Jeudi 18 juillet !

18 juillet 2019

nous fêtons les Frédérique, Frédérika, Frédérica, Freddy, Freddie, Fred, Friedrich, Frida, Manfred, Fritz

Saint Frédéric, évêque et martyr à Utrecht. Nommé évêque par le roi Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne, Saint Frédéric aurait été assassiné en 838 sur ordre de l'impératrice Judith, pour lui avoir reproché son immoralité.
Le prénom Frédéric vient du mot "frido" qui signifie "paix" et du mot "rik" qui signifie "riche" (étymologie germanique).
Il est fêté deux fois dans l'année, le 18 juillet mais aussi le 8 septembre en l'honneur de Bienheureux Frédéric Ozanam.
Le prénom "Frédéric" est un prénom royal qui connut un grand succès dans les familles princières d'origine germanique. Parmi les souverains ayant porté ce prénom en Europe, le plus célèbre est Frédéric Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique, né en 1122 et mort en croisade en 1190.
D'après son sens étymologique, le prénom "Frédéric" désigne le "chef pacifique". Ce prénom sera donc tout particulièrement bien porté par des personnes dont l'autorité naturelle est tempérée par l'amour de la paix.

"A la Saint-Frédéric,
tout est vert, tout est nids,
plantes, bêtes et gens,
tous sourient."

et comme un hasard triste et inattendu, hier, est parti l'un des grands défendeurs de la cause des Sud-Africains victimes de la ségrégation et proche de Nelson Mandela, né le 18 juillet 1918 à Mvezo (Le Cap, Afrique du Sud) ! Johnny Clegg, le "Zoulou Blanc" a rejoint Mandela...

hommage...Johnny Clegg avc Nelson Mandela - "Asimbonanga" - 1999

cela s'est passé un 18 juillet :
18 Juillet 1921 - L'Institut Pasteur de Lille met au point le vaccin contre la tuberculose, le BCG !
C’est à Lille entre 1854 et 1857 que Louis Pasteur, nouveau doyen de la Faculté des Sciences, a jeté les bases de la microbiologie moderne par ses travaux sur les fermentations, réalisés en collaboration avec les brasseurs du Nord.

En 1894, à la suite d’une grave épidémie de diphtérie survenue à Lille, le Conseil d’hygiène de la ville se rend en délégation à l’Institut Pasteur de Paris pour y rencontrer Louis Pasteur et son assistant Émile Roux qui a mis au point un sérum antidiphtérique. Ainsi naîtra le projet de créer l’Institut Pasteur de Lille pour produire le sérum antidiphtérique en quantité suffisante pour la région.
Pasteur nomme un de ses élèves, le docteur Albert Calmette, à la tête de ce nouvel institut. L’Institut Pasteur de Lille sera financé par une souscription publique et par le conseil municipal qui lui offre un terrain de 10 000 m² au cœur de Lille. On pose la première pierre le 20 novembre 1895 et la fondation lilloise sera reconnue d’utilité publique en 1898 et inaugurée le 9 avril 1899 en présence de deux ministres, de représentants de l’Académie française, des Académies des Sciences et de Médecine, ainsi que de Madame Pasteur et sa famille.
Albert Calmette créera le 1er juillet 1901 le premier dispensaire antituberculeux en France, puis en 1904 il installera la première station d’épuration des eaux à la Madeleine.

Albert Calmette
Médecin pour le compte de la marine, Albert Calmette commence à exercer à Hong-Kong en finissant sa thèse sur la malaria (1886). A la demande de Louis Pasteur, il met en place l'Institut bactériologique de Saïgon (1891).
C’est à son retour d’Indochine, en 1895, à Lille, qu’Albert Calmette prend la tête de l'Institut Pasteur de Lille (1895). Il poursuit alors ses recherches, notamment sur la sérothérapie antivenimeuse et antipesteuse.
Au fil de ses travaux, avec Camille Guérin, un vétérinaire qui le rejoint deux ans plus tard, il finit par découvrir le vaccin préventif de la tuberculose, appelé le BCG. Cultivant M. bovis sur des tranches de pomme de terre immergées dans de la bile de bœuf stérile, les deux chercheurs sont parvenus à modifier la souche initiale qui devint inoffensive pour les animaux.
En 1909, Calmette déposait sur le bureau de l’Académie des sciences une note décrivant le "bacille tuberculeux bilié". Le médecin Albert Calmette et le vétérinaire Camille Guérin mettent au point le vaccin antituberculeux, auquel ils donnent leur nom : BCG (bacille Calmette-Guérin). C’est ainsi qu’une première vaccination est effectuée sur un nouveau-né. Les deux chercheurs travaillaient depuis déjà quelques années sur le bacille tuberculeux, découvert par Robert Koch en 1882.
Médecin et microbiologiste allemand, Robert Koch avait déjà annoncé à la société physiologique de Berlin qu'il avait découvert le bacille de la tuberculose. Il démontra le caractère contagieux de ce que l'on considère alors comme "la maladie du siècle" mais il ne parviendra pas à réussir totalement : l’immunité conférée était de courte durée, et l’atténuation du bacille, instable

La première vaccination eut lieu le 18 juillet 1921, à la crèche de la maternité de l’hôpital de la Charité à Paris. Ce jour-là, deux pédiatres, Benjamin Weil-Hallé et Raymond Turpin, vaccinèrent un nouveau-né dont la mère était morte de tuberculose quelques heures après l’accouchement et dont la grand-mère était elle aussi tuberculeuse.
À la suite de cette première vaccination, 121 nourrissons recevront par voie buccale, au cours des 10 premiers jours de la vie, 3 doses successives (10 mg chacune) à 48 heures d’intervalle, sans aucun effet indésirable : pas de réaction générale, ni de trouble digestif et une courbe pondérale normale (la durée d’observation n’est pas précisée).
En1926, 80 de ces enfants, dont 24 demeurés sous le toit des parents ou de collatéraux infectés, étaient toujours en bonne santé.
La mortalité moyenne à 1 an ne dépasserait pas la mortalité générale au même âge. Sur les 317 nourrissons vaccinés à la Charité entre 1922 et
1926, un seul devait mourir de tuberculose

Albert Calmette s'éteint en 1933, quelques années après son entrée à l'Académie des sciences (1927).

Lille : l'Institut Pasteur remonte aux sources du vaccin contre la tuberculose

(L'Institut Pasteur de Lille a exhumé les souches originelles du BCG, le vaccin contre la tuberculose. Une opération qui pourrait permettre de renforcer l'efficacité du traitement. France3 Hauts de France)

(Histoire de la vaccination : retour sur une révolution médicale)