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L'arche de Jackie
24 juin 2020

mercredi 24 juin - Des demoiselles d'Avignon...

juin

nous fêtons les Jean-Baptiste, Baptiste, Baptistin !

Saint Jean dit Le Baptiste car il baptisa Jésus dans l'eau du Jourdain. Voici quelques éléments de la vie de Saint Jean-Baptiste, que l'on connait d'après les évangiles mais aussi d'après l'historien Flavius Josèphe.
Saint Jean-Baptiste, fils de Zacharie et d'Elisabeth, était le cousin de Jésus. Après une retraite dans le désert consacrée à la prière, il alla prêcher sur les bords du Jourdan où il baptisait les gens en leur annonçant l'arrivée du royaume de Dieu. Jésus s'en alla le trouver et lui demanda de le baptiser. Saint Jean, reconnaissant en lui le messie, le nomma "Agneau de Dieu".
Saint Jean connut une fin tragique. Ayant critiqué les moeurs du roi Hérode qui avait épousé Hérodiade, la femme de son frère, Saint Jean fut emprisonné, puis décapité en l'an 31. On dit qu'Hérodiade, pour obtenir la tête de Saint Jean, fit danser sa fille Salomé devant Hérode. Subjugué par la danse de la jeune fille, Hérode lui promit de lui accorder tout ce qu'elle voudrait. Salomé demanda pour prix de sa danse qu'on lui apporte la tête de Saint Jean sur un plateau d'argent. S'il est certain que Saint Jean fut décapité sur ordre d'Hérode, en revanche tout ce qui concerne la danse de Salomé est très probablement de l'ordre du mythe. Un mythe qui inspira de nombreux artistes..
Le prénom Jean-Baptiste est fêté plusieurs fois dans l'année ; ainsi le 7 avril nous fêtons à nouveau les Jean-Baptiste en l'honneur de Saint Jean-Baptiste de La Salle.
Le prénom Jean-Baptiste est un prénom composé : Jean vient de l'Hébreu et signifie "Dieu a fait grâce", tandis que Baptiste signifie "celui qui baptise".

"la nuit de Saint Jean est la plus courte de l'an"

Dans la nuit du 23 au 24 juin, une coutume ancestrale veut que l'on allume un grand feu de joie à la tombée de la nuit, réunissant autour de sa lumière tous les habitants d'une ville ou d'un village. Associée à Saint Jean-Baptiste, que l'on fête le 24 juin, cette coutume puise ses racines dans une tradition plus ancienne encore, celle de célébrer le solstice d'été.

Au fil des jours de juin... - Page 2 Screen53

Comme beaucoup de traditions païennes, le rite du feu de joie a été christianisé au Moyen-Âge. Il parut naturel d'associer ces festivités au célèbre saint dont la date de naissance était proche de la date du solstice d'été.
Populaire dans l'Hexagone et tout particulièrement en terres catalanes, la Saint-Jean représente la célébration du solstice d'été, autrement dit, de l'arrivée de la saison estivale.

Elle tire sa source du culte du soleil fêté depuis l'Antiquité : en Syrie mais aussi en Phénicie, une région correspondant globalement au Liban actuel, où une grande fête avait lieu chaque année pour honorer Tammuz, Dieu de l'abondance, des végétaux et du bétail. Elle débutait la veille au soir, comme cela fut le cas ensuite dans la Saint-Jean traditionnelle.


L'église catholique a repris cette pratique en la christianisant. Et en copiant son déroulement sur celui opéré par les celtes et les germaniques pour la bénédiction de leurs moissons. Les premiers peuples slaves avaient ainsi pour coutume de fêter Ivan Kupalo, dieu du soleil et de la réincarnation, mais aussi de la "purification par l'eau de la fertilité et de l'amour". Peuples de l'est et de Russie le célébraient avec des couronnes de fleurs sur la tête, en chantant et dansant autour de grands feux sur lequel ils jetaient des herbes. Des baignades nocturnes "purifiantes" dans les rivières couplées à des actes d'amours et au plaisir charnel la même nuit complétaient les réjouissances.


La rupture avec la tradition se situe au moment de la christianisation de la Russie : des Saints se substituent alors aux dieux païens et les baignades nocturnes sont bannies. Quant à la France catholique du Ve siècle, elle fait succéder à la célébration de "Koupalo" celle de la Saint-Jean-Baptiste. Une décision qu'on comprend mieux en apprenant que "Kupalo" veut dire "la baignade" en langue slave quand "Ivan" signifie "Jean".
Aujourd'hui, on fête la Saint-Jean à l'international, toujours aux alentours de la date du solstice d'été.

En France, la Saint-Jean est célébrée de diverses manières en fonction des régions, bien que plus populaire dans les campagnes. Les bûchers de bois allumés à la nuit tombante sont une constante.

Le feu immense et visible de très loin, rassemble la communauté et constitue déjà, en tant que tel, un spectacle réjouissant et superbe. La tradition veut que les jeunes gens sautent par-dessus le feu, et que ceux qui veulent se marier dans l'année sautent par-dessus 9 feux différents afin de se voir exaucés ! Il peut arriver que l'on danse autour du feu, et parfois même de véritables bals sont organisés à cette occasion.

Dans la nuit du 23 au 24 juin, la tradition veut également que l'on récolte des plantes médicinales. Un dicton dit d'ailleurs que "Les herbes de Saint Jean gardent leurs vertus tout l'an".

Pour les Québécois, la Saint Jean revêt une importance toute particulière, puisque ce jour est celui de la Fête nationale du Québec !
Le 24 juin est un jour férié au Québec. Dès le matin, une volée de cloches inaugure les festivités. Tout comme en Europe, des feux de joie sont allumés, autour desquels se réunissent les gens. La musique traditionnelle est à l'honneur dans les rues où ont lieu des parades. Des festins sont également organisés, en souvenir du banquet de 1834 qui fut à l'origine de cette Fête nationale.

Une chanson... "Mon amant de Saint-Jean"
"Moi qui l'aimais taaaaant, je le trouvais le plus beau de Saint-Jeaaaaan..." Chanson française de 1942, "Mon amant de Saint-Jean" a connu un grand succès. Ses paroles, de Léon Agel, sur une musique d'Emile Carrara, relatent les amours exaltés et sans lendemain d'une jeune fille envoûtée par un séducteur. Sur un rythme de valse musette, la chanson ensorcelle aussi ceux qui l'écoutent et son air met souvent un certain temps à se dissiper de l'esprit. D'abord interprétée par Lucienne Delyle, la chanson fut son premier grand succès.

cela s'est passé un 24 juin :
24 juin 1901 - A Paris, première exposition du peintre espagnol Pablo Picasso.
Génie visionnaire, artiste protéiforme, témoin de son siècle, provocateur... nul autre peintre du XXe siècle ne fut l'objet d'autant de fascination, de scandale et de controverse.

Pablo Ruiz Picasso (Son nom complet est Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso), est né à Malaga (Espagne) le 25 octobre 1881. Il est le premier enfant de José Ruiz y Blasco, alors professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite "San Telmo", et de María Picasso López, une fille de vignerons.Le jeune Pablo manifeste très tôt des dons exceptionnels. Dès l'âge de 12 ans il réalise des tableaux académiques d'une maîtrise étonnante.
En 1891, le musée provincial de Malaga dont José Ruiz Blasco était le conservateur, ferme ses portes, ce qui oblige le père à trouver d'autres moyens de subsistance. La famille déménage à La Corogne et José Ruiz Blasco occupe un poste de professeur au lycée Da Guarda. La mort de sa sœur Conchita d'une diphtérie en janvier 1895 traumatise Picasso et son vœu d'arrêter la peinture si sa sœur avait guéri n'étant pas exaucé, il se réfugie dans son art Son père est alors nommé professeur à La Llotja de Barcelone, en 1895.

Picasso, encouragé par son père, peint ses tout premiers tableaux à l'âge de huit ans, son préféré étant "Le Petit Picador jaune" (1889), sa première peinture à l'huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l'été 1895, Pablo passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise des marines du voyage.
C'est durant l'hiver 1895 qu'il peint sa première grande toile académique : "La Première Communion". L'année suivante, il entre à l'école des Beaux Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvres Ruiz-Picasso avant d'opter pour P.R.-Picasso puis définitivement pour Picasso en 1901.
En 1896, il peint "L'Enfant de chœur". Don José lui loue alors un atelier, rue de la Plata, qu'il partage avec son ami peintre Manuel Pallarès, et où il peint "Science et charité" (1896), l'une de ses plus importantes toiles d'enfance. Pour cette œuvre, son père a imaginé la composition qui représente une malade couchée sur un grabat, assistée d'un médecin (Picasso réalisera le portrait de son père) et d'une religieuse. Ce tableau reçoit à l'exposition des Beaux-Arts de Madrid une mention honorifique.

Au fil des jours de juin... - Page 2 Pablo_11

La période "bleue" correspond aux années 1901-1904 : ce nom vient du fait que le bleu est la teinte dominante de ses tableaux de cette époque, qui a débuté avec le suicide de son ami catalan Carlos Casagemas, ce qui explique qu'elle soit marquée par les thèmes mélancoliques de la mort, de la vieillesse, et de la pauvreté, mais ne l'empêche pas d'être satirique. Durant ces années, Picasso peint des pauvres, des mendiants, et des aveugles, sous forme de personnages souvent étirés et faméliques inspirés des tableaux du Greco que Picasso étudie à cette époque et qui l'influencent fortement.

À partir de 1904, il s'installe à Paris, au Bateau-Lavoir, dans l'atelier laissé par Paco Durrio. Là, il rencontre sa première compagne : Fernande Olivier. C'est le début de la période "rose". Comme précédemment, c'est l'utilisation des teintes "rougées" qui explique cette dénomination. Les thèmes abordés sont la joie et l'inquiétude existentielle. Il reste mélancolique et dominé par l'amour ; on y trouve aussi de nombreuses références au monde du zoo et du cirque. Il peint des masques, arlequins, dompteurs et clowns. Picasso privilégia pendant cette période le travail sur le trait, le dessin, plutôt que sur la couleur… C'est aussi l'époque des maternités roses.
Picasso fait la connaissance de Guillaume Apollinaire, André Salmon et Amadeo Modigliani.

En automne 1905, il rencontre Gertrude et Leo Stein. Ces deux mécènes lui achètent de très nombreuses toiles et apportent au peintre désargenté une plus grande aisance financière et une nouvelle stimulation intellectuelle. On commence à trouver dans ses toiles le thème de la mort. Notamment dans son tableau,  "Arlequin", dont il fait cadeau en 1919 au Museo de Arte Moderna de Barcelone. Le galeriste Ambroise Vollard achète la plupart des toiles roses en mars 1906. En mai, il part avec Fernande Olivier pour Barcelone, puis durant l'été à Gosol , village isolé de Haute-Catalogne. Ce séjour aura un impact majeur dans l'œuvre de Picasso. C'est dans ce petit bourg de la province de Barcelone qu'il conçoit "Les Demoiselles d'Avignon", un tableau qui constitue un évènement capital dans les débuts du cubisme. Gertrude Stein le présente à Matisse, pendant l'hiver 1906.

De 1907 à 1909, Picasso est sous influence de l'art africain, notamment de l'art congolais. Cette période est marquée au début par les deux figures du côté droit des  Demoiselles d'Avignon qui ont été en partie inspirées par les masques africains que Picasso possédait.

De 1907 à 1914, 1il réalise avec Georges Braque des peintures qui seront appelées "cubistes". Elles sont caractérisées par une recherche sur la géométrie et les formes représentées : tous les objets se retrouvent divisés et réduits en formes géométriques simples, souvent des carrés. Cela signifie en fait qu'un objet n'est pas représenté tel qu'il apparaît visiblement, mais par des codes correspondant à sa réalité connue. Le cubisme consiste aussi à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l'espace. Picasso décompose l'image en multiples facettes (ou cubes, d'où le nom de "cubisme") et détruit les formes du réel pour plonger dans des figures parfois étranges (comme une figure représentée sur une moitié de face, et sur l'autre de côté). Cette technique, initiée par Picasso, Braque et, dans une certaine mesure, Herbin, fit de nombreux émules tels que Juan Gris, Francis Picabia, Brancusi, les Delaunay ou Albert Gleizes .

Pendant la Première guerre mondiale, Picasso échappe à la mobilisation du fait de sa nationalité, l'Espagne ne comptant pas parmi les belligérants. Il séjourne à Rome avec Jean Cocteau, à partir du 17 février 1916. Il s'installe Via Margutta, d'où il voit la villa Médicis. Outre de nombreux portraits dessinés, il peint "L'Italienne", "L'Arlequin" et "Femme au collier".
En mai, Cocteau présente Diaghilev à Picasso. Il travaille comme décorateur pour le ballet "Parade" de Léonide Massine et les Ballets russes de Serge de Diaghilev, sur une musique d'Erik Satie. Il rencontre Igor Stravinsky et la danseuse Olga Khokhlova, qui devient sa femme. Dans une veine décorative, Picasso réalisa plusieurs portraits d’elle et de leur fils ("Paul en Pierrot" en 1925), né le 4 février 1921.

L’année 1925 est celle d’une rupture radicale dans la production du peintre avec des tableaux très violents montrant des créatures difformes, convulsives, prises dans les rets d’une rage hystérique : Femme dans un fauteuil (1926) et Baigneuse assise (1930). L’influence des poètes surréalistes est indéniable dans cette volonté de dépeindre de l’intérieur l’enfer personnel. Cependant il adopte une approche plus pragmatique que celle du "rêve calqué sur la toile" des surréalistes.

À la suite du bombardement de Guernica, le 26 avri 1937 pendant la guerre civile espagnole, Picasso est horrifié par ce crime et se lance dans la création d'une de ses œuvres les plus célèbres : "Guernica". Il dit : "Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi". Elle symbolise toute l'horreur de la guerre et la colère ressentie par Picasso à la mort de nombreuses victimes civiles, causée par le bombardement des avions nazis à la demande du général Franco. Guernica est exposé dans le Pavillon espagnol de l'Exposition internationale à Paris en 1937. Cette même année Picasso demande sa naturalisation, ce qui lui est refusé ; il ne redemandera plus jamais la nationalité française.

Ayant passé l'essentiel de sa vie en France, Pablo Picasso s'éteint le 8 avril 1973, à 91 ans, dans sa villa de Mougins.

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