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L'arche de Jackie
20 novembre 2020

Vendredi 20 novembre - De l’Essex à Moby Dick 🐳

novembre

 

Nous fêtons les  Edmond, Desmond ! 

En 855, le jeune Edmond monte sur le trône du royaume anglo-saxon d'East-Anglie. Aimé de ses sujets pour sa piété et sa bonté, le saint du jour est fait prisonnier et décapité par les envahisseurs vikings.

Ses restes seront plus tard transférés dans la basilique Saint  Sernin de Toulouse.

Le prénom Edmond vient de deux mots qui signifient "richesse" et "protection" (étymologie germanique)

🌍 C'est la Journée Mondiale de l'Enfance ; la date du 20 novembre a une portée symbolique puisqu'il s'agit de la date anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration des droits de l'enfant le 20 novembre 1959 et de la Convention relative aux droits de l'enfant le 20 novembre 1989.

🖋 Le dicton du jour : "À la Saint Edmond, le temps n'est pas bon"

Cela s'est passé un 20 novembre   :

20 novembre 1820 : naufragé du baleinier l’Essex dans l’océan pacifique  Le sort de ses naufragés cannibales inspirera à Herman Melville le roman "Moby Dick".

Le 20 novembre 1820, le baleinier Essex, qui appartenait à la flotte de l'île prospère de Nantucket, mouillait à quelque 2270 kilomètres à l'ouest des Galapagos. Tandis que deux hommes surveillaient le bateau, le reste de l'équipage, soit dix-huit hommes répartis sur trois canots, chassait le cachalot.

Le capitaine George Pollard et le lieutenant Matthew Joy avaient chacun harponné une baleine. Mais le canot du second Owen Chase avait été renversé et endommagé par un petit cétacé. De retour sur l'Essex pour réparer les dégâts, Owen Chase vit alors un gigantesque cachalot s'approcher lentement du bateau. Soudain, l'animal se mit à foncer à grande vitesse en direction de l'Essex. Le choc ébranla le lourd baleinier et les marins perdirent l'équilibre. Ils se regardèrent, stupéfaits. Jamais, dans toute l'histoire de la chasse à la baleine, un cachalot n'avait attaqué un navire. Le cétacé plongea sous le bateau et heurta la coque. Puis il s'éloigna, pour mieux revenir à la charge. Cette fois, la collision eut raison de l'Essex.

Fracassé, il commença à prendre l'eau et à sombrer.

Ce célèbre désastre a secoué l'Amérique maritime du XIXe siècle et inspiré le roman de Herman Melville, "Moby Dick".

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«Mais là où le roman de Melville s'achève avec le naufrage du navire commence à peine l'histoire véritable de l'Essex», écrit Nathaniel Philbrick, marin et directeur de l'Egan Institute of Maritime Studies de Nantucket, dans le passionnant récit qu'il a consacré à ce drame. Car une fois l'Essex coulé, les 20 membres de l'équipage, répartis dans les trois canots, allaient affronter une odyssée cauchemardesque de quelque 90 jours pour regagner les côtes de l'Amérique du Sud. Seuls huit hommes survécurent, notamment grâce au cannibalisme.

Pendant près de 180 ans, la connaissance de cet épisode s'est fondée sur le seul témoignage d'Owen Chase. Mais, en 1960, un vieux carnet fut découvert dans l'Etat de New York. Rapidement identifié comme le témoignage de Thomas Nickerson, garçon de cabine de l'Essex, âgé de 15 ans au moment des événements, il apportait des compléments précieux au récit parfois unilatéral d'Owen Chase. C'est donc une version enrichie de cette tragédie que Nathaniel Philbrick donne dans son livre.

Partis le 12 août 1819 de l'île, les vingt marins de l'Essex n'avaient pas tué autant de cétacés qu'ils l'espéraient. C'est pourquoi le bateau, après avoir passé sans encombre le cap Horn, s'était dirigé vers le nord-ouest de l'Amérique du Sud, où vivaient des bancs de cachalots. Et cela malgré le fait que l'Essex avait souffert d'un premier incident trois jours après son départ. Pris dans une tempête, le navire avait été gravement endommagé. George Pollard avait voulu rentrer à Nantucket pour réparer les dégâts, mais Owen Chase et Matthew Joy s'y étaient opposés.

L'épisode révéla le caractère impérieux d'Owen Chase et celui plus soumis du capitaine. Ce déséquilibre entre les deux hommes allait prendre un tour fatal. En effet, après le naufrage de l'Essex, lorsqu'il s'agit de déterminer la direction à prendre pour avoir le plus de chance de survivre, Owen Chase tint tête une nouvelle fois au capitaine. Selon le récit de Thomas Nickerson, George Pollard jeta son dévolu sur les îles de la Société, dont faisait partie Tahiti. Mais Chase s'opposa à ce plan, arguant du fait que l'on ne savait rien de ces îles. Il convainquit le capitaine de cingler directement vers les côtes de l'Amérique du Sud. Dans son récit, Owen Chase présente cette décision comme consensuelle. Il omet également de dire que lorsque le cachalot attaquait l'Essex, il avait eu la possibilité de le tuer au moyen de la lance dont il s'était muni, ce qu'il n'a même pas tenté. Ce détail n'a en revanche pas échappé au garçon de cabine.

Après le naufrage de l'Essex, les marins équipèrent les trois canots de mâts de fortune, les chargèrent des vivres qu'ils avaient pu récupérer. Tenaillés par la faim et la soif, ils commencèrent par se diriger vers le sud. Alors qu'ils étaient près de mourir, ils accostèrent sur Henderson Island, une île déserte où ils restèrent une semaine afin de récupérer leurs forces. Trois hommes décidèrent d'y demeurer en espérant que leurs compagnons parviendraient à bon port pour ensuite venir les sauver.

Les autres membres de l'équipage poursuivirent le voyage. Le premier à mourir fut le lieutenant Joy. Puis le bateau de Chase, dans lequel se trouvait Thomas Nickerson, disparut à la vue des deux autres. L'horreur commença dans le bateau auparavant dirigé par Joy. Un Afro-Américain y mourut. Les marins, affamés, n'hésitèrent pas longtemps à dépecer et à manger le cadavre. La scène se répéta sur le bateau de Pollard et, plus tard, sur celui de Chase. Le cannibalisme n'était pas chose inconnue aux marins perdus en mer, au XIXe siècle. Alors que la faim faisait taire les scrupules, George Pollard ne pouvait être tranquille. Son cousin, le jeune Owen Coffin, avait été désigné par le sort pour être sacrifié afin d'assurer la survie du reste de l'équipage de son canot.

Six hommes furent mangés par les survivants. Un bateau disparut à jamais. Les canots de Chase et de Pollard furent aperçus par des baleiniers qui portèrent secours aux survivants. Quelques mois plus tard, le capitaine et son second, leur équipage et les trois hommes restés sur Henderson Island étaient de retour à Nantucket.

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