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L'arche de Jackie
6 octobre 2019

dimanche 6 octobre ! une musique, une voix et des images...

octobre

nous fêtons les Bruno, Thomas !

Saint Bruno (mort en 1101). C'est Saint Bruno qui fonda l'ordre des Chartreux, dans le massif alpin de la Grande Chartreuse, et qui établit la Règle des Chartreux : solitude, prière et travail manuel.
Le prénom Bruno est d'origine germanique et signifie "bouclier".

"Quand on sème à la Saint Bruno,
la rouille s'y mettra bientôt "


cela s'est passé un 6 octobre :
6 octobre 1927 : Sortie du premier film parlant
Le 6 octobre 1927 sort aux États-Unis le film Jazz singer ("Le chanteur de jazz"), réalisé par Alan Crosland.
Il s'agit du premier film parlant, chantant et musical, avec en vedette le comédien Al Jolson. L'acteur, un juif originaire de Russie, apparaît grimé en Noir.
Premier film parlant et chantant, le film exploite un procédé de sonorisation appelé Vitaphone, un système mis au point par les frères Warner qui permet de synchroniser la bobine de film avec un disque : pendant le tournage, le moteur de la caméra est couplé au moteur du phonographe qui grave le disque, et, en projection, le film se déroule comme un film muet, tandis qu’un lecteur phonographique reproduit dans la salle le son enregistré.

Un an auparavant, la Warner Bros avait déjà expérimenté le procédé Vitaphone, mais pour un court métrage, "Une scène dans la plantation" (avec déjà Al Jolson). Dans le "long" métrage "Jazz singer", le grand public entend pour la première fois des dialogues synchronisés avec l’image : la bande sonore comporte 354 mots. C’est un succès immédiat qui permet aux producteurs, les frères Warner, d'échapper à une faillite.

Ce film raconte l’histoire d’un chanteur de jazz, Jack Robin, joué par Al Jolson, un juif d’origine russe, qui apparaît dans le film grimé en Noir (à l’époque, les acteurs noirs n’existaient pas). Jack doit monter un spectacle à Broadway, mais la représentation tombe le soir de Yom Kippour (le Jour du Grand Pardon, fête juive considérée comme la plus sainte de l’année juive), et son père, très malade, est incapable de chanter à la synagogue. Convaincu par sa mère de renoncer à son spectacle et de chanter à la place de son père à la synagogue, Jack remplit son devoir filial, avant que son père disparaisse dans la joie. Quelques années plus tard, le héros, de nouveau sur les planches, obtient un immense succès sous le regard ému de sa mère. Dans le film, Al Jolson chante en tout cinq chansons et entonne quelques thèmes religieux.

Certains professionnels du cinéma se montrent réticents quant au succès du parlant : ils s’inquiètent de l’impossibilité d’exporter les films parlants hors des pays anglophones (le doublage est encore inconnu). Plusieurs vedettes du muet seront incapables de s'adapter au parlant ; ce bouleversement signera la fin de la carrière de grandes vedettes, telles que Buster Keaton. D'autres, comme Charlie Chaplin, se reconvertiront non sans difficulté.
"Jazz Singer" va révolutionner l’industrie du cinéma : le parlant contribuera à l’avènement de nouveaux réalisateurs tels qu’Howard Hawks aux États-Unis et, en France, Marcel Pagnol ou Sacha Guitry.

Charlie Chaplin parvient à se reconvertir, non sans difficulté. Roger Régent rappelle, dans la Revue des Deux Mondes de décembre 1957, la figure que représente Charlot alors que le parlant vient de faire son apparition : "Le cinéma qui est un art tout neuf a voulu, dans l’ivresse et dans l’empressement de sa jeunesse, se donner des traditions et des génies. Son génie, c’est Charles Chaplin ; ses traditions ce sont les rites qui président à la cérémonie cinématographique dont, précisément, Charles Chaplin est le grand prêtre. Tout film vraiment digne de ce nom, vraiment digne de prendre place dans l’histoire d’un art qu’il illustre, nous conduit tout naturellement vers ces génies puisque sans eux l’œuvre d’art cinématographique n’existerait pas."

Vingt-cinq ans après "Jazz Singer", en 1952, sort le film musical américain "Singin’ in the Rain" (Chantons sous la pluie), qui évoque cette transition du film muet au film parlant. Cette comédie musicale, aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures, dépeint le Hollywood des années 1920. L’histoire retrace l’agitation qu’à suscitée le succès du "Chanteur de Jazz" à travers une maison de production qui décide de tourner son prochain film selon ce nouveau procédé. Il montre aussi le lien qui existe entre Broadway et Hollywood pendant plusieurs décennies, dans le genre du film musical.

En 2011, plus de 80 ans plus tard, c’est un film muet et en noir et blanc, The Artist, racontant cette révolution du parlant, qui va remporter un succès international. Ce film français, réalisé par Michel Hazanavicius, remporte plus de cent récompenses partout dans le monde, dont un Oscar pour Jean Dujardin, interprète du rôle principal (et premier acteur français à remporter la célèbre statuette).

/regardez:// (Extraits "The Jazz Singer" (1927))

Clip 1: The Jazz Singer, 1927



Extrait The Jazz Singer (1927)

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