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L'arche de Jackie
20 février 2020

jeudi 20 février ! "en goguette"... et en chansons !

fevrier

nous fêtons les Aimée, Amicie, Amy, Maitena !

Sainte Aimée, nièce de sainte Claire d'Assise. Jeune fille mondaine, Sainte Aimée décida de changer de vie en suivant l'exemple de sa tante et se retira au couvent où elle mourut en 1252.
Le prénom Aimée vient du mot latin "amatus" qui signifie "aimé".

"Souvent à la Sainte Aimée, la campagne est enneigée "

cela s'est passé un 20 février : si l'évènement du jour permet de parler d'un homme que je ne connaissais absolument pas avant aujourd'hui ! c'est surtout en voyant son "métier" que j'ai voulu en savoir plus.... connaissiez-vous celui-ci ?
20 février 1820 - Naissance de Gustave Nadaud (goguettier français)
Gustave Nadaud est né à Roubaix le 20 février 1820. Il est un goguettier, poète et chansonnier français.et mort à Paris XVIe le 28 avril 1893,
Plusieurs de ses chansons ont été mises en musique et chantées par Georges Brassens.
Au fil des jours de février... - Page 2 Avt_gu10

Je connaissais l'expression "en goguette" mais ignorais le nom ! et comme je suis curieuse.... j'ai cherché !

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Une goguette est à l’origine une pratique festive en France et en Belgique consistant à se réunir en petit groupe de moins de 20 personnes pour passer un bon moment et chanter. Puis cette pratique devient la base de sociétés festives et carnavalesques constituées. Des milliers de goguettes ont existé et disparu.
Le "goguettier" étant un participant d'une goguette, société amicale organisant des dîners et soirées chantantes.

L'histoire de la chanson française comporte un chapitre passionnant et souvent ignoré : celui des sociétés chantantes.
Il en existe depuis des siècles. La plus ancienne connue en France est le "Consistori del Gay Saber" ou en français : "Consistoire du Gai Savoir" créée à Toulouse en 1323. La plus ancienne société chantante parisienne connue est le "Concert des Enfants de Bacchus" dont la présence est attestée à Paris en 1630.
Les sociétés chantantes peuvent connaître une existence très longue et riche comme la "Société du Caveau" qui apparaît en 1729 et disparaît en 1939. Elle a compté dans ses rangs des vaudevillistes fameux comme Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers et Antoine-Pierre-Augustin de Piis.

Les "goguettes" sont des sociétés chantantes très fameuses et le plus souvent oubliées aujourd'hui. Il ne faut pas confondre une goguette avec une chorale. Le but d'une goguette est de se distraire, être heureux ensemble et aussi chanter. La chorale de son côté a un chef de chœur, des ambitions, un programme, répète exercices et répertoire, donne des concerts.
Les goguettes ont formé un mouvement festif de masse en province et à Paris. C'étaient des milliers de sociétés regroupant hommes, femmes et enfants par dizaines de milliers. Ils ont créés des centaines de milliers de chansons souvent transmises uniquement oralement, par des goguettiers ne sachant ni lire, ni écrire. Rien qu'à Paris vers 1836, on dénombrait 480 goguettes. Les œuvres créées le furent en français et également en patois. La plupart n'ont pas été conservées. Il en subsiste encore des milliers.
Au fil des jours de février... - Page 2 Goguet10 Au fil des jours de février... - Page 2 Goguet11

Il y eu des goguettiers célèbres comme Paul Émile Debraux, Louis Charles Colmance ou Alexandre Desrousseaux. Et aussi des célébrités qui furent goguettiers comme Gustave Courbet, Charles Baudelaire ou Édouard Manet et... Gustave Nadaud.
Des chansons célèbres sont issues des goguettes comme "Fanfan la Tulipe", "Je veux revoir ma Normandie" ou "Le P'tit Quinquin". D'autres furent préservées grâce aux goguettes comme "L'Internationale" d'Eugène Pottier.

On considéra longtemps que "les goguettes étaient des foyers d'agitation révolutionnaire ouvrière et ont disparu après 1851 victimes des mesures répressives du Second Empire".
La vérité est toute autre. Les goguettes ont regroupé toutes sortes de gens. La plupart des chansons des goguettes n'étaient pas politiques. Ces sociétés ont continué à exister bien après 1851. Au moins une goguette existait à Lille dans les années 1950 et une autre à Paris dans les années 1960. Il en existe encore aujourd'hui. Il y eu bien sûr des goguettes politisées interdites et des goguettiers emprisonnés sous la Restauration et le Second Empire. Mais il s'agit là seulement d'un chapitre de ce mouvement festif et chantant de masse. Il témoigne de ce que quand un très grand nombre de gens fréquentaient les goguettes, ceux qui étaient politisés s'y retrouvaient aussi, que ce soit pour leur plaisir ou pour propager leurs idées politiques.

Se réunir pour chanter des chansons et se distraire un soir par semaine en petit groupe forme la base-même de l'organisation festive et carnavalesque. Le rôle des goguettes a été essentiel et l'est encore pour le carnaval qui a besoin d'une base organisée pour exister et perdurer. Quand on fait la fête une fois par semaine durant toute l'année, quoi de plus naturel que de s'insérer ensuite quand elle vient dans la folie du Carnaval ?
Les "sociétés philanthropiques et carnavalesques" de Dunkerque et sa région base des immenses carnavals de Dunkerque et alentours sont des goguettes.

Lucien Boyer - "J'aime mon ti flacon"


Lucien Boyer (1876-1942) est un poète, compositeur, chansonnier et goguettier français et montmartrois, membre de la goguette du Cornet, interprète de ses chansons et auteur de livrets de revues. Lucien Boyer est tour à tour commis-voyageur (spécialisé dans le vernis), garçon de bureau puis journaliste, et enfin chansonnier. Ayant abandonné sa province et sa famille, il monte à Paris où, en 1896, il commence à être un client régulier du cabaret des Quat'z'Arts. Un soir, le patron, Trombert, lui demande de chanter quelque chose. Sans hésiter, il monte sur scène et entame une chanson de sa composition. Par la suite, il propose au directeur du Figaro, Gaston Calmette, de faire le tour du monde, sans un sou, à condition d'être soutenu par quelques articles de presse. Celui-ci accepte et voilà Lucien Boyer qui s'embarque en 1902 pour une tournée qui durera presque trois ans. Comme compagnon de voyage, il prend Numa Blès. Les deux partent vers la Belgique, la Hollande, l'Angleterre, le Japon, etc. Au Canada, ils sont arrêtés pour avoir chanté un dimanche et mis en prison pour avoir dit le mot de Cambronne devant le juge. À leur sortie, des centaines d'étudiants les attendent pour les acclamer. Les deux chansonniers se rendent ensuite aux Etats-Unis, à Hawaï, Saïgon, Calcutta, Téhéran, Le Caire, Athènes, Rome... Lorsqu'il revient en France, il lui reste juste 7 francs dans sa poche, alors qu’il avait gagné une petite fortune lors de la tournée. Il est tout heureux de retourner au cabaret des Quat-z-Arts où le magnanime Trombert lui alloue un cachet de dix francs par jour. Durant la Grande Guerre, Lucien Boyer s'illustre comme chansonnier aux armées. Pour cela il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1920.

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Commentaires
J
Merci Magali !
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M
belle découverte et très intéressante
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