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L'arche de Jackie
1 mars 2021

Lundi 1er mars - Un horticulteur à Versailles 🌳🍎

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Nous fêtons les Albin, Aubin, Jonathan !

Saint Aubin, Évêque d'Angers, mort en 550. Le prénom Albin vient du mot latin "albunus;" qui signifie "blanc".

Jonathan, fils de Saül et ami de David dans l'Ancien Testament. Le prénom Jonathan signifie "Dieu donne" (étymologie hebraïque).

🖋 Le dicton du jour : "Quand il pleut à la Saint Aubin, n'as ni paille, ni foin, ni grain"

Il y a 4 ans... Un premier mars sous la neige...

http://www.kizoa.fr/Montage-Video/d1756 ... s-en-blanc

Et ce matin point de neige mais une petite gelée blanche et une lune qui tarde à se coucher !

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Et une rose 🌹 pour celle qui nous quittait il y a deux ans, et une autre 🌹 pour celui qui était parti 31 ans plus tôt 💞 je ne vous oublierai jamais 😔😘

Cela s'est passé un 1er mars :

1er mars 1624 - Naissance de Jean-Baptiste de La Quintinie à Chabanais 
Un horticulteur à Versailles
Créateur du potager du roi à Versailles, Jean-Baptiste de La Quintinie, né le 1er mars 1624 à  Chabanais en Charente, a donné ses lettres de noblesse au métier de maraîcher et horticulteur.

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Amoureux des potagers
Fils d'un magistrat charentais, il suit une formation d'avocat puis devient précepteur d'un jeune homme de bonne famille, le fils du président de la Cour des Comptes Jean Tambonneau. Il l'accompagne dans son « voyage des humanités » ou Grand Tour en Italie. C'est là qu'il tombe amoureux des jardins d'agrément des Médicis, à Florence.

De retour chez son protecteur, il crée un potager dans son hôtel particulier de la rue de l'Université, à Paris, et s'initie à l'horticulture en dévorant notamment les écrits des agronomes romains Pline l'Ancien et Columelle.

Il s'acquiert une renommée qui lui vaut de créer différents potagers, à Sceaux, Chantilly et aussi à Vaux-le-Vicomte, chez le surintendant Nicolas Fouquet. En 1670, Colbert le présente à Louis XIV qui crée pour lui la charge de « directeur des jardins fruitiers et potagers de toutes les maisons royales ».

À Versailles, alors en plein chantier, il s'occupe de l'orangerie créée par Mansart et en 1678, obtient un terrain destiné à la création d'un nouveau potager près de la pièce aux Suisses (cette réserve d'eau de 6 hectares a été creusée en trois ans par les trois mille hommes de la garde suisse ; sa surface réfléchit le soleil et réchauffe les orangers voisins !).

Comme son terrain est encaissé, La Quintinie tire parti du rayonnement des parois pour accélérer la maturation des légumes et des fruits. D'une surface de neuf hectares, avec une fontaine en son milieu, le potager entre en service en 1683. Il est divisé en seize carrés légumiers et desservi par 30 jardiniers. Des tunnels évitent à ceux-ci de croiser le roi lors de ses visites dans les allées du potager.
Le potager va approvisionner Louis XIV en légumes et fruits, en particulier de figues, fraises et petits pois dont il est particulièrement friand.

Anobli par le roi en 1687, La Quintinie a ensuite la douleur de perdre un deuxième fils et se laisse alors mourir. Il décède le 11 novembre 1688 à Versailles. Son fils survivant publiera en 1690 son Instruction pour les jardins fruitiers et potagers qui va longtemps servir de référence dans l'art de la taille des arbres fruitiers.
Son potager et sa maison, entre le parc et la ville de Versailles, abritent aujourd'hui l'École nationale du paysage.

Création du Potager du Roi

Le potager de Louis XIV - Fournir le château de Versailles
Louis XIV, le Roi-Soleil, souhaite un palais à sa mesure : roi de droit divin, au pouvoir absolu, il veut éblouir les nations, et contraindre une noblesse volontiers frondeuse à l'obéissance. En 1661, après l'insolente magnificence de la fête offerte par son surintendant des Finances, Fouquet, à Vaux-le-Vicomte, le roi affirme sa puissance ; il fait emprisonner Fouquet et s'attache les artistes qui avaient réalisé Vaux. Tous vont œuvrer à sa propre glorification, pour réaliser un palais à partir du petit pavillon de chasse de son père Louis XIII, et métamorphoser forêts et marécages qui l'entourent en un jardin d'une ampleur inégalée.

Sous la direction attentive de Louis XIV, les meilleurs artistes de l'époque vont faire de Versailles la première cour d'Europe, en particulier Le Vau pour l'architecture, Le Nôtre pour les jardins, Le Brun pour la sculpture. Connu pour ses compétences dans le domaine des jardins fruitiers et potagers, La Quintinie est chargé de fournir en fruits et légumes la table du roi.

Les prodiges accomplis par La Quintinie lui attirèrent la reconnaissance de son maître. Louis XIV aimait, dit-on, venir se promener au Potager. Descendant du château par les "Cent marches" bordant le parterre de l'Orangerie, dont La Quintinie était aussi responsable, il arrivait par la Grille du roi que l'on peut toujours admirer aujourd'hui. Il remontait ensuite une allée ponctuée de seize poiriers ‘Robine', avant de découvrir, depuis la terrasse aujourd'hui abaissée en son milieu, le Grand Carré où s'affairaient une trentaine de garçons jardiniers. Féru de jardinage, Louis XIV apprit même à tailler les arbres fruitiers avec son jardinier.
Louis XIV fit aussi les honneurs de son potager à d'illustres invités, dont les ambassadeurs du Siam, ou le doge de Venise.

L'été en hiver : les prodiges de La Quintinie avec les primeurs

En employant des fumiers frais en provenance des écuries, en jouant des diverses expositions, en utilisant abris de verre et cloches, La Quintinie met au point des techniques élaborées pour obtenir des récoltes à contre-saison. Les fumiers sont choisis en fonction de la nature de la terre : les fumiers de bœuf, de vache ou de cheval ont des effets différents, mais tous sont "comme une espèce de monnaie qui répare les trésors de la terre". Les résultats extraordinaires obtenus font la renommée du Potager de Versailles
"La chaleur, tant dans la terre que dans l'air ne peut régulièrement venir que des rayons du soleil. J'ose dire pourtant que j'ai été assez heureux pour l'imiter en petit à l'égard de quelques petits fruits : j'en ai fait mûrir cinq et six semaines devant le temps, par exemple des fraises à la fin mars, des précoces, et des pois en avril, des figues en juin, des asperges et des laitues pommées en décembre, janvier, etc."
dit La Quintinie dans son Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, en 1690. Il parvint aussi à avoir des cerises en mai, des concombres début avril, etc.

Cette technique rend La Quintinie célèbre, et, toute sa vie, il poursuivra ses expériences, car "un bon jardinier doit avoir de la passion pour les nouveautés".

La table royale
Les prouesses de La Quintinie firent du potager de Versailles un modèle, au dire de ses contemporains, et enchantèrent les courtisans. Les poires ‘Bon-Chrétien' étaient envoyées en cadeaux aux grands de ce monde, et comme Louis XIV adorait les petits pois, au grand dam de son médecin Fagon qui les accuse, ainsi que les fraises, de perturber l'estomac du roi, toute la cour s'enthousiasma pour ces légumes. Mme de Sévigné note ironiquement : "Le chapitre des pois dure toujours ; l'impatience d'en manger, le plaisir d'en avoir mangé, et la joie d'en manger encore sont les trois points que nos princes traitent depuis quatre jours."

Le Potager du roi permet donc d'offrir au roi des fruits et légumes frais tout au long de l'année et lors des fêtes royales. Il livre aussi régulièrement sa production au service de la Bouche, qui accommode les potages, entremets, beignets aux légumes, et prépare les pyramides de fruits... Lorsque le roi est éloigné de Versailles, La Quintinie doit veiller à lui en faire expédier, dans de grands paniers spécialement aménagés. Les produits jugés indignes d'apparaître à la table du roi sont distribués aux indigents par un petit passage appelé le "Public".

Dans les cuisines royales
Colbert a réorganisé le service des cuisines pour la cour qui se presse au château de Versailles. Il fonde la Maison-Bouche, installée au Grand Commun, qui réunit les cuisines pour le roi et ses enfants et pour les Communs. La Maison du Roi, dirigée par le Grand Maître de la Maison du Roi, et en pratique par le premier maître d'hôtel, occupait, tant pour la cuisine que le service, environ cinq cents personnes. On y distingue trois offices logés dans l'Aile du Midi : la Panneterie-Bouche, l'Echansonnerie-Bouche, et la Bouche du Roi. L'approvisionnement est assuré par des marchés avec des fournisseurs extérieurs, sauf pour les fruits et légumes, qui viennent du Potager de Versailles, ainsi que des autres potagers royaux lorsqu'il faut parfois assurer une livraison particulière. L'engouement pour les légumes allant croissant, la demande est soutenue.

L'organisation des repas évoluera beaucoup à Versailles, entraînant des changements culinaires, une évolution de la société et de la sociabilité.

Le Grand Couvert a lieu le samedi ou le dimanche seulement, vers 22 heures, et Louis XIV y soupe seul, tandis que des buffets sont dressés non loin pour les courtisans. C'est une cérémonie extrêmement réglée, un véritable ballet entre les cuisines et l'appartement du roi. A la fin du règne, le service des Petits Appartements est chargé de servir des repas plus simples. Sous Louis XV, on découvre les soupers fins, organisés chez différents membres de la famille royale, qui créent une émulation culinaire permanente. Sous Louis XVI, les repas dans la salle à manger, avec des meubles adaptés, des tables élaborées, deviennent des rites.

Après la Révolution, indifférent aux aléas politiques, le Potager continua de livrer les tables des régimes en place : Service impérial, Tables de la République, etc. Fruits et légumes furent aussi vendus, selon les époques, sur les marchés de Versailles ou de Paris, et sur place, comme c'est le cas aujourd'hui encore.

 



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Commentaires
J
Nous sommes passionnés par les jardins et notamment mon cher et tendre dont c'est le métier ! nous ne nous lassons jamais d'en visiter (enfin... dans un autre temps !) - j'ai beaucoup aimé deux livres de Jean DIWO, historien et écrivain passionnant (romancés, certes mais décrivant l'époque des jardins de Versailles magnifiquement) : il s'agit de "La Fontainière du Roy" suivi de "Les ombrelles de Versailles" !<br /> <br /> Quel est le livre dont tu parles ? cela m'intéresse ! bon mois de mars et bon après-midi - à bientôt Dany
Répondre
D
Alain Baraton qui habite dans la maison de Molière a maintenant cette lourde charge, lorsque je vivais dans l'Oise j'y allais de temps à autres c'est fascinant , Je suis dans la lecture de 1643 il s'y en passais des choses dans les jardins !!!!!!! Bon mois de mars et bonne semaine à bientôt
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