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L'arche de Jackie
19 novembre 2019

mardi 19 novembre ! de l'amphore... aux cabines...

novembre

nous fêtons les Tanguy, Eudes !

Le prénom Tanguy vient du celte et désigne un guerrier plein d'ardeur.
  • A la Saint-Tanguy, jamais vent ne languit.
et même si je trouve cet évènement à la limite du "ridicule" dans le genre "une journée internationale pour tout et n'importe quoi"... c'est drôle et pourtant instructif !...
cela s'est passé un 19 novembre :
c'est la Journée mondiale des toilettes publiques le 19 novembre de chaque année ! alors histoire de joindre l'humour à la culture... voici leur histoire !
C'est la Journée Mondiale des toilettes ! Occasion rêvée pour évoquer l'histoire des urinoirs publics, depuis les amphores de Rome jusqu'à aujourd'hui, sans oublier le temps des vespasiennes... où il s'en passait de belles !
"Rien ne sert de pisser si on n'en a pas envie", disait Pierre Dac.
Pourtant quand cette même envie vient nous tenailler en pleine rue, force est de saluer l'invention des toilettes publiques. Mais au fait, de quand datent-elles ? Même si le sujet vous laissera peut-être sceptique, nous vous invitons à une immersion dans l'histoire des toilettes publiques, depuis les premiers tonnelets antiques jusqu'aux sanisettes qui, au XXe siècle, prirent enfin les femmes en considération.

L'empereur Vespasien : "Pecunia non olet" ("L'argent n'a pas d'odeur")

Rome, premier siècle de notre ère : l'empereur Vespasien a l'idée d'établir une taxe sur la collecte d'urines, qui servaient notamment à la préparation des étoffes avant la teinture, l'ammoniaque ayant des vertus nettoyantes. L'urine était collectée par ces travailleurs du textile (foulons), comme l'expliquait, Augustin Cabanès, historien de la médecine, dans son livre "Moeurs intimes du passé : usages et coutumes disparus" écrit entre 1908 et 1936 :
"Ces foulons avaient l'autorisation de mettre dans les rues des récipients, qu' ils vidaient quand les passants les avaient remplis. Ils achetaient ce privilège, en payant le célèbre impôt sur les urines établi par Vespasien. On connaît l'anecdote souvent citée : son fils Titus, l'ayant blâmé d'avoir établi un impôt sur l'urine, Vespasien lui mit sous le nez le premier argent de l'impôt, en lui demandant s'il sentait mauvais ; Titus lui ayant répondu que non : "Il vient pourtant de l'urine", lui répliqua son père."
Si l'étymologie du mot "vespasienne" vient de là, les "toilettes publiques" des Romains restaient malgré tout très sommaires... voire dangereuses ! "Vespasien s'est contenté de choses portatives, de petites amphore, de petits tonnelets qui devaient être disposés au coin des rues, sur la place publique... ça n'est pas précisé. Ces amphore étaient, paraît-il, très jolies à voir. Mais il nous est rapporté que des enfants se noyaient dedans."

Du Moyen Âge aux "barils d'aisance" d'un policier du XVIIIe siècle

Au Moyen Âge, point de commodités publiques pas plus qu'à Versailles, à la cour du Roi Soleil : "Si on en croit les historiens, ils pissaient simplement en toute liberté, en toute franchise, très à la François Ier : comme ils mangeaient avec leurs doigts ils pissaient dehors, c'était une époque très libre."
Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle, alors qu'il est interdit, "de par le Roy", de satisfaire à ses besoins naturels sur les voies publiques, que des projets d'urinoirs publics recommencent à voir le jour pour pallier les difficultés à respecter cet édit ; et ce notamment grâce à Antoine de Sartine, lieutenant général de police de 1759 à 1774, qui décide de faire installer des "barils d'aisance" dans les rues parisiennes. Mais l'idée méritait d'être améliorée, ce qui donna lieu à diverses inventions des uns et des autres pour collecter l'urine. "C'était presque comme à un concours Lépine. Les urines étaient très importantes et permettaient de gagner de l'argent. Dans les urines il y a des phosphates, les phosphates, ça peut être très intéressant pour l'engrais." Un article du journaliste Louis-Marie Prudhomme, de 1814, témoigne d'ailleurs de cette émulation qui ne reposait pas seulement sur la valeur de l'urine, mais aussi sur l'urgence des passants à se soulager.
Les solutions ? User de toilettes tenues par des entrepreneurs en herbe, ou se cacher sous un drap déployé pour l'occasion par des particuliers plein d'imagination.
En 1834, un an après une grande épidémie de choléra, le comte de Rambuteau, préfet de la Seine, prédécesseur d'Haussmann, décide d'appliquer les théories hygiénistes très en vogue à l'époque. Il fait installer 478 vespasiennes le long des grandes voies de Paris. D'abord appelées "colonnes Rambuteau" ces pissotières individuelles lui valent nombre de railleries...
Cinq ans après cette invention, les publicitaires se voient autorisés à placarder sur des panneaux de bois adossés aux vespasiennes... qui sont donc les ancêtres des colonnes Morris, ces colonnes-affiches qui voient le jour à l'époque d'Haussmann. Les premières vespasiennes deviennent des quasi-oeuvres d'art. "Elles étaient creusées, il y avait simplement la place d'une personne. Alors on s'est dit : "Mon Dieu, si on en faisait pour plusieurs personnes, ça serait quand même plus utile !" Et c'est pour ça qu'on a abordé en 1877, quand on a détruit les colonnes Rambuteau, toute une autre série de constructions dont témoignent les projets des ardoisières d'Angers" (dernier ensemble d'exploitation de schistes ardoisiers qui a fermé en 2013...)

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Rambuteau et les édiles parisiens vivent également à la grande époque du fer. Mais avaient-ils conscience de réaliser des merveilles, en matière de toilettes publiques ? "Quand on lit les descriptions en tout cas, on est tenté de le croire. Il y a à cette même époque des bornes-fontaines, des lanternes, de nombreuses fioritures... on est tenté de penser qu'ils n'ont pas fait simplement quelque chose qui soit pratique, mais quelque chose qui soit également esthétique et qui s'incorpore dans le Paris qu'on était en train de créer."
L'augmentation de la circulation automobile est très certainement le premier facteur de la disparition des pissotières à Paris, mais leur mauvaise réputation n'y est également pas étrangère.... Rapidement, la réputation des pissotières pose problème : leur fréquentation par des hommes aux "moeurs légères" n’est plus tolérable, et dès les années 1960, leur disparition, votée par l’Assemblée Nationale, est actée. Petit à petit, les urinoirs disparaissent les uns après les autres, devenant des reliques antiques.
et voilà comme d'une amphore... nous sommes passés à des cabines plus "discrètes" mais tout aussi insalubres et inesthétiques à mon sens....

Les Branquignols - Archive INA

rire intense

((Scène des vespasiennes (14") - ROBERT DHERY et MICHELINE DAX et ROBERT DHERY interviewés "Branque c'est branque" - scène de la mariée (13") - DHERY : "Il y a quand même des choses nouvelles" (6") - scène de l'escarpelette (15") - PIERRE TORNADE : "Je suis le plus jeune de la troupe" (5") - scène du bal (35") - scène du ventriloque - JACQUES LEGRAS : "Est-ce qu'il y a une recette pour devenir branquignol ?" - COLETTE BROSSET interviewée : "On a répété pendant 5 ans" - COLETTE BROSSET fait son grand écart - à nouveau la scène des vespasiennes (23"). Images d'archive INA)

 

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Commentaires
J
Bonne fête à votre cousin !
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O
Mon cousin s'appelle Tanguy. Merci pour la Saint Tanguy. Les branquignols. Super bon vieux film.
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