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L'arche de Jackie
11 août 2019

dimanche 11 août ! Instauration du premier suffrage universel !

aout

nous fêtons les Claire, Clara, Argia, Chiara, Clairemonde, Clarine, Clarisse, Clarité, Sana, Claroun, Gilberte, Suzanne !

Sainte Claire d'Assise, disciple de Saint François d'Assise, morte en 1253. Saint Claire est la fondatrice de l'ordre des Clarisses qui est l'équivalent féminin de l'ordre des Franciscains fondé par Saint François d'Assise.
Le prénom Claire vient du mot "clarus" qui signifie "clair, transparent" (étymologie latine).

Sainte Suzanne, martyre à Rome aux premiers siècles de notre ère.

"À la Sainte Claire, s'il éclaire et tonne,
c'est l'annonce d'un bel automne "


cela s'est passé un 11 août :

Le 11 août 1792 : le suffrage universel masculin est instauré pour la 1ère fois pour l'élection de la Convention nationale.
L’été 1792 est marqué un tournant populaire et radical de la Révolution française.
La cause doit être cherchée dans le slogan que les révolutionnaires de l’époque se sont eux-mêmes donné : "Vaincre ou mourir".

En effet, 150000 soldats levés par les rois d’Europe envahissent la France et menacent de rayer Paris (et ses habitants) de la carte s’ils touchent au pouvoir de Louis XVI et Marie Antoinette. Lors des premières batailles, les régiments français s’enfuient tant la désertion de masse des officiers désorganisent et démoralisent l’armée. Des soulèvements royalistes éclatent en Vendée, dans le Midi et en Vivarais. La Reine communique les décisions de l’Etat major aux Autrichiens et La Fayette (commandant en chef de l’Armée du Centre qui couvre Paris) négocie secrètement avec eux.
Quant aux députés et ministres, ils préfèrent protéger le Roi que prendre des mesures d’urgence qui pourraient radicaliser encore la Révolution. Les petits décrets pris par eux, se heurtent au veto du Roi.

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le peuple ait voulu influencer les affaires de l’Etat.
Le 20 juin 1792, les Sans-culottes parisiens jaillissent pour la première fois sur la scène politique. Ensuite, ils prennent l’initiative qui va bousculer l’avenir : ils appellent les milices de province à monter sur la capitale pour le 3ème anniversaire du 14 juillet.
Bientôt, les rues autour de l’Assemblée législative résonnent sans cesse des chants entonnés par ces Gardes nationaux.
Les 5 et 6 juillet 1792, sectionnaires et volontaires imposent à l’Assemblée nationale législative un premier décret prescrivant des mesures d’urgence pour gagner la guerre.

5 et 6 juillet 1792 Appel à des Volontaires pour sauver la Révolution française.
Une semaine plus tard, un second décret vient compléter le premier.

11 et 12 juillet 1792 La patrie en danger ! Aux armes citoyens ! (article et film de 10 minutes)
Fin juillet, début août, la Gazette de Paris publie le Manifeste de Brunswick émanant du chef de l’armée austro-prussienne, qui demande la restauration du trône et de l’autel, menaçant, sinon, "d’une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale".
Des sections parisiennes réagissent en posant un ultimatum aux députés pour la déchéance du roi avant le 9 août onze heures du soir

10 août 1792 La prise des Tuileries engage la 2ème phase de la Révolution française, portée par le peuple.
Le 10 août, sectionnaires et volontaires de province marchent sur le palais royal des Tuileries qui est pris après de durs combats et trop de morts.
La victoire des insurgés est suivie dès le lendemain par l’instauration pour la première fois dans l’histoire du suffrage universel direct masculin pour élire une assemblée nationale.

La première application du suffrage universel masculin date du 11 août 1792 quand il fallut élire la Convention nationale (21 septembre 1792 - 26 octobre 1795). Ces premières élections législatives se déroulent du 2 au 6 septembre, mais, étant donné le contexte de la Terreur, la participation électorale est alors très faible.
Les élections ouvertes par ce décret ont vu un tout petit nombre d’électeurs se déplacer d’où la surreprésentation des jacobins radicaux. Les historiens qui ont travaillé sur la participation électorale ont au contraire constaté une forte augmentation de la participation entre le suffrage censitaire de 1791 et celui instauré par le décret du 11 août 1792. Pour les élections municipales, le nombre de votants est multiplié par deux, trois (Bordeaux), quatre, parfois cinq (Toulouse) selon les villes.

En 1795, le suffrage universel masculin est remplacé par le suffrage censitaire et indirect (période du Directoire). Il est à nouveau rétabli par la Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) qui met en place le régime du Consulat. Le suffrage universel masculin s’applique alors pour tous les hommes âgés de plus de 21 ans et résidant sur le territoire français depuis au moins un an1. Les électeurs français ne désignent cependant pas encore directement leurs représentants car il s'agit d'un scrutin indirect dit à trois degrés : selon la procédure électorale, les électeurs ne désignent au suffrage universel qu'un dixième d’entre eux pour figurer sur les listes communales, lesquels élisent à leur tour un dixième d’entre eux pour figurer sur des listes départementales, qui elles-mêmes éliront un dixième d’entre eux pour être inscrit sur une liste nationale. In fine, le Sénat choisira sur cette liste nationale les membres des assemblées législatives.

À la Restauration en 1815, le suffrage universel masculin est aboli, le suffrage censitaire rétabli et l'âge minimum pour voter passe de 21 à 30 ans. Durant la Monarchie de Juillet, le droit de vote est élargi mais le suffrage est toujours censitaire alors que l’âge minimum pour voter est abaissé de 30 à 25 ans.

En 1848, quand se met en place la Deuxième République, le suffrage universel masculin est rétabli pour tous les hommes de nationalité française, âgés de 21 ans, et jouissant de leurs droits civils et politiques (décret du 5 mars 1848). Le corps électoral passe alors de 246 000 votants à plus de 9 millions. Le droit de vote n'est alors pas élargi aux femmes pour différents prétextes. En sont également exclus les militaires, les détenus, les membres du clergé et les Algériens.

La loi du 31 mai 1850 restreint à nouveau le corps électoral en imposant de nouvelles conditions à l'exercice du droit de vote. En imposant une résidence de trois ans pour les électeurs et en multipliant les cas de radiation des listes (vagabondage, condamnation pour rébellion ou atteinte à l'ordre public, etc.), la nouvelle loi élimine 30 % du corps électoral soit près de 2,9 millions d'électeurs. Cette loi est abrogée à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851 du président Louis-Napoléon Bonaparte. Conformément à ce qu'il avait proclamé dans son « appel au peuple », publié le jour du coup d'État, il dissout l’Assemblée nationale, rétablit le suffrage universel masculin et convoque les électeurs à un plébiscite les 20 et 21 décembre.
Face à la légalité constitutionnelle dont se prévalaient les défenseurs de la République, les bonapartistes opposent le suffrage universel, placé au-dessus de la Constitution, et la confiance directe manifestée par le peuple comme seule source de légitimité. Pour le plébiscite, les militaires sont autorisés à voter dans leur commune d'origine ou sur des registres ouverts (en garnison) tandis que les civils votent à bulletin secret.

Dorénavant, le suffrage universel masculin ne sera plus jamais globalement remis en cause bien qu'Adolphe Thiers ait envisagé, au début des années 1870, de réintroduire une forme de suffrage censitaire ou catégoriel pour encadrer le vote du peuple. Cependant, l'armée ayant été considérée comme trop impliquée dans le coup d'État de 1851 et dans le Second Empire, le droit de vote de tous les hommes sous les drapeaux (les appelés au service militaire autant que les soldats de carrière de tout grade) est spécifiquement abrogé par la loi du 27 juillet 1872. Ils sont également rendus inéligibles à la Chambre des députés par la loi électorale du 30 novembre 1875 (inéligibilité qui sera ensuite étendue au Sénat et aux élections municipales).

Le suffrage universel incluant les femmes de plus de 21 ans ne sera effectif qu'avec l’ordonnance du 21 avril 1944. En métropole, elles votent pour la première fois aux élections municipales d’avril-mai 1945. Les militaires obtiennent de nouveau le droit de vote, le 17 août 1945, puis l'ensemble des Français d'outre-mer en 1946.

/regardez://
(Les Français et le vote)
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Commentaires
J
Hélas oui... et il en a fallu encore plus pour que la femme soit elle-même vraiment reconnue et autorisée à agir en tant qu'être à part entière vis-à-vis des lois, des droits, des enfants, du travail, de l'argent...
Répondre
C
Que de chemin parcouru avant de voir la première femme voter...
Répondre
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