussi Joseph Coulon, Ernest Forgeur, Luc Lafnet, Jeph Lambert, H.-J. Moers, Robert Crommelynck, Edgar Scaufflaire et le futur éditeur Robert Denoël). Les réunions de ces "Compagnons de l'Apocalypse" se tenaient impasse de Houpe, au 13 de la rue des Écoliers, derrière l'église Saint-Pholien.
En septembre 1920, il écrit son tout premier roman, "Au Pont des Arches", "petit roman humoristique de mœurs liégeoises", illustré par quatre de ses compagnons de la Caque et tiré à 1 500 exemplaires (imprimerie Bénard, Liège, 1921). En avril 1921, il écrit son second roman humoristico-philosophique :" Jehan Pinaguet". Histoire d'un homme simple, qui restera inédit jusqu'en 1991. Puis en novembre, il compose et tire lui-même, sur une des presses de la "Gazette", en une douzaine d'exemplaires tout au plus, une plaquette de 24 pages, "les Ridicules". Portraits, qu'il dédie à sa fiancée ("À ma Régine pour ses étrennes").
De mai 1923 au printemps de 1924, travaille comme secrétaire au service du marquis Raymond d'Estutt de Tracy. À ce titre, il résidera le plus souvent à l'un ou l'autre des domiciles de son patron : au château de Paray-le-Frésil (Allier) ; à l'hôtel de Tracy, rue Creuse à Nevers ; à l'hôtel particulier du 37 rue La Boétie à Paris ; au château de Tracy (Nièvre) ; ou encore à Aix-les-Bains (Savoie)...
C'est aussi le début de l'époque des 150 nouvelles et contes divers (70 pour "le Matin" dont Colette est la directrice littéraire)... et des contes galants pour une douzaine de revues et journaux légers (surtout "Froufrou", mais aussi "l'Humour", "Paris-Flirt", "Paris-Plaisirs" et "Sans-Gêne" : en tout près de mille contes galants publiés de 1923 à 1932 !)
A l'hiver 1929, Place des Vosges, il compose pour « Détective » (Georges Kessel) "les Treize Mystères", puis au printemps "les Treize Énigmes".Il fait construire et gréer, par les chantiers G. Argentin de Fécamp, un robuste cotre de 10 m de long sur 4 de large, l'Ostrogoth, remonte la Seine à son bord et le fait baptiser, au square du Vert-Galant, par le curé de Notre-Dame. L'Ostrogoth sera, du printemps de 1929 à fin 1931 (revente en décembre), son habitation flottante quasi permanente : départ par les canaux jusqu'à la Meuse, Belgique, Pays-Bas, Allemagne (Emden). Puis l'Ostrogoth sera refoulé de Wilhelmshaven, son capitaine étant soupçonné d'espionnage (il écrit des nouvelles pour "Détective" !). Mais c'est à bord d'un bateau régulier qu'il remontera l'hiver suivant les côtes de Norvège jusqu'en Laponie (Kirkenes, non loin de la frontière soviétique).
En septembre, à Delfzijl (Pays-Bas), pendant qu'on recalfate l'Ostrogoth, il s'installe inconfortablement sur une vieille barge abandonnée et y écrit l'un de ses quatre "proto-Maigret" (sans doute "Train de nuit").
Le 1er mars 1930, dans "l'œuvre", début d'un roman-feuilleton, "la Maison de l'inquiétude" de Georges Sim. C'est ici la toute première apparition du commissaire Maigret. Le lecteur amateur de romans populaires ne sait évidemment pas qu'il tient là le premier des quatre "crypto-Maigret" de la protohistoire simenonienne ; les trois autres seront "Train de nuit" et "la Figurante", tous deux signés "Christian Brulls" chez Fayard (octobre 1930 et février 1932), et plus tard "la Femme rousse" de Georges Sim chez Tallandier (avril 1933... alors que dix-sept "Maigret-Simenon" caracolent déjà aux vitrines des libraires).
Toujours à bord de l'Ostrogoth, il écrit son tout premier roman sous patronyme, Pietr le Letton; ce sera le cinquième Maigret en librairie, mais le tout premier "Maigret-Simenon" à être présenté au public, sous forme de feuilleton dans "Ric et Rac" (juillet-août 1930).
Auteur prolifique à l'extrême, Simenon multiplie les publications de romans. Fort du succès du cycle des "Maigret", il entre aux éditions Gallimard en 1935. Il se tourne alors vers des réalisations plus psychologiques, telles que "les Fiançailles de M. Hire" ou "l'Aîné des Ferchaux".
Le personnage du commissaire Maigret, devenu mondialement connu, et toujours au premier rang de la mythologie du roman policier. Les enquêtes se déroulent au cœur de la France des années 1930, jusqu’à la période des années 1960. Maigret est un personnage nouveau au travers duquel le monde de l’enquête criminel est perçu de manière inédite. Calme, patient et réfléchi, Maigret va devenir l’un des plus célèbres commissaires de fiction.
Simenon rencontre immédiatement le succès, et le cinéma s’intéresse dès le début à son œuvre. Ses romans ont été adaptés à travers le monde en plus de 70 films, pour le cinéma, et plus de 350 films de télévision. Il écrivit sous son propre nom 192 romans, dont 75 Maigret, et 117 romans qu’il appelait ses "romans durs", 158 nouvelles, plusieurs œuvres autobiographiques et de nombreux articles et reportages. Insatiable voyageur, il fut élu membre de l’Académie royale de Belgique.
Au cours d'un exil aux Etats-Unis, il se penche sur sa vie en publiant "Je me souviens" et "Pedigree", deux oeuvres autobiographiques. Il s'installe ensuite en Suisse et s'y éteint le 4 septembre 1989 à Lausanne.
Georges Simenon "Le Chat" - Archive INA - 1967