Peintures murales de Puisaye

le sol de Puisaye regorge d’or en poudre grâce à un sol argileux qui est chargé d’ocre. Ce pigment naturel a fait de la Puisaye, l’un des principaux centres d’exploitation d’ocre pendant des siècles. De véritables sociétés industrielles l'extrayaient, le traitaient et l’exportaient dans le monde entier, rien que ça ! Une carrière est toujours en activité à Saint-Amand-en-Puisaye.
Ici, l’ocre joue la polychromie dans l’architecture locale et illumine aussi les murs de nos édifices religieux. 16 églises et chapelles sont parées de Peintures Murales. Du plus grand ensemble de Bourgogne à l’une des rares danses macabres de France, nous vous invitons à tourner la clé de nos édifices qui vous dévoileront leurs plus beaux secrets !

Quelques sites parmi d’autres...

La danse macabre de la Ferté-Loupière

 

Si vous deviez ne voir qu'une église, c'est l'église Saint-Germain de la Ferté-Loupière qu'il  vous faut découvrir ! Mais pourquoi me direz-vous ? Et bien parce qu'elle abrite l'une des rares danses macabres de France !!! Et oui, on n'en compte que 6 sur l'hexagone. Cette fresque déroule, sur près de vingt-cinq mètres, son cortège de vivants escortés par la Mort.  Pas moins de 42 personnages viennent l'animer. L’acteur, assis, précède le défilé de couples mort/vif, qu’il enregistre sur un parchemin devant trois musiciens. Le Pape ouvre le cortège de vivants escortés par la mort, religieux et laïcs représentant toute la hiérarchie sociale. Ces thèmes étaient très répandus aux XVème et XVIème siècles. 

Vous pourrez également observer un Dict des Trois Morts et des Trois Vifs, thème fréquemment représenté dans les églises de Puisaye, ainsi que Saint Michel terrassant le démon et la Vierge de l’Annonciation.

Les peintures murales de l’église de La Ferté-Loupière nous offrent un précieux témoignage de la culture populaire et religieuse de l’époque. Aujourd’hui encore, cet ensemble aux couleurs chaleureuses fait de La Ferté Loupière un haut lieu de l’art mural bourguignon. 

Le saviez-vous ? L'église Saint-Germain est la première église de France dotée du Lifi, technologie qui permet de difuser des informations via la lumière !

Chapelle Sainte-Anne - Saint-Fargeau

  

La Chapelle Sainte-Anne date du XVIème siècle. Perchée en haut du cimetière du village, c’est une oeuvre remarquable par sa voûte de chêne en berceau et ses peintures murales de la même époque. Ces peintures n’ont jamais été recouvertes et leurs couleurs sont éclatantes. Elles abordent les thèmes suivants :

Le Dit des trois Morts et des trois Vifs
Cette peinture est particulièrement bien conservée. On trouve cette représentation dans d’autres églises de la Puisaye, comme à la Ferté Loupière, Lindry ou encore Villiers-Saint-Benoît. Le Dit des trois Morts et des trois Vifs représente trois cadavres s’adressant à trois cavaliers insouciants, richement parés et souvent en train de chasser. Il s’agit d’une parabole avertissant les vivants de leur décomposition inévitable dans un futur plus ou moins lointain.

La Passion du Christ
Chaque tableau de cette scène offre une composition riche et savante, la palette des couleurs est variée et la qualité de l’exécution se remarque. Regardez les visages fins du Christ, des apôtres, et des femmes, ils contrastent avec les poses grossières des bourreaux et la rusticité des soldats.

La Généalogie de la Vierge
Cette peinture se situe à droite de l’autel. On ne peut pas identifier tous les personnages mais si vous êtes observateur, vous pouvez deviner l’inscription des noms suivants : Marie, Joakim, Anne.

 Église Saint-Pierre (XIe-XVe siècle) de Moutiers en Puisaye