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L'arche de Jackie
13 juin 2020

samedi 13 juin - Abracadabra...

juin

nous fêtons les Antoine, Tony, Antonia, Anthony !

Saint Antoine de Padoue, grand prédicateur et docteur de l'Église, mort en 1231. La tradition veut que l'on prie Saint Antoine de Padoue lorsque l'on souhaite retrouver un objet perdu, par cette prière populaire : "Saint Antoine de Padoue, toi si doux, ouvre moi les yeux".

Le prénom Antoine vient du mot "antonius" qui signifie "inestimable" (étymologie latine).

  • Qui sème sa salade à Saint-Antoine en a comme la barbe d’un moine.

cela s'est passé un 13 juin

13 juin 1871 - Décès de Jean-Eugène Robert-Houdin (illusionniste français)

Connu comme l'un des plus grands magiciens de tous les temps, Jean-Eugène Robert-Houdin n'en demeure pas moins un personnage important de l'histoire de l'horlogerie. La rencontre entre les deux centres d'intérêt qui dictaient la vie de ce Français l'a d'ailleurs amené à livrer quelques inventions étonnantes.

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Quand le père guide son fils vers un métier

Né le 7 décembre 1805 dans la maison familiale de la rue Porte-Chartraine à Blois, Jean-Eugène Robert se passionne très tôt pour la mécanique en voyant son père travailler dans son atelier d’horlogerie. Mais son père Prosper Robert rêve pour lui d'une autre destinée et l'oblige à suivre des études de lettres en internat au collège d’Orléans à Paris de 1816 à 1823

Jean-Eugène devient donc clerc de notaire chez maître Roger près de Blois, mais il s’intéresse plus à la mécanique qu'à son travail. Monsieur Roger réussit à convaincre Prosper de laisser son fils devenir horloger. En septembre 1825, il commence son apprentissage chez un cousin à Blois et peut satisfaire sa passion pour la mécanique et l'horlogerie, mais aussi l'électricité. Il est enfin ouvrier horloger en 1828 et il commence à travailler cher Monsieur Noriet à Tours.  Mais il tombe malade et son tour de France ne dure que six mois. Périple au cours duquel un mystérieux saltimbanque lui aurait sauvé la vie et appris l'art de l'escamotage.

Il revient à Blois et rencontre Cécile, fille de Jacques Houdin un horloger parisien. En juillet 1830, il l'épouse et s'installe comme commissaire-horloger chez son beau-père où il apprend aussi à gérer un commerce. Il décide alors de se faire appeler J.-E. Robert-Houdin, pour se démarquer des nombreux homonymes qui exercent le métier d’horloger. De 1830 à 1839, il se consacre essentiellement à l’horlogerie et dépose plusieurs brevets d’inventions comme le réveil-briquet (1837).

Cela lui permet de gagner un peu d’argent qu’il réinvestit dans la fabrication d’automates et d’objets de divertissement (création de la pendule mystérieuse en 1836). Ce modèle fut présenté par Eugène Robert-Houdin pour la première fois lors de l'Exposition des Produits de l'Industrie en 1839 à Paris.
Le cadran, en verre marqué de chiffres romains, indique l'heure par quart d'heure par une aiguille unique en forme de flèche en métal doré. Le mouvement rond sonne au passage des heures et des demies grâce à des barillets dentés et présente un porte échappement à ancre latérale.
Le mouvement est logé dans la base en bois doré; la colonne de verre supportant le cadran contient une seconde colonne sertie à chacune de ses extrémités dans une roue dentée. La transmission entre les deux éléments est assurée par un engrenage d'angle.
Le cadran est constitué de deux disques de verre dont l'un est serti dans une roue dentée entrainée par un engrenage dissimulé.
L'aiguille est solidaire du disque mobile. Ainsi cette horloge comporte deux mystères: l'aiguille semble tourner comme par magie et rien ne semble relier le cadran au mouvement dissimulé dans la base. La pendule, protégée par un globe, est fixée sur un socle en placage de bois noirci.

canvas

Jean-Eugène Robert-Houdin se lance dans la création d'automates, des créations qui vont lui valoir une certaine renommée. Malgré quelques difficultés financières, son talent est enfin reconnu. Il trouve un mécène qui lui avance mille francs, une somme importante, pour créer l'automate "écrivain-dessinateur" qui a beaucoup de succès à l’exposition universelle de 1844. A la mort de sa femme en 1843, il se concentre complètement sur sa vocation d'illusionniste et travaille sur son projet de théâtre de magie. Il se remarie en 1844 avec Olympe Braconnier pour donner une mère à ses enfants en bas âge. Il débute alors une nouvelle carrière, celle de magicien...

Quand le fils se tourne vers un autre métier

Après plusieurs rencontres avec des prestidigitateurs, Jean-Eugène Robert-Houdin décide de se lancer dans la magie. Grâce à la création de ses automates, dont celui d'un "écrivain dessinateur" présenté à l'Exposition nationale de Paris en 1844, à son inventivité et à sa vision moderne de la magie, Jean-Eugène Robert-Houdin sera rapidement reconnu comme un grand magicien. Il sera même désigné comme le père de la magie moderne. Si le domaine de l'horlogerie ne lui semblait pas assez vaste pour accueillir toutes ses idées, Jean-Eugène Robert-Houdin lui a cependant toujours gardé une petite place pour exprimer son talent. On lui doit par exemple l'invention de pendules mystérieuses à mécanisme invisible, ou l'alliance ultime entre le monde de l'horlogerie et celui de la magie.

En écrivant ses mémoires, J.-E. Robert-Houdin était conscient d'avoir eu un destin hors du commun. Il est donc difficile de savoir à quel point il a romancé le récit de sa vie. L'histoire de ses débuts de magicien est assez romanesque. Pendant son apprentissage d'horloger, il découvre la prestidigitation en prenant par erreur le "Dictionnaire Encyclopédique des Amusements et des Sciences" au lieu d'un traité d’horlogerie. Ce livre est une véritable révélation qui l'initie aux sciences physiques et aux illusions d'optique. Dans « Confidences et révélations d'un magicien », Jean-Eugène affirme qu'il rencontre Torrini, un escamoteur, qui lui aurait sauvé la vie et révélé sa vocation de magicien. Pour certains de ses biographes, cet épisode est une invention. Mais Jean-Eugène a dû côtoyer des saltimbanques pendant son « tour de France » afin d'apprendre l'escamotage et l'art de la mise en scène.

Finalement, après tant d'années à divertir son entourage avec ses tours, il parvient à présenter ses "Soirées Fantastiques" dans un théâtre du Palais-Royal à Paris. Lors de la première représentation réservée à ses amis, le 25 juin 1845, il sort de son "Foulard aux surprises" de nombreux objets, commande des friandises à son "Patissier du Palais Royal" et fait fleurir son "Oranger merveilleux". Sa notoriété croit lorsqu'il présente la "Seconde vue", un exercice de divination et qu'il met en "Suspension éthéréenne" son jeune fils Emile. En novembre 1846, le succès est tel qu'il faut réserver des mois à l’avance et que le Roi Louis-Philippe invite Robert-Houdin chez lui pour une représentation exceptionnelle. La révolution de février 1848 l’oblige à s’expatrier à Londres, où il se produit devant la Reine Victoria. Après une tournée en Belgique, en mai 1849 il rouvre son théâtre parisien. Mais Jean-Eugène est fatigué et il aspire à travailler plus utilement pour la science. Au début de 1853, il cède définitivement officiellement la direction du théâtre à son successeur Hamilton.

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Pour clore sa carrière de magicien, Robert-Houdin fait une tournée en Angleterre, en Belgique et en Allemagne jusqu'en 1855. Pourtant, ce ne sont pas ses dernières représentations, car le 28 octobre 1855 Napoléon III fait appel à lui, pour lutter contre les marabouts arabes qui poussent la population à la révolte en Algérie. Pour la première fois en juin 1856, J.-E. Robert-Houdin se fait passer pour un sorcier doué de pouvoirs surnaturels. Grâce à des tours comme celui du "Fusillé vivant" et du "Coffre lourd-léger", il passe pour le plus puissant des sorciers. L’influence des marabouts diminua sans disparaître totalement. Baudelaire pensait qu'il aurait fallu s'y prendre autrement, puisqu'il déclara : "il appartenait à une société d’incrédules d’envoyer Robert-Houdin chez les arabes pour les détourner des miracles".

Lorsqu'il créé ses "Soirées Fantastiques" en 1845, J.-E. Robert-Houdin réalise son rêve le plus cher. Il crée une scène spécialement adaptée à ses tours de magie. Véritable moment de poésie, sa mise en scène mélange science et illusion, musique et humour, automates et escamotage. En endossant un costume à queue de pie, il fait figure de gentleman de la magie blanche. Tout l'oppose à ces bateleurs de foire qui effrayent le public avec des artifices pompeux et des phénomènes dits surnaturels. Cette ambiance particulière plaît à un public varié et fait le succès du "théâtre Robert-Houdin" qui devient une sorte d'école de magie. Dès l’hiver 1849, il initie à la magie et à l’administration du théâtre Pierre Chocat dit Hamilton, qui lui succède en 1852. J.-E. Robert-Houdin popularise l'image du magicien gentleman grâce à ses tournées internationales et ses livres de magie. Être opérateur de "son théâtre" devient la meilleure garantie pour un illusionniste de se faire un nom. Cet héritage est entretenu par les différents directeurs successifs. Après Hamilton, c’est Clevermann qui en reprend la direction, assisté de Brunnet, célèbre pour son élégance et son adresse dans le tour de "la malle des Indes". En 1879, Émile Robert-Houdin devient à son tour directeur. A sa mort, Léonie, sa veuve confie la direction à Dicksonn, puis à Voisin.

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En 1888, Léonie vend le théâtre à son plus célèbre directeur Georges Méliès (1861-1938). Il est à la fois illusionniste, décorateur, constructeur, metteur en scène et présentateur. Avec les sociétaires déjà là, il s’entoure des meilleurs magiciens. Tout d'abord Carmelli, qu’il juge d’une habileté insurpassable, puis Jules Legris, qui fut aussi acteur dans ses films. Parmi les sociétaires on peut citer : Duperrey, Raynaly, Okita, Hawa-Djinah, Henrys, Buatier de Kolta, Florini, Marius, Arnould, Harmington, Trewey, Tolrom, de Gago, Zirka, Verbeck, Marga, D’Alvarez, Albany, Alberti, Foletto, Charley, Valentin, Dieudonné, Lespinasse, Cordelier, Chelu, et Maurier. C’est comme pionnier du cinéma que Méliès entre dans la légende. S'inspirant des "Fantasmagories", il fait des projections de lanternes magiques et pressent le potentiel du cinématographe. Il obtient de Louis Lumière un brevet pour animer des numéros et tourne environ un millier de films. Comme Jean-Eugène, c'est un inventeur et en filmant les illusions des spectacles de magie, il crée les premiers "effets spéciaux". La vision romantique de la science de Robert-Houdin, a certainement influencé Georges Méliès lorsqu'il porte à l'écran le roman de Jules Verne "De la Terre à la Lune".

Lorsque la guerre éclate en 1914, elle provoque le déclin du théâtre. Créateur de génie, mais mauvais gestionnaire, Méliès est ruiné et doit fermer le théâtre qui est détruit en 1923 pour permettre le percement du boulevard Haussmann.



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Commentaires
O
Pratique le réveil briquet de Robert Houdin. Pour allumer ma première clope du matin avec mon café. LOL.
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O
Saint-Antoine de Padou. J'ai perdu mes bijoux. Aides moi à les retrouver. <br /> <br /> Merci Jackie pour tous vos coms chez moi. Je vous souhaite un on samedi soir et un bon Dimanche.
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