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L'arche de Jackie
13 mai 2021

Jeudi 13 mai - Au fil du couteau... à table !

dicton-mai

Nous fêtons les Rolande, Rolende, Fatima !

Sainte Rolende, fille de Didier, Roi des Lombards, elle s'enfuit pour ne pas épouser le roi d'Ecosse à qui son père l'avait promise et mourut durant sa fuite, en 774. Le prénom Rolande est formé de deux mots d'origine germanique, "hrod" qui signifie "gloire" et "land" qui signifie "terre".

Apparitions de la Vierge Marie à Fatima au Portugal.

🖋 Le dicton du jour : "Saint Mamert, Saint Gervais, Saint Pancrace, sont toujours de vrais saints de glace"

📕 La citation du jour : "Je vous le dis : vous n'avez le droit d'éviter un effort qu'au nom d'un autre effort, car vous devez grandir." Antoine de Saint-Exupéry

Cela s’est passé un 13 mai  :

13 mai 1610 - Invention du couteau de table 

Dès l'époque paléolithique, l'homme utilise un couteau de pierre porté continuellement à la ceinture pour dépecer ses proies. Par la suite, les personnages de haut rang (nobles, prêtres) utilisent des couteaux différents pour la guerre, les sacrifices, la chasse ou la table.

On dit que c’est François 1er qui lança la mode de l’assiette et que c’est Catherine de Médicis qui lança celle de la fourchette. C’était au XVIème siècle et ces deux ustensiles ont révolutionné la façon de manger des Français : jusqu’alors, en effet, tout le monde se servait dans le même plat, à l’aide d’un couteau pointu. Ce couteau, les hommes, comme les femmes, l’avaient sur eux en permanence.

Au Moyen-Âge la bienséance à table est un concept encore inédit. Le couteau avait la pointe aiguisée, à l'instar des couteaux à viande actuels : il s'agissait le plus souvent de poignards de chasse utilisés pour harponner les morceaux de viande qui étaient ensuite amenés à la bouche avec la main ou avec l'aide d'une cuillère (la fourchette, introduite à la cour de France par Catherine de Médicis au XVIème siècle, n'est réellement diffusée en Europe qu'à l'époque moderne). Ces couteaux personnels étaient alors polyvalents (pour manger, se défendre, etc.).

C'est au Cardinal de Richelieu que l'on attribue l'arrivée du couteau « à bout rond » sur les tables. La date reste cependant incertaine. On a encore des doutes sur le 13 mai 1610 ou le 13 mai 1637 car il s'agit d'une anecdote apocryphe reprise par des livres d'histoire des arts de la table.

En effet, lassé des piètres manières de ses invités lors des repas, il demande à son maître d'hôtel de limer la pointe de ses couteaux. Cette fâcheuse tendance qu'ont ses convives de se curer les dents lors de buffet devient alors impossible! Le limage des lames permet aussi de gagner en sécurité à la cour du roi, empêchant ainsi le risque inhérent d'avoir des armes à portée de main en présence du souverain.

Cette mode (ou cet édit) est adoptée par les Français à la fin du XVIIème siècle, favorisée par Louis XIV qui voyait dans ce couvert de table un raffinement faisant partie de l'étiquette et un moyen d'éliminer le couteau pointu dangereux pour sa sécurité. Il fut dès lors très vite introduit dans des différentes cours européennes et les colonies américaines.

Les couteaux de table sont en général modérément tranchants, étant destinés à ne couper que de la nourriture déjà cuisinée ou des aliments d'une texture courante. Souvent en acier inoxydable, depuis que ce métal existe ; d'usage et manipulation quotidiens, leur facture est souvent marquée d'un raffinement mesuré dans la forme et travail de la lame ou du manche, qu'il soit en os, bois ou ivoire.

couteau

En cours de repas, les couteaux de table pouvant rester chargés de sauce et de fragments du mets, chaque convive peut le reposer en plaçant la lame sur un petit support empêchant son contact avec la table ou la nappe qui la recouvre et maintenant le couteau bien horizontalement.

Comme tout couvert, l'usage du couteau de table est traditionnellement marqué par les mœurs du milieu et de la culture que partagent les convives : il ne doit être utilisé que dans les cas prévus et d'une des façons admises comme bonnes.

Pour ce qui est des autres couverts et ustensiles de table...

Bien avant l’apparition de l’assiette et des couverts, les Français utilisaient un tailloir et un tranchoir pour se sustenter. Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle que l’assiette trouve sa place sur la table. En bois ou en céramique, pour les plus modestes, en étain ou en argent pour les plus fortunés, les arts de la table connaissent une évolution considérable au XVIIe siècle. En effet, Louis XIV a, sans le vouloir, beaucoup œuvré pour ceux-ci. À la suite des guerres qu’il a menées, le Roi-Soleil a dû faire fondre toute l’argenterie pour renflouer les caisses. Il a donc fallu remplacer les assiettes. Une aubaine pour les faïenceries même si la cour préfère la porcelaine venue d’Asie. Au XVIIIe siècle, le repas devient alors un rituel, les pièces de vaisselle de véritables symboles de raffinement et de pouvoir.

En 1768, une femme fait une incroyable découverte à Saint-Yrieix-la-Perche: le kaolin. Après quatre siècles de recherches, des savants ont réussi à percer le secret de la céramique chinoise en associant cette argile blanche à quatre autres éléments. Ainsi naît la porcelaine de Limoges. La ville se voit alors dotée d’une manufacture royale et, en 1783, Louis XVI charge cette dernière de reproduire le service du gobelet du roi. Un siècle plus tard, va naître l’une des plus prestigieuses maisons de porcelaine, Bernardaud.

À l’instar des assiettes, les couverts n’ont fait leur apparition sur la table qu’à la Renaissance.

Véritable révolution, la fourchette, jugée trop précieuse, féminine et excentrique, ne sera utilisée avec régularité que lentement contrairement au couteau qui existe depuis toujours. Mais empêtrés par leur fraise, les royaux adopteront sans difficulté la fourchette afin de porter plus facilement les aliments à la bouche.

Début du XVIe siècle, certaines personnes trouvaient que l’alimentation avec les doigts n’était pas très hygiénique de là à imaginer qu’une fourchette pouvait être utilisée. Au départ, elle a été inventée à Venise, exclusivement réservée à la noblesse ou en tout cas à la haute société. Elle est faite de deux pics et avec un long manche.

Toutefois on ne la portait pas encore à la bouche. Elle servait uniquement à prendre les mets depuis le plat commun et c’est avec les doigts seulement qu’on mettait la nourriture dans la bouche, puisque seuls les doigts pouvaient atteindre la bouche. Cette nouveauté vénitienne va se répandre peu à peu. La légende veut qu’en France, elle ait été instaurée par Henri III en 1474, juste après son voyage à Venise.

En fin de compte, elle était connue bien avant puisque certaines personnes, notamment à la cour de François Ier, l’utilisaient, ou à la cour d’Espagne aussi, puisque Charles Quint, dans les années 1530-1540, en avait eu une aussi. Cette fourchette on l’utilise pour piquer et porter l’aliment dans la bouche. Elle était considérée par beaucoup comme un objet extrêmement précieux. Nombre de gens l’ont d’abord refusée : il y avait une sorte de rejet de tous les opposants de Henri III et de toute cette image qui en profitait pour dire que cet ustensile-là était l’expression même d’une dégénérescence.

Finalement cette fourchette va quand même se développer au cours des XVIIe et XVIIIe siècles mais n’acquiert vraiment sa popularité qu’au XVIIIe siècle lorsqu’elle atteint les tables de la bourgeoisie.

Il faut donc attendre le XVIIIe siècle pour que l’ustensile ait toutes ses dents, à savoir quatre et soit utilisé au quotidien. C’est au XIXe siècle que la fourchette va se répandre davantage au sein de la paysannerie et à l’ensemble de la société. Au début du XIXe siècle, Charles Christofle va réussir l’incroyable en produisant à grande échelle des fourchettes luxueuses accessibles à tous ou presque et donner naissance au métal argenté obtenu par électrolyse.

La cuillère quant à elle, qui n’était pratiquement pas utilisée jusqu’à la fin du XVe siècle, va être l’instrument principal des paysans, des classes populaires qui, outre le fait qu’ils boivent souvent et longtemps leur soupe directement au bol, se mettent à l’utiliser par la suite pour manger les plats un peu plus consistants.

 

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