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L'arche de Jackie
20 octobre 2020

Mardi 20 octobre - "Naufragé volontaire"

octobre

 

Nous fêtons les Adeline, Aline, Line, Lina !

Sainte Adeline, abbesse du diocèse de Coutances, morte en 1125. Le prénom Adeline est formé de deux mots : "adal" qui signifie "noble" et "lind" qui signifie "doux" (étymologie germanique).

On peut fêter les Line et les Lina soit en l'honneur de Saint Lin le 23 septembre, soit en l'honneur de Sainte Adeline, le 20 octobre, selon que l'on considère que Lina ou Line est un diminutif d'Adeline ou bien que ce prénom est le féminin de Lin, un prénom directement inspiré par la plante qui porte le même nom.

🖋 Le dicton du jour : "En octobre qui ne fume rien, ne récolte rien"

📕 La citation du jour : "La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit." Oscar Wilde

Cela s’est passé un 20 octobre :

20 octobre 1952 - Alain Bombard se lance sur l'Atlantique
Le 20 octobre 1952, le médecin-navigateur Alain Bombard part de Las Palmas (Canaries) a bord d'un canot pneumatique qu'il a baptisé l'Hérétique, sans eau ni nourriture, pour traverser l'Atlantique. Son but : expérimenter et valider ses théories sur la survie en mer. Il souhaite démontrer qu'un homme peut survivre sur un canot, si son moral est bon, sans eau ni nourriture, pendant plusieurs semaines et ceci grâce aux ressources de la mer.

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Après plus de soixante jours en mer, il atteint les côtes de la Barbade, dans les Antilles, à un point situé à 25 kilomètres de la ville de Bridgetowne. Très amaigri mais vivant.

Le 25 décembre 1952, le docteur Bombard a réussi la traversée de l'Atlantique…non sans péripéties ! Deux nuits avant son arrivée, le docteur Bombard avait croisé en mer un cargo hollandais qui l'avait ravitaillé en vivres normaux.

Cet «aventurier scientifique» est obsédé par la survie en mer, depuis le choc ressenti lors de l'arrivée de quarante-trois corps de marins noyés en 1951, alors qu'il était interne à Boulogne-sur-Mer. Il recherche donc des solutions contre la soif et la faim. Le but de ce jeune médecin cardiologue, âgé de 25 ans, qui travaillait depuis la fin de l'an dernier dans un laboratoire de l'Institut océanographique de Monaco, était de démontrer qu'un ou plusieurs naufragés pouvaient fort bien demeurer sur un canot de sauvetage pendant plusieurs semaines sans être recueillis et finalement atteindre un port, quelle que soit la distance entre le lieu du naufrage et la terre, ceci en se ravitaillant «sur place» grâce à un équipement de chasse sous-marine, en se nourrissant de poissons et en buvant du jus de poisson.

En réalisant des analyses et des expériences en laboratoire, Alain Bombard parvient à la conclusion que l'homme peut survivre en mer. Aussi afin de valider sa théorie, il décide de se mettre dans la situation d'un naufragé. Les sceptiques sont tellement nombreux qu'il nomme son radeau - un zodiac équipé d'une voile- l'Hérétique. Pour sa traversée il emporte un sextant pour la navigation, une presse à poisson pour extraire le jus, un filet à plancton et quelques lignes pour pêcher.

La tentative, couronnée de succès, du docteur Bombard visait également à prouver, dans le domaine scientifique, cette fois, que, contrairement aux croyances les plus répandues, l'organisme humain est capable d'assimiler l'eau de mer, à condition que le naufragé n'attende pas pour boire cette eau d'être à peu près mort de soif, et qu'il n'en absorbe pas plus d'un demi-litre par jour. D'ailleurs, avait déjà affirmé le docteur Bombard, une bonne quantité de poisson peut rendre inutile même ce demi-litre d'eau salée. Enfin, la consommation de plancton, retiré de la mer à l'aide d'un filet, procure à l'organisme suffisamment de vitamines pour le protéger du scorbut.

Le jeune savant a surtout bu, durant sa longue traversée, de l'eau de pluie recueillie dans une bassine, et il a dû recourir au jus de poisson surtout au cours de la dernière semaine de son voyage.

Son expérience et ses découvertes seront très utiles et salvatrices pour des générations de marins. Ce spécialiste des questions de survie en mer participe à la conception et au développement de canots de survie  - il a laissé son nom à une gamme de bateaux et parvient à faire adopter le radeau de sauvetage "le Bombard".

Seule ombre au tableau, le drame de la barre d‘Étel : lors du test d’un nouveau  canotde sauvetage,  en octobre  1958, neuf personnes périssent. Mais Alain Bombard fait également des recherches sur le milieu marin, grâce à son laboratoire, le Coryphène. Ce bateau effectue six campagnes en Méditerranée. Cet écologiste avant l'heure, qui œuvre pour la protection de l'environnement, s'éteint à l'hôpital de Toulon en 2005.

Lorsqu'il se lance dans son odyssée en 1952, seul un naufragé sur mille est sauvé. Grâce à lui la survie est devenue la règle.

Avec son récit "Naufragé volontaire", publié en 1958, il acquerra une renommée mondiale. 


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