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L'arche de Jackie
12 février 2022

Samedi 12 février - "cachez ce sein que je ne saurais voir"...

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nous fêtons les nous fêtons les Hombeline, Félix, Mélissa, Victoire, Saturnin, Marine !

Bienheureuse Ombeline, moniale cistercienne et soeur de saint Bernard, morte vers 1135.

Beaucoup de saints portent le nom de Félix. Celui-ci est connu comme le 54e pape. Il vécut au VIe siècle.

Le prénom Felix vient du latin et signifie "heureux".

Le prénom Mélissa vient du grec et signifie "petite abeille".

🖋 Le dicton du jour : "Au 12 février, soleil clair, encore 40 jours d’hiver"

Ce matin, un magnifique lever de soleil et une petite gelée à-4°... superbe !

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📕 La citation du jour : "Aimer, c'est vouloir du bien à quelqu'un." Aristote

Cela s'est passé un 12 février

12 février 1914 : Dépôt du brevet du soutien-gorge

Le brevet du soutien-gorge est déposé par Mary Phelps Jacob. Elle le vendra à la société Warner Brothers Corset Company pour 1500$.

Les premiers soutiens-gorge pourraient bien remonter à la Grèce ancienne, pendant laquelle les femmes s'entouraient la poitrine de bandes de tissu, les attachant ou les accrochant dans le dos.

Mais il existe une version homologuée du concept et elle date du 3 novembre 1914. Une certaine Mary Phelps Jacobs reçoit alors un brevet pour une brassière, près de neuf mois après en avoir déposé la demande –c'est d'ailleurs pour cela que les avis diffèrent sur la date anniversaire du soutien-gorge, que certains fêtent en février.

A l'époque, comme l'explique The Take away, la mode favorisant les coupes droites et façon garçonne ne collait plus vraiment aux lourds et contraignants corsets. Mary Phelps Jacobs l'a amèrement constaté à l'âge de 19 ans. Alors qu'elle se préparait pour un bal de débutantes, la jeune femme constate que le corset est bien trop visible sous sa robe et, insatisfaite de l'effet, décide d'assembler deux mouchoirs en soie et un bout de ruban rose, raconte le Huffington Post. Le soutien-gorge était né.

Et son inventrice a très vite compris la liberté que le soutien-gorge pouvait incarner. Dans la description de son brevet, elle se réjouit ainsi:
«[Une fois porté] il est à la fois confortable et décontracté, et si efficace qu'il peut être porté par des personnes pratiquant des exercices violents, tel que le tennis [...]»

Bien sûr, l'accessoire de libération est par la suite devenu objet dont il a précisément fallu se libérer.
Mais du début du vingtième siècle jusqu'à aujourd'hui, et en passant par les années 1970, la perception et la conception du soutien-gorge reflètent, au moins en partie, l'évolution de la place des femmes dans la société, comme l'explique très bien Arte, dans une interview de Julia Bastian, commissaire d'une exposition consacrée à l'histoire du soutien-gorge.

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et pour en savoir encore plus... je vous propose un petit retour en arrière sur l'histoire du costume..... histoire que j'avais découverte à l'occasion de la "Journée de la femme", l'année dernière, en écoutant France Bleu Auxerre ! et plus particulièrement, ce que j'ai trouvé amusant une histoire de vêtements typiquement (et uniquement féminin...) : le soutien-gorge ! et l'évocation d'une femme, dont j'ignorais le nom, et qui fut à l'origine de cet article dont je n'imaginais pas l'histoire...

Si les femmes utilisent des dispositifs pour soutenir leur poitrine depuis l'Antiquité, le soutien-gorge tel que nous le connaissons aujourd’hui est apparu au début du XXème siècle. En effet, de l’antiquité jusqu’à l’apparition du soutien-gorge moderne, différents dispositifs de soutien se sont succédés : strophium, sangles, brassières, bandeaux, corsets et corselets.

Les ancêtres du soutien-gorge
Dès l’antiquité grecque et romaine, les femmes ont eu recours à divers accessoires afin de soutenir et de mettre en valeur leur poitrine.

La bandelette antique
Durant l’antiquité, le soutien-gorge n’existe pas, mais en Grèce, aux alentours du Vème siècle avant notre ère, les femmes utilisent des sous-vêtements pour cacher leurs formes. Il faut gommer les hanches et la poitrine. Il faut faire disparaître tout ce qui peut être féminin en fait. Aussi, les Grecques portent-elles des brassières, ou mastodeton, de larges et longues bandes qu’elles s’enroulent autour de la poitrine. L’idée, c’est de comprimer dès l’adolescence pour limiter la croissance des seins…

A Sparte, les femmes portent des tuniques serrées sous la poitrine, ça fait sortir celle-ci, et en plus de ça, loin de la pudeur qu’on connaît, les femmes n’hésitaient pas à ne cacher qu’un seul sein, le droit, et laisser le gauche à l’air libre !

A Rome, on fait pareil, on cache tout… Il n’y a que les noms qui changent. Le zona sert à masquer les hanches, et les bandelettes pour poitrine sont appelés strophium, ou encore  taenia ou d’un fascia. Il s’agissait de bandes de tissu qu’elles enroulaient sous leur poitrine pour soutenir les seins ou avec lesquelles elles se bandaient la poitrine pour l’effacer.

De manière générale, en Égypte ancienne, les femmes vivent seins nus ou en robe, mais elles ne portent pas de soutien-gorge.

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Corsets et interdits médiévaux
Au Moyen-Age, il y a deux temps. Avant 1370, et après. Au début, les femmes portent des corsets lacés dans le dos pour un effet plongeant des plus réussi ! Le corsage, appelé gourgandine, laisse déborder les seins et les tétons sont bien souvent apparents !

Et puis, ensuite, c’est interdit. En 1370, un édit stipule qu’il est interdit de se soutenir la poitrine "que ce soit par disposition de la chemise ou par robe lacée". Du coup, les femmes ne portent plus rien. Du coup, à cette époque, on cache, et on porte des gorgerettes, c’est un sous-vêtement qui sert à cacher le cou.

La Renaissance du corset
Au diable l’édit de 1370 ! Vive le corset, et vive le sein fier ! Le corset redevient le symbole de la féminité, de la sensualité et adieu la respiration et les organes à leur place. Et ça va être comme cela pendant plus de 500 ans.

Les corsets sont en tissu, ils se serrent grâce à un système de lacets. Et puis, au fil du temps, ça évolue, les formes changent, on laisse plus de place aux hanches, au ventre, ou aux seins, selon les époques mais pour plus d’efficacité on ajoute des pièces en bois, ou des tiges en métal pour maintenir fermement toute cette chair.

Autres conséquences du port du corset : escarres, fausses couches, déformation de la cage thoracique et de la colonne vertébrale et atrophie des muscles dorsaux et abdominaux…

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Le XIXème siècle
Durant les années 1900, le corset est autant apprécié que rejeté. On reconnaît les conséquences, mais on continue de le modifier, le resserrer… A cette époque, il descend sur les hanches, possède deux bretelles et écrase les seins. D’autant qu’à l’époque, il est élégant et classieux d’avoir l’air malade, pâle, faible.

Les premiers modèles de soutien-gorge
Le soutien-gorge est une création française : il a été inventé par Hermine Cadolle en 1889 et présenté lors de l'exposition universelle de Paris sous le nom de "Bien-Etre".

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Ce premier modèle était un simple corset coupé en deux sous la poitrine pour être plus confortable.

L'origine exacte du soutien-gorge tel que nous le connaissons est encore discutée.

Il fut d’abord appelé "gorgerette" ou "maintien-gorge", avant que son nom actuel apparaisse dans le dictionnaire Larousse en 1904.
Le premier modèle présentant deux bonnets séparés a été crée en 1913 par l’américaine Mary Phelps Jacob.

Son invention sera commercialisée par la Warner Brothers Corset Company en 1931.

A la même période, une autre femme, Rosalind Kind, invente un modèle de soutien-gorge composés de deux triangles croisés devant et dans le dos.

« Mon arrière arrière grand-mère a été une très vilaine ouvrière libertaire durant la Commune, puis, une fois exilée en Argentine, elle est devenue patronne et capitaliste. »
Quand Poupie Cadolle, patronne de la maison Cadolle, évoque la mémoire d'Herminie Cadolle, l'inventrice du soutien-gorge, elle s'amuse et s'attendrit. Sans son aïeule, ouvrière corsetière et farouche communarde née à Beaugency (Loiret) dans les années 1840, le soutien-gorge n'aurait pas vu le jour !

Féministe convaincue
Sans être parmi les figures les plus actives de la Commune, comme Elisa Rétiffe, la jolie veuve Leroy, Hortense David (et son fameux cigare), Herminie Cadolle, installée depuis 1860 dans le quartier de la Villette avec son mari peintre en bâtiment, ouvrière corsetière dans l’un des innombrables ateliers de confection qui font la mode parisienne, est arrêtée et détenue à la prison de Rouen, puis transférée à celle des Chantiers à Versailles, où elle retrouve son amie intime, l'anarchiste et féministe Louise Michel. Elle est relâchée au bout de six mois, son mari est condamné à deux ans de prison en 1872. La jeune femme, qui n’a pas 30 ans, n’en reste pas là, devient trésorière du Comité d’aide aux amnistiés qui soutient les anciens communards et les survivants de la semaine sanglante, crie sur la tombe du communard blanquiste exécuté Théophile Ferré «nous te vengerons», passe au tribunal pour en répondre.

Arrêtée, puis bannie de France après avoir été traduite devant le conseil de guerre de Versailles, celle qui défendit les barricades quitte donc Paris, et son air étouffant de répression politique et, en 1887, sa vie de simple ouvrière corsetière et ses activités politiques.
Après avoir marié son fils Alcide, elle s’en va, à 42 ans, en Argentine, paradis des communards en exil, lancer un atelier boutique à Buenos Aires.

C'est en 1889 qu'Herminie, l'ouvrière giletière a l'idée de couper le corset en deux. Elle le coupe en deux, le rend moins rigide avec du fil souple élastique, deux bretelles et une armature en W : le brevet est déposé en 1898 et, la même année, elle présente sa création, un modèle appelé «bien-être», à l’Exposition universelle de Paris.

En féministe convaincue, Herminie veut améliorer la condition des femmes. Son « corselet-gorge » ou « maintien-gorge » n'est guère confortable, avec son armature en forme de W, sous-tendue par une baleine métallique. Qu'importe, pour la première fois, la poitrine féminine se retrouve suspendue par... les épaules. Et les femmes adorent.

En 1910, fortune faite, elle rentre définitivement en 1910 et ouvre un atelier et une boutique qu’elle confie à sa belle-fille Marie au 24, rue de la Chaussée-d’Antin. Elle a deux fils. L'un est revenu vivant de la Grande Guerre, l'autre pas. Le fils rescapé reprend alors la maison, toujours tenue, six générations plus tard, par deux Cadolle : Poupie et sa fille Patricia.

Des ateliers à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), deux boutiques à Paris, les Cadolle veillent à préserver le savoir-faire d'Herminie. Elle exporte dans le monde entier et est une des premières à utiliser la vente par catalogue. Elle fait travailler au début du XXe siècle plus de deux cents ouvrières dans ses ateliers parisiens qui fabriquent de la lingerie pour Londres, New York ou Saint-Pétersbourg…

A Saint-Cloud, Herminie Cadolle est morte à 82 ans, en 1924, dix-neuf ans après Louise Michel et la même année que Lénine. Une de ses dernières actions politiques fut, dit-on, de signer une pétition en faveur du capitaine Dreyfus.

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Evolution du soutien-gorge
Alors que les premiers modèles de soutien-gorge étaient en lin, le choix des matières s’est diversifié à partir des années 1920, lorsque cette pièce de lingerie a connu un véritable essor.

Des modèles en mousseline, en soie ou en batiste font alors leur apparition.

Cet accessoire, plus fonctionnel qu’un corset, apparaît mieux adapté aux besoins de l'époque et reçoit le soutien des couturiers Paul Poiret, Madeleine Vionnet ou Nicole Groult.

La création des modèles pigeonnant, mettant en valeur le décolleté des femmes, date des années 60. Elle marque une évolution de ce sous-vêtement d’une utilisation pratique vers une fonction esthétique.

Lejaby lança un modèle pigeonnant dès 1956, bientôt suivi par Playtex et son "cœur croisé" le premier soutien-gorge à armatures non métalliques.

la Maison Cadolle - Corsetière.

How to make a bra out of two handkerchiefs, 1921

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