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L'arche de Jackie
5 février 2020

mercredi 5 février - "Bonjour Facteur"...

fevrier

nous fêtons les Agathe !

Saint Agathe, Patronne des nourrices

"Si tu sèmes tes poireaux à la sainte Agathe, pour un brin t’en auras quatre."

cela s'est passé un 5 février :

5 février 1879 - Création en France du ministère des Postes et Télégraphes.

Créé en 1879 et supprimé en 1991, le ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones (P.T.T.) assurait le bon fonctionnement des communications matérielles et immatérielles en France.

L’administration des P.T.T. disposait sur tout le territoire, de plus de 14 000 bâtiments qui, malgré leur apparente banalité, étaient immédiatement identifiables dans le paysage urbain et rural. Leur programme répondait à des considérations aussi bien techniques qu’administratives et esthétiques tout en s’inscrivant le plus souvent dans les caractéristiques stylistiques propres à l’époque de leur construction. Consciente du symbole que représente l’édifice postal, l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphones, a souhaité dès la fin du xixsiècle exercer un contrôle sur son patrimoine immobilier.

La création d’un cadre des architectes des P.T.T. ainsi que d’un service dévolu à la construction et à la gestion des bâtiments ont permis la réalisation d’édifices riches de sens, véritables témoignages de l’ère de l’information et de la communication. Les archives de l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphones, aujourd’hui conservées aux Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine, sont une source précieuse pour qui s’intéresse à un édifice postal ou de télécommunication en particulier ou plus généralement à cette typologie architecturale.

L’histoire de la poste commence probablement avec le roi perse Cyrus qui, d’après Xénophon et Hérodote, avait installé vers 500 av. J-C des relais de chevaux sur les routes de son vaste empire. Une organisation semblable aurait existé en Chine à la même époque.

Plus près de nous, l’empereur Auguste crée pour tout le territoire romain, au Ier siècle av. J-C, le cursus publicus. La course publique consistait en un réseau de relais et d’hôtelleries qui permettait d’acheminer promptement les messages par des courriers.

Les messageries

En 1297, une première mention de ces messagers universitaires apparaît dans une déclaration solennelle de Philippe Le Bel.

On distinguait deux catégories de messagers : les grands messagers étaient des correspondants locaux auprès desquels les étudiants trouvaient une aide morale et financière. Les petits messagers appelés "messagers volants" étaient les seuls à se déplacer et prenaient volontiers la correspondance des particuliers.

De gré à gré était négocié le prix de la course avec l’expéditeur.

Les "chevaucheurs" : on distingue deux types de chevaucheurs. Les chevaucheurs de l´Ecurie du Roi qui assurent le transport des informations royales, prenant aussi la dénomination de "courrier", et les chevaucheurs tenant les "postes assises" c´est-à-dire les relais. Ces derniers deviendront les "maîtres de poste".

La place de messager était recherchée car elle procurait certains avantages à son titulaire : exemption des droits de péage sur les vins, du service de garde au château, aux portes de la ville et d’autres corvées.

Au XIIIème : La renaissance des villes vit également l’apparition de messageries urbaines. Jusqu’au XVème siècle, les messagers faisaient leur service à pied. À partir de la fin du Moyen Âge, l’utilisation du cheval devient plus fréquente. En 1477,  Louis XI crée des relais de poste. Les routes sont provisoires et aboutissent aux théâtres d’opérations militaires. Les relais sont espacés d’environ 28 km et sont dirigés par des tenants-poste, ancêtres des maîtres de poste. Les chevaucheurs ne transportent que la seule correspondance du roi.

En 1576, outre la poste, la concurrence la plus sévère livrée à ces divers corps de messagers fut le fait des messagers royaux créés par Henri III pour financer le Trésor. En effet, ces messagers devaient acheter leurs offices au roi. Spécialement chargés du transport des sacs de procédure, ils furent autorisés les lettres des particuliers. Ils concurrencent les messagers de l’université qui dominent le commerce épistolaire depuis le XIIIème siècle.

Contrairement aux courriers de la poste aux lettres et aux voyageurs utilisant les relais de poste, les messagers ne devaient marcher qu’entre deux soleils et jamais la nuit. À cheval, le messager ne pouvait pas "aller en poste", c’est-à-dire au galop.

Fin XVIème siècle, apparaissent les premiers bureaux de poste et sans doute les premiers distributeurs. En 1627, fut mis en place le premier tarif des lettres. Ce tarif dit d'Alméras, du nom du contrôleur général des postes, ne concerne que 4 destinations : Bordeaux, Lyon, Toulouse, Dijon. En 1632, on édite la première carte des routes de poste. Il existe à cette époque 623 relais.

Les messagers des villes semblent avoir connu leur apogée au XVIème siècle et se maintinrent jusqu’au milieu du XVIIIème siècle  sur des liaisons secondaires négligées par les fermiers des postes. En 1672, les messageries furent réunies par la création de ferme générale des postes contre indemnité ou remboursement des offices. Les fermiers rachètent les messageries. Avec Louvois, surintendant général des postes, des traités internationaux avec les pays frontaliers sont négociés.

Au début du XVIIème siècle, avant même que la poste organise un service d’acheminement et de distribution des lettres, l’Université avait créé son service de messagerie pour les besoins de ses étudiants. Le XVIIe siècle allait voir disparaître les messageries. En 1719, les messageries universitaires sont définitivement agrégées à la ferme des postes, laquelle cède en échange 1/28e du prix du bail.

 

La première édition du livre de poste, parue en 1708, est une liste des routes et des relais où sont indiqués les distances entre les relais et le prix à payer au maître poste. On compte à cette époque 800 relais de poste. L’édition est annuelle voire bisannuelle jusqu’en 1859.

Petite histoire du facteur
Le facteur

On relève une des premières mentions du facteur-distributeur de lettres, dans un document datant de 1638 de la cour des Aides. Mais le terme désignait plus couramment à cette époque celui qui fabrique quelque chose ou qui agit pour le compte de quelqu’un.

En 1690 dans son dictionnaire, Furetière le définit comme un "commissionnaire de marchand, celui qui achète pour d’autres marchands des marchandises ou qui les vend en leur nom".

En 1760, le métier de facteur s’organise véritablement avec la création de la petite poste de Paris. Avant, il n’était guère possible de correspondre d’un quartier à l’autre de Paris sauf à envoyer un valet ou un petit Savoyard.

En 1653, à ce problème du système postal, Renouard de Velayer avait bien essayé de remédier. Il suffisait d’attacher à la lettre un billet de port payé et de jeter le tout dans une boîte aux lettres prévue à cet effet. Mais l’expérience tourna court, rapporte Furetière dans son "Roman bourgeois" : "aucune lettre ne fut rendue à son adresse, et à l’ouverture des boîtes, on trouva pour toutes choses des souris que des malicieux y avaient mis ". Ce fut abandonné.

En 1758, le projet de petite poste est repris à l’initiative du philanthrope Piarron de Chamousset qui obtient de Louis XV des lettres patentes l’autorisant à installer "une poste particulière dans l’intérieur de notre bonne ville de Paris".

Les villes de province se dotèrent à leur tour d’une petite poste. Ce fut le cas de Bordeaux (1766), Nantes (1777), Rouen (1778), Nancy (1778), Lyon (1779), Strasbourg (1780), Marseille (1781), Lille (1784).

Sous Louis XV, chaque jour à Paris, 200 facteurs font trois distributions. Ils utilisaient un claquoir ou une crécelle pour prévenir les habitants de leur passage. Rapidement le service augmente.

La distribution du courrier à domicile ne concernait pas des millions de ruraux, privilège des citadins.

Sous l’impulsion de Turgot, contrôleur général des finances et surintendant général des postes, en 1775, les messageries sont séparées des postes et réunies au domaine royal. L’expérience dura une année et les messageries remises en ferme. A partir de 1780, la petite poste de Paris est agrégée à la Grande Poste.

En 1789, à la Révolution, les maîtres de poste perdent leur privilège. Les directeurs des quelques 1 300 bureaux de poste qui existaient à cette époque sont élus au suffrage universel. Des villes sont débaptisées créant ainsi des perturbations dans le tri des lettres. On condamne la violation du secret de la correspondance. En 1791, la ferme est supprimée et les postes sont exploitées directement par l’État. Puis en 1793 est créée la première malle-poste. En 1794, la première dépêche télégraphique est transmise sur la ligne Paris-Lille au moyen du télégraphe optique des frères Chappe.

La fameuse attaque du courrier de Lyon aura lieu en 1796

En 1829, avec la grande réforme postale, les bourgs et villages de France reçoivent la visite du facteur, d’abord tous les deux jours puis quotidiennement. En 1830, ils sont 5 000 et en 1910 près de 23 000. Pas un jour de repos pour ces facteurs rémunérés au kilomètre et qui parcourent en moyenne 27 km par jour en 1877. C’est seulement en 1893 que les facteurs sont autorisés à prendre un jour de congé par mois.

Au XIXème siècle, commence à se dessiner l’image d’un facteur populaire ; trait d’union entre la ville et la campagne, il est "l’espérance en uniforme, la voix mystérieuse qui parle tout bas à toutes les oreilles, qui se fait entendre de tous les cœurs" écrit Jules Janin. Il est aussi le commissionnaire fidèle que l’on charge de rapporter de la ville voisine des comestibles, des médicaments, des provisions de toute sorte.

Qu’il vente ou qu’il neige, été comme hiver, le facteur marche par tous les temps. L’utilisation de la bicyclette à la fin du XIXe siècle, puis de l’automobile dans les années cinquante, va soulager considérablement la tournée des facteurs que l’on appelle préposés depuis 1957.

Ils sont aujourd’hui près de 84 000 à distribuer chaque jour 66 millions de lettres et de paquets.

Uniforme de postillon au XIXe siècle
Source : musée de la Poste
Des innovations

En 1801, un arrêté du 27 prairial an IX réaffirme le monopole. Puis en 1817 est créé le mandat. Et dès 1830 est mis en place le service rural. Les campagnes sont désormais desservies par le facteur à raison d’une distribution tous les 2 jours. Tournée quotidienne à partir de 1832.

En 1849, est créé  le premier timbre-poste français à l’effigie de Cérès, déesse des moissons, gravé par Jacques-Jean Barre, graveur à l’hôtel de la monnaie.

Timbre de Cérès (1849)

Pour inciter les Français à utiliser le timbre-poste, il est créé une prime à l’affranchissement qui correspond à une réduction sur le prix du port à condition que la lettre soit affranchie par l’expéditeur.

Pendant le siège de Paris, par les Prussiens, en 1870,  les Parisiens tentent de communiquer avec la province. Ils lancent des ballons montés, utilisent des pigeons porteurs de dépêches microfilmées ou des boules de zinc étanches contenant des centaines de plis. Jetées dans la Seine à l’amont de la capitale, elles devaient être récupérées dans un filet. Aucune boule ne parvint à destination pendant la durée du siège. C’est aussi l’année d’apparition de la première carte postale.

A partir de 1873, on assiste à la  suppression de la poste aux chevaux.

L'Union générale des postes sera instaurée en 1874, formant un seul territoire postal pour l’échange des correspondances entre les pays qui y adhèrent. Cette union prendra le nom d'Union postale universelle en 1878.

Et enfin , en 1879, est créé le ministère des postes et télégraphes suivi, en 1881, la Caisse Nationale d’Épargne.

Boîtes aux lettres

En 1911, pour la première expérience du transport de courrier par avion, Henri Péquet, aviateur français, franchit le Gange sur une distance de 10 km avec 15 kg de courrier. Puis en 1912, aura lieu le premier vol postal officiel en France effectué par le lieutenant Nicaud sur un biplan Farman, de Nancy à Lunéville sur 27 km. Il faudra attendre 1930 pour assister à la traversée de l’Atlantique sud par Mermoz.

Les chèques postaux sont créés en 1918. En 1927 est mise en place l'organisation de la poste automobile rurale qui combine par ce service des opérations de guichet, de distribution et de transport de voyageurs. L'organisation d’un réseau aérien intérieur de jour avec la création de la société Air Bleu, assure, à partir de 1935, un service régulier de nuit est inauguré en 1939 avec des avions Goëland sur les lignes Paris-Bordeaux, Pau et Paris-Lyon-Marseille. Puis en 1952 débute la motorisation des tournées rurales en 2 CV Citroën.

La 2 CV Citroën

Le logotype Oiseau bleu est créé en 1962.  Les boîtes aux lettres postales changent de couleur. Le jaune remplace le bleu.

Boîtes aux lettres

Puis on assiste au début de la codification des adresses postales en 1964 et, dès 1972, au code postal à 5 chiffres. A partir de 1984, le service pneumatique est supprimé. Et en 1988, les télécommunications prennent l’appellation France Télécom. La Poste devient un exploitant autonome de droit public dès 1991. Le 2 janvier 1999, la Poste émet le 1er timbre à double affichage (euros-francs) et en Juin, l’accès à Internet pour tous. 1 000 cyberpostes sont inaugurées afin de favoriser l’accès au plus grand nombre à Internet. En août 2000, la Poste lance @laposte.net et offre une adresse gratuite et pérenne à tous les Français.

Le TGV postal
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