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L'arche de Jackie
7 février 2020

vendredi 7 février ! d'Oliver à David en passant par Scrooge...

fevrier

nous fêtons les Eugénie !

À l'instigation du saint curé d'Ars, Eugénie Smet fonde les Auxiliatrices du Purgatoire en 1856, pour l'enseignement du catéchisme aux enfants.

  • Il faut qu’à la Sainte-Eugénie, toutes semailles soient finies.

cela s'est passé un 7 février : voici un auteur qui a bercé notre enfance et devrait encore bercé celles des enfants ! ses histoires sont passionnantes, parfois sombres mais toujours chargées d'espoir, de vie, de justice... à lire et à relire !
7 février - Naissance de Charles Dickens
Par le livre mais aussi le théâtre et le cinéma, l'œuvre de Charles Dickens a nourri l’imagination de tous les enfants du monde. Elle témoigne des aspects les plus sombres de la révolution industrielle et du capitalisme naissant.
Charles Dickens, qui a éprouvé la dureté de la condition ouvrière, n’a eu de cesse de lutter contre les injustices. Il a perdu la santé et la vie dans ce combat mais gagné l’estime éternelle de ses concitoyens...
Au fil des jours de février... Dicken10


Une enfance torturée
Le futur romancier naît à Portsmouth, au sud de l’Angleterre, le 7 février 1812. C’est le cadet de huit enfants. Son père John, fonctionnaire au service de paie de l’Amirauté, est un homme jovial mais d’une rare imprévoyance. Quelques mois après la naissance de Charles, il est muté dans le Kent où la famille connaît quelques années de bonheur.

Tout se gâte quand Charles arrive à l’âge de dix ans. La famille déménage à Londres où le père se laisse bientôt écraser par les difficultés financières. Le petit Charles doit alors travailler dans la fabrique de cirage d’un proche de la famille. Pour quelques shillings par mois, il s’épuise à coller des étiquettes sur des boîtes.
À Londres, métropole insalubre d’un million d’habitants, aucune compassion n’est à espérer des pouvoirs publics. Incapable de rembourser la dette réclamée par un boulanger, John Dickens se voit condamner à la prison. Sa famille et lui sont incarcérés à l’exception de Charles qui continue de travailler à l’usine.
Après quelques mois d’épreuve, John est libéré et retrouve une modeste aisance. Son épouse ne veut pas pour autant perdre le salaire que lui rapporte son fils cadet et le laisse s’user au travail. Le souvenir de cette trahison maternelle hantera à jamais l’écrivain.
Enfin, son père l’arrache à l’usine et l’inscrit dans une école. Charles se jette avec passion dans les études et les lectures puis, à quinze ans, entre pour de bon dans la vie active comme clerc dans une étude d’avoué.

Conscient de ses talents d’écrivain, il commence l’année suivante à publier des articles dans les journaux politiques. Sous le pseudonyme de Boz, il publie aussi de petits récits bien enlevés dans des brochures populaires, sans cesser de se cultiver et surtout de fréquenter les théâtres, la grande passion de sa vie.
Son autre passion a nom Maria à laquelle il s’est fiancé en secret à dix-sept ans. Devenu journaliste parlementaire en 1832, il croit pouvoir faire une demande en mariage à son père, un riche banquier, mais se fait éconduire sans ménagement.
De cette jeunesse semée d’humiliations et de peines bien plus que de joies, Charles Dickens tirera plus tard la matière d’un roman largement autobiographique : "David Copperfield" (1849), et l'enfance malheureuse sera au centre de toute son oeuvre.

La revanche du romancier
En attendant, les petits récits du jeune homme ont retenu l’attention d’un éditeur. Il l’invite à prêter sa plume à un dessinateur de renom pour illustrer "Les Aventures de M. Pickwick", à paraître sous forme de feuilleton. Ce genre est prisé par les journaux, en Angleterre comme en France, car il leur permet de fidéliser leurs lecteurs.
Avec cette publication, Dickens connaît enfin, à 24 ans, le succès et l’aisance. Il obtient la main de Catherine Hogarth, la fille de son rédacteur en chef. Le couple s’établit dans une maison confortable, au 48 Doughty Street, dans le quartier londonien de Bloomsbury. Les premiers de leurs dix enfants y verront le jour.

Dans cette maison vivent aussi deux jeunes sœurs de Catherine, Mary et Georgiana, ainsi qu’un frère de Charles. Le 6 mai 1837, c’est le drame. La jeune Mary (18 ans) s’écroule en revenant du théâtre. Elle meurt le lendemain dans les bras de Charles. Le mois suivant, une autre jeune fille de 18 ans montait sur le trône britannique sous le nom de Victoria…

La famille Dickens quitte au bout de deux ans seulement la maison de Bloomsbury, laquelle est aujourd’hui un musée à la gloire de l’écrivain.
Avec son premier grand roman, "Oliver Twist" (1838), Charles Dickens accède au summum de la renommée et se pose en témoin des mœurs cruelles de son temps, quand des entrepreneurs avides exploitent les miséreux qui affluent dans les villes.

La passion du militant
Pour l’Angleterre aristocratique et puritaine, la pauvreté est synonyme de dépravation : alcoolisme, vol, ignorance… Elle doit être traitée avec fermeté. Pour cela a été votée en 1834 une loi des pauvres, "poor law", qui supprime les aides aux indigents et l’assistanat. Elle institue en contrepartie les maisons du travail, "workhouses", des établissements pénitentiaires de fait où sont relégués les vagabonds et les miséreux, l’essentiel étant qu’ils deviennent invisibles à la bonne société

En février 1837, Charles Dickens écrit et publie son roman Oliver Twist en trente-deux feuilletons  mensuels dans la revue Bentley's Miscellany. Les aventures du jeune orphelin livré à lui-même remportent un succès triomphal, et s'exportent aux États-Unis. Le petit Oliver, qui ne connaît que privations et mauvais traitements, s'enfuit et rencontre une bande de jeunes voleurs. Avec eux, il découvre le monde violent du crime londonien, dans lequel la ruse est le seul moyen de survivre. S'attirant les bonnes grâce d'un homme fortuné, il rompt avec cette vie de larcins grâce au soutien de son bienfaiteur.
La même année, dans un long voyage aux États-Unis, l’écrivain se rend compte que les pauvres ne sont guère mieux traités de ce côté-là de l’Atlantique et ne se prive pas de l’écrire. Il est alors une personnalité : dans chaque ville qu'il visite, il donne des conférences qui font toutes salle comble et lui permettent de gagner largement sa vie. Il se fait remarquer par ses tenues vestimentaires très recherchées. Riche et célèbre, c'est à nouveau sur ses épaules que repose le sort de sa famille : il éponge les nouvelles dettes de son père, et pourvoit aux besoins de ses frères et sœurs

Dans "Oliver Twist" comme dans ses écrits suivants, Charles Dickens dénonce ces abus et la cupidité des financiers. Il apporte son soutien en 1842 à une loi qui règlemente enfin le travail de nuit des femmes et des enfants.

 

En 1843, il publie son premier et plus célèbre conte : Un chant de Noël (A Christmas Carol en anglais). En 1849, Charles Dickens travaille à un projet ambitieux et novateur : il veut écrire un roman qui suit simplement le quotidien du héros. D'inspiration autobiographique, David Copperfield est un nouveau succès, décrivant l'ascension sociale d'un homme à l'enfance tourmentée, qui retrouve le bonheur en réalisant son rêve : devenir écrivain.

Il s’engage contre la peine de mort en 1849 et l’année suivante fonde le journal Household Words, pour la promotion de ses idées en faveur du logement ouvrier, de l’éducation populaire et de la protection de l’enfance. Il crée aussi une compagnie théâtrale qui a l'occasion de jouer ses pièces devant la reine Victoria.
Bien qu’apprécié par Karl Marx et Friedrich Engels, Charles Dickens se tient éloigné de leur socialisme révolutionnaire. Il est plus proche de l’évangélisme de Léon Tolstoï et Fédor Dostoïevski. Par ses romans où la cruauté sociale est tempérée par l’appétit de vie des personnages, il se rapproche également de son contemporain Eugène Sue, auteur des "Mystère de Paris" (1842).

Ses dernières années sont entachées par les déboires familiaux. Sa femme Catherine, lasse d’essuyer des reproches, finit par le quitter en 1858. Il se console auprès d’une actrice mais se rend compte que son amour n’est guère partagé.
Dépité, il se jette avec frénésie dans le travail, multiplie les lectures publiques de ses œuvres et met la dernière touche à un seizième roman.
Il meurt d’épuisement le 9 juin 1870, précocement vieilli. Le peuple immense de ses lecteurs obtient de la reine Victoria qu’il soit inhumé dans le "Coin des poètes", dans l'abbaye de Westminster, au cœur de Londres.

Un auteur pour tous publics
Le succès populaire de Charles Dickens n'est pas sans rappeler celui de son contemporains, le conteur danois Hans Christian Andersen. Mais si le second s'adresse tout spécialement aux jeunes enfants, il n'en va pas de même de Dickens qui a écrit pour tous les amateurs de romans, quel que soit leur âge.
On peut recommander sans risque dès les premières années du collège les titres les plus connus : "Oliver Twist", "David Copperfield" et "De grandes espérances", qui tous racontent la lutte pour la vie d'un garçon plongé dans un monde de brutes... Ses autres romans sont moins connus en France à part "Les aventures de M. Pickwick".

Charles Dickens, le plus grand écrivain victorien de son temps, laisse derrière lui une œuvre considérable composée de nombreux livres, ainsi qu'un roman inachevé, Le Mystère d'Edwin Drood

Charles Dickens [ L'époque de... ]

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