Dimanche 7 novembre - le gros lot đ°
Nous fĂȘtons les Karine, Karen, Carine !
Sainte Karine, morte en martyre avec son époux et son fils à Ankara au 4Úme siÚcle. Le prénom Karine vient de "katharos" qui signifie "pur" (étymologie grecque).
đ Le dicton du jour : "Brouillard en novembre, l'hiver sera tendre"
đ La citation du jour : "Je te rĂ©vĂ©lerai un secret pour te faire aimer sans philtres, sans herbes, sans incantation de magicienne : aime et l'on t'aimera." SĂ©nĂšque
Cela sâest passĂ© un 7 novembre
7 novembre 1933 - Premier gagnant du gros lot
Le tirage de la loterie nationale a lieu pour la premiÚre fois en France au palais du Trocadéro à Paris. L'heureux gagnant, Monsieur Bonhoure, est coiffeur à Tarascon dans les Bouches du RhÎne. Il empoche le somme de 5 millions de francs (voir ci-dessous). Les bénéfices de Loterie Nationale, seront reversés à la caisse de retraite des Anciens Combattant et aux agriculteurs sinistrés.
En 1976, la Loterie Nationale sera détrÎnée par le Loto National.
Pour rappeler l'histoire et l'origine de la loterie nationale française :
En 1927, une premiĂšre souscription assortie dâune tombola est lancĂ©e par les « Gueules CassĂ©es ».
Entre 1931 et 1933, les « Gueules CassĂ©es », associĂ©s avec « Les Ailes BrisĂ©es » et les autres associations de victimes de guerre (les AmputĂ©s de Guerre, les Aveugles de Guerre, les MutilĂ©s des yeux, les Plus Grands Invalides âŠ) lancent une souscription nationale assortie dâune tombola qui sera appelĂ©e « La Dette ». Le premier billet est remis solennellement Ă M. Gaston Doumergue, prĂ©sident de la RĂ©publique, lors de sa visite au domaine de Moussy-le-Vieux. Cette tombola connaĂźt un succĂšs considĂ©rable. Les lots vont de la bicyclette Ă lâavion de tourisme !!!
A noter que dans les annĂ©es qui suivirent la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale, de nombreuses loteries Ă©trangĂšres firent leur apparition dans notre pays : les sweepstakes irlandais et luxembourgeois, les loteries espagnoles et maltaises plus ou moins autorisĂ©es, sont proposĂ©es au public. L'Etat s'en Ă©meut car il faut empĂȘcher l'Ă©vasion des capitaux vers l'Ă©tranger.
En 1933, devant le succĂšs remportĂ© par « La Dette », lâEtat crĂ©e la Loterie Nationale au profit des anciens combattants et des calamitĂ©s agricoles, dans la cadre de lâarticle 136 de la loi de finances votĂ©e le 31 mai 1933.
La mémoire collective conserve le souvenir du 1er gagnant de la Loterie Nationale M. Bonhoure, coiffeur à Tarascon, qui gagna le 7 novembre 1933, la somme de 5 Millions de Francs. Pour la petite histoire, il fit don de son salon de coiffure à son commis.
Les billets Ă©mis et vendus par les services de lâEtat, au prix facial de 100 Francs de lâĂ©poque, ne sont pas accessibles au plus grand nombre.
Les « Gueules CassĂ©es » ont alors lâidĂ©e dâacheter les billets Ă lâEtat, de les fractionner en « dixiĂšmes » qui seront ensuite revendus au public Ă un prix abordable.
Mais ils sont imitĂ©s par dâautres associations et organismes peu scrupuleux qui multiplient des irrĂ©gularitĂ©s.
En 1935, lâEtat rĂ©glemente le fractionnement des billets entiers en dixiĂšmes, officialisant ainsi la profession dâEmetteurs de la Loterie Nationale.
Les « Gueules CassĂ©es » peuvent alors dĂ©velopper un service structurĂ© dâĂ©mission de dixiĂšmes, en leur SiĂšge social, installĂ© alors Ă Paris.
Ceux-ci dĂ©veloppent leur rĂ©seau de distribution, en confiant dâabord la diffusion de leurs dixiĂšmes aux membres de lâassociation, puis Ă des courtiers.
LâhonorabilitĂ© des « Gueules CassĂ©es » leur permet trĂšs rapidement de dĂ©cupler la vente de leurs dixiĂšmes. Ils sont aidĂ©s en cela par la chance qui fait, quâĂ de nombreuses reprises, le gros lot tombe entre les mains de gagnants qui ont achetĂ© des dixiĂšmes des « Gueules CassĂ©es », ce qui entraĂźne Ă chaque fois une nouvelle augmentation des ventes.
La Loterie Nationale, qui nâavait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e que pour un an et reconduite par chacune des lois de finances successives, faillit bien disparaĂźtre aux termes dâun dĂ©cret-loi du 12 novembre 1938 qui stigmatisait le « grave danger dâordre moral des jeux ⊠car lâamĂ©lioration des situations personnelles ne doit plus ĂȘtre attendue du hasard⊠». Devant lâĂ©moi et lâĂ©nergie des associations dâanciens combattants qui craignaient pour la survie de leurs Ćuvres, un nouveau dĂ©cret vint repousser Ă 1942 la suppression de la Loterie Nationale.
Le dĂ©clenchement de la Seconde Guerre mondiale allait en dĂ©cider autrement. La Loterie Nationale ne sâinterrompt que quelques mois au dĂ©but de 1940 et en 1944 pendant les combats de la libĂ©ration de Paris. La dimension des billets fut toutefois rĂ©duite en raison des pĂ©nuries de papier. AprĂšs la guerre, la Loterie Nationale prend un essor nouveau et le rythme de croisiĂšre dâun tirage hebdomadaire, auquel sâajoutent de rĂ©guliers tirages de tranches Ă thĂšme comme la Saint-Valentin, la fĂȘte des mĂšres et les fameux VENDREDI 13.
La Loterie Nationale qui, dĂšs 1936, avait apportĂ© son concours Ă la sociĂ©tĂ© dâencouragement de la race chevaline en organisant des sweepstakes, va se trouver concurrencĂ©e par lâinvention du TiercĂ© en 1952. Au fur et Ă mesure que le chiffre dâaffaires du PMU se dĂ©veloppe, le chiffre dâaffaires de la Loterie diminue de mois en mois, entraĂźnant la disparition de nombreux Emetteurs dont le nombre passe de 80 en 1954 Ă 19 en 1974 (arrivĂ©e du Loto).
Ainsi dĂšs 1972, les « Ailes BrisĂ©es » confient aux « Gueules CassĂ©es » la gestion de leur Ă©mission de dixiĂšmes de la Loterie Nationale. Aujourdâhui encore les « Gueules CassĂ©es » et les « Ailes BrisĂ©es » appliquent un partenariat Ă©troit.