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L'arche de Jackie
28 novembre 2019

jeudi 28 novembre ! une invention à ... couper le souffle !!

novembre

nous fêtons les Jacques, Sosthène !

Bienheureux Jacques Thompson, mort en 1582.

Le prénom Jacques vient d'un mot hébreu, "aqeb", qui signifie "talon" et on le fête plusieurs fois dans l'année en l'honneur de saints différents.

Cependant la date principale à laquelle on fête les Jacques est le 25 juillet, en l'honneur de Saint Jacques le Majeur, apôtre du Christ.

"Novembre chargé d'eau, l'été n'en sera que plus beau "

cela s'est passé un 28 novembre - comme quoi toutes les inventions ne sont pas "bonnes"...

28 novembre 1789 - apparition de la "guillotine" !

Le 28 novembre 1789, en France, le docteur Joseph Guillotin présente, aux députés de l’Assemblée Constituante, une machine mise au point avec le chirurgien Antoine Louis, destinée à remplacer le bourreau et sa hache, permettant l’exécution rapide des condamnés à mort. Nommé "la Louisette" dans un premier temps, la machine prendra rapidement le nom de "guillotine". Elle sera utilisée de 1792 à 1977. Contrairement à la légende, il n'est pas l'inventeur de la guillotine, mais c'est lui qui l'a faite adopter comme unique mode d'exécution capitale, au nom de l'égalité : en France avant la Révolution de 1789, les nobles étaient mis à mort par décollement de la tête, alors que les roturiers étaient pendus. De plus, il n'est pas mort guillotiné, mais de mort naturelle, dans son lit, bien après la Révolution.

Né à Saintes le 28 mai 1738, Joseph Ignace Guillotin est un brillant élève ; poussé par ses maîtres, il entre d'abord dans la Compagnie de Jésus et enseigne à Bordeaux au collège des Irlandais. Mais, de caractère indépendant, il quitte les ordres et fait sa médecine. Reçu "avec éloge", il est nommé docteur-régent de la faculté de Paris. La science de Guillotin le fait désigner par Louis XVI pour démontrer l'inanité du magnétisme animal prôné par Messmer.

C'est à son instigation, à la suite d'une pétition imprimée, qui lui vaut d'abord des poursuites devant le Parlement, puis un acquittement couronné d'un triomphe, que le Conseil du roi, par une déclaration du 27 décembre 1788, décide que le nombre des députés du tiers état aux Etats généraux sera égal à celui des députés des deux autres ordres.

Les modes de décapitation

La guillotine n'est pas une invention de la Révolution. En effet, s'est en s'inspirant de gravures de machines anciennes déjà utilisées en Italie, en Allemagne, en Angleterre, en Ecosse dès le XIIe siècle, et même en France (selon les mémoires de Puységur, elle servit le 30 octobre 1632 à l'éxécution d'Henri II de Montmorency, maréchal de France, à Toulouse), qu'Antoine Louis, aidé de Guillotin, conçoit une machine placée sur un échafaud.

Prototype Tobias-Schmidt

Député de Paris en 1789 et, dès le mois d'octobre, appuyant le principe de la peine personnelle et de l'égalité des peines, il propose que toute condamnation capitale se réduise désormais à une décapitation par une machine, selon le principe de celle appelée "mannaia", et connue à Gênes dès le XVIe siècle.

Après en avoir dessiné les plans, d'après les descriptions de Guillotin il fait fabriquer un prototype par un artisan facteur de clavecins, nommé Tobias Schmidt - dont l'atelier se trouve Cour du Commerce Saint-André, sur l'emplacement de l'actuel n°9, à deux pas des demeures de Danton et de Camille Desmoulins) - assisté de l'exécuteur Charles-Henri Sanson, car c'est lui qui offrait le meilleur prix (824 livres). Constituée de deux montants verticaux reliés par une traverse, comportant eux-mêmes une rainure, la guillotine fonctionne avec un couperet, placé dans les rainures, et maintenu en haut de la machine à l'aide d'une corde.

Autrefois, le bourreau devait tirer sur une corde pour déclencher le mécanisme. Grâce à Schmidt, il pressera désormais un simple ressort.

Le 25 mars 1792 Louis XVI signe la loi faisant adopter la machine à trancher la tête des condamnés.

Le comte Pierre-Louis Roederer ex-constituant est chargé de faire construire la machine. Il demande l'avis de Guillotin. Tobias Schmidt est finalement "chargé de construire l'instrument de concert avec le docteur Louis…"

Cette idée n'est cependant reprise et adoptée qu'en 1792 sur rapport, non pas de Guillotin, mais du chirurgien Antoine Louis qui dirige la construction, par un mécanicien allemand (Schmitt), du nouvel instrument de supplice.

Premiers essais de l'instrument

Roederer invite Guillotin à assister aux premières expériences. La machine est expérimentée "in anima vili" (sur des moutons vivants ). Puis une nouvelle expérience sera faite le 15 avril 1792, dans la cour de l'hospice Bicêtre, sur trois cadavres humains, devant une foule de notabilités de l'Assemblée nationale, des membres du conseil des hospices, et les docteurs Pinel, Cabanis, Louis, Cullerier et Guillotin .

Le couperet en forme de croissant est modifié par le docteur Louis en un couperet en forme de trapèze au tranchant oblique. Les résultats de l'expérience se révèlent satisfaisants.

Même s'il a aidé Antoine Louis à en esquisser le premier croquis, Guillotin reste étranger à la construction proprement dite de la machine qui va pourtant porter son nom. Antoine Louis ne le cite même pas dans son rapport et ne paraît pas s'être soucié du projet présenté par son confrère pour la première fois le 10 octobre 1789.

Le premier guillotiné de l'Histoire

La première exécution a lieu le 27 avril 1792. Une foule considérable se presse vers la place de Grève à Paris pour assister à la première décapitation mécanique, celle d'un voleur avec violence appelé Nicolas-Jacques Pelletier, accusé d'avoir frappé un particulier de plusieurs coups de couteau pour lui dérober 800 livres en assignats, dont la condamnation avait été prononcée le 24 janvier 1792. La foule, déçue de voir avec quelle rapidité et efficacité se passe l'exécution, hua le bourreau.

Quelques jours après sa mort, place du Carrousel cette fois, a lieu la seconde exécution publique, celle des trois soldats : Devire, Cachard et Desbrosses, qui ont tué à coups de sabre une limonadière du Palais-Royal. Ensuite sont décollés trois faux-monnayeurs : l'abbé Geoffroy, Dumas, Lamiette.

Le journal royaliste, "Les Actes des apôtres", avait composé une chanson sur "la guillotine, machine inimitable du docteur Guillotin, propre à couper les têtes". Le nom lui resta. 

Emprisonné sous la Terreur, le docteur n'eut pas cependant l'occasion d'expérimenter sa machine, car il fut délivré par le 9-Thermidor.

Après une longue période de surmenage, Guillotin meurt, d'un anthrax à l'épaule gauche, à Paris le 26 mars 1814. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.

Comble de malheur pour cet homme plein de compassion, l'imaginaire collectif donna, à un instrument de mort, le nom de guillotine, qu'il ne cessera d'appeler "la tache involontaire de ma vie".

C'est ce qui fera dire à Victor Hugo : "Il y a des hommes malheureux. Christophe Colomb ne peut attacher son nom à sa découverte; Guillotin ne peut détacher le sien de son invention".

Ce bon Docteur Guillotin

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