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L'arche de Jackie
13 août 2019

Mardi 13 août ! suspens... et passion ! Merci M. HITCHCOCK !

aout

nous fêtons les Hippolyte, Cassien, Radegonde !

Saint Hippolyte de Rome, martyr mort en 235.
Le prénom Hyppolyte vient du grec et signifie "qui aime les chevaux".

"A Saint-Hippolyte, quand l’eau abonde,
c’est misère dans le monde."

cela s'est passé un 13 août : inconditionnelle de ses films - qui me rappelle l'univers d'un de mes auteurs fétiches, Agatha Christie - je ne pouvais pas rater l'occasion de vous parler de ce cinéaste de talent !

13 août 1899 - naissance d'Alfred Hitchcock à Londres (Royaume-Uni)
Le cinéaste Alfred Hitchcock a transposé au cinéma la magnifique tradition britannique du récit policier illustrée par sir Arthur Conan Doyle et Agatha Christie.

Générique - Alfred Hitchcock Présente (Saison 1)

Alfred Joseph Hitchcock est né le 13 août 1899 à Leytonstone dans la banlieue de Londres.
Son père (William) et sa mère (Emma) étaient épiciers en gros. Ils avaient loué une modeste épicerie dans la rue principale de Leytonstone. Alfred était le cadet des trois enfants, l'ainé, William, était né en 1890 et sa soeur, Eileen, en 1892. Le petit Alfred fut un enfant extrêmement solitaire et très peureux. Il dira plus tard : "Je ne me souviens pas d'avoir jamais eu un compagnon de jeu. Je m'amusais tout seul et je m'inventais des jeux" - "Je connais la peur depuis mon enfance et je pense que c'est un sentiment universel que les gens aiment éprouver quand ils se sentent en sécurité, comme c'est le cas lorsqu'ils sont assis dans une salle de cinéma.".

De son père, Sir Alfred hérita d'un amour inconsidéré pour la nourriture ce qui explique l'allure rondouillarde qu'il arbora relativement jeune, jusqu'à peser près de cent soixante kilos au début de sa carrière américaine !
Les films d'Alfred Hitchcock sont parsemés de références au métier de son père. Par exemple, dans le film "Agent secret", John Loder (le héros du film) se déguise en épicier pour démasquer des espions. Un des derniers film d'Alfred Hitchcock, "Frenzy", se déroule en grande partie dans le marché aux fruits et légumes de Covent Garden. De même, le scénario du dernier film sur lequel Hitchcock a travaillé "The short night" contient quelques scènes du marché d'Helsinki.

En 1979, la princesse Grace de Monaco confiait : "Hitchcock est français par son coté gourmet, il aime beaucoup la cuisine et les vins français. Quand nous avons tourné "La main au collet" et déjà sur le tournage de "fenêtre sur cour", Hitchcock faisait le régime car il voulait disposer de cinq kilos "to play with", c'est à dire pour pouvoir grossir en mangeant bien en France. Quand il est arrivé pour tourner, il a mis trois jours pour descendre de Paris à Cannes en s'arrêtant dans les grands restaurants... "

L'anecdote la plus célèbre sur l'enfance du petit Alfred est l'épisode du commissariat de police qui fut raconté entre autres par Patricia Hitchcock, la fille de Sir Alfred. Le père d'Alfred Hitchcock était un grand nerveux à l'humour difficile. Lorsqu'Alfred était âgé de quatre ou cinq ans, il l'envoya au commissariat (car le père y connaissait le commissaire) avec une lettre. Après lecture de la lettre, le commissaire enferma le petit Alfred durant quelques minutes dans la cellule du poste de police ! En dehors du coté traumatisant de l'incident, la punition reçue par ce gamin de cinq ans fut des plus profitable pour le cinéma, car la terreur qu'inspirait à Hitchcock les policiers se retrouve dans la majorité de ses films. Vous pouvez entendre Alfred Hitchcock raconter cette anecdote.
La plupart du temps, Hitchcock se venge en présentant les policiers comme des incapables complètement à coté de la vérité. Pour ne citer que les références les plus célèbres : "La mort aux trousses", "La main au collet" ou bien "Le crime était presque parfait". Cependant, ce n'est que dans son dernier scénario "The short night" que l'histoire est citée textuellement.

Alfred Hitchcock s'en est également pris aux prêtres car ses parents (catholiques, chose rare en Angleterre) l'avait placé dans un collège de Jésuites où le petit Alfred était terrorisé par les châtiments corporels. Cette animosité vis-à-vis du clergé se retrouve entre-autres dans "La loi du silence", "Le faux coupable" et "Complot de famille".

ses débuts au cinéma
A la mort de son père, Hitchcock quitte le collège pour entrer dans une école technique (School of Engineering and Navigation).
Contrairement à beaucoup de réalisateurs dont la composante littéraire est très affirmée, Hitchcock, restera toujours un amoureux de la technique et du perfectionnisme de scènes très complexes. Pour ne citer que les plus célèbres, la scène de la douche de "Psychose" ou bien celle des ciseaux dans "Le crime était presque parfait".
Cette particularité du cinéaste lui vaudra certainement de n'avoir jamais été vraiment reconnu à sa juste valeur d'artiste et entre autres de n'avoir jamais eu d'oscar à Hollywood...
Pour gagner sa vie, le jeune Alfred (il a alors 19 ans) entre à la compagnie télégraphique Henley ; en même temps, il suit des cours de dessin à la section des Beaux-Arts de l'Université de Londres.
Grâce à ses dons pour le dessin et après avoir été spécialisé dans le calcul des câbles électriques sous-marins, il est muté au service publicité de chez Henley. Quelques temps plus tard, Hitchcock collabore avec la société américaine Famous Players-Lasky (filiale de Paramount) qui ouvre une succursale à Londres.
Son travail consistait à illustrer les cartons affichés entre les séquences des films muets de l'époque. Les dons évidents du jeune Alfred pour le dessin font qu'il est définitivement embauché comme chef de la section des titres.
Il entreprend en 1922 la production et la réalisation d'un film qui ne sera jamais terminé (il ne fera que deux bobines) "Number thirteen".

Hitchcock devient bientôt assistant metteur en scène dans la compagnie que Michael Balcon avait fondé et il propose de racheter les droits d'une pièce de théâtre intitulée "Woman to woman" dont il se propose de réaliser également le script. C'est lors de ce tournage qu'il rencontrera Alma Reville qui deviendra sa femme.
Hitchcock sera ensuite co-scénariste, décorateur, assistant réalisateur et même monteur sur "The white shadow" en 1923, "Passionate adventure" en 1924, "Blackguard" en 1925 et "The prude's fall" également en 1925.
L'année 1926 sera particulièrement riche pour Alfred Hitchcock. Sur la proposition de Michael Balcon, il réalise son premier film, "The pleasure garden".
Cependant, le premier véritable Hitchcock est certainement "The lodger" également réalisé en 1926 qui contient tous les ingrédients des futurs succès : une fille blonde, un étrangleur, un locataire injustement soupçonné et un juste dénouement... Il termine l'année par la réalisation de "Downhill" qui n'eut pas un grand succès.
En 1929, il réalise son dernier film muet "The manxman" puis "Blackmail" (Chantage) qui bénificiera de la nouvelle technique du cinéma parlant (il en existe une version muette et une parlante).
Dès lors commence pour Hitchcock la fabuleuse carrière que nous lui connaissons avec la période anglaise (jusqu'en 1939) et la période américaine à partir de 1940 avec le film "Rebecca".

Alfred Hitchcock a tourné 54 films pour le cinéma et tous ont un point commun, un style reconnaissable entre mille dès les premières minutes du film. Hitchcock a utilisé (et certains critiques lui reprocheront) les mêmes recettes tout au long de ses 54 films :

Le MacGuffin
Le MacGuffin est un concept fondamental dans le cinéma d'Hitchcock. L'origine du mot viendrait de l'histoire suivante, racontée par Hitchcock : Deux voyageurs se trouvent dans un train en Angleterre. L'un dit à l'autre : "Excusez-moi Monsieur, mais qu'est-ce que ce paquet à l'aspect bizarre qui se trouve au-dessus de votre tête ? - Oh, c'est un MacGuffin. A quoi cela sert-il ? - Cela sert à piéger les lions dans les montagnes d'Ecosse - Mais il n'y a pas de lion dans les montagnes d'Ecosse - Alors il n'y a pas de MacGuffin" .

Hitchcock citait souvent cette histoire pour se moquer de ceux qui exigent une explication rationnelle à tous les éléments d'un film.
Ce qui l'intéresse c'est de manipuler le spectateur, de le promener au fil de l'histoire et qu'il ait aussi peur que le héros ou l'héroïne de son film (Hitchcock aimait dire qu'il faisait ses films avant tout pour les autres et qu'il avait beaucoup de mal à comprendre ceux qui réalisaient par pur nombrilisme).
Dans les films d'Hitchcock, le MacGuffin est souvent un élément de l'histoire qui sert à l'initialiser voire à la justifier mais qui s'avère en fait sans grande importance au cours du déroulement du film. Dans "Psychose", le MacGuffin est l'argent dérobé par Marion à son patron au début du film, il va sans dire que la suite est tellement prenante que l'argent est bien vite oublié, mais c'est lui qui a initialisé l'histoire.

Mais Hitchcock fait encore plus fort dans "La mort aux trousses". Comme il le dit lui-même : "Dans ce film, j'ai réduit le MacGuffin au minimum. Quand Cary Grant demande à l'agent de la CIA à propos du méchant James Mason : "Que fait cet homme ? Oh, disons qu'il est dans l'import-export de secrets d'état". Et c'est tout ce que nous devons dire. Mais toute histoire d'espionnage doit avoir son MacGuffin, que ce soit un microfilm ou un objet quelconque caché dans le talon d'un escarpin."

Les apparitions
A partir du film Rebecca, Hitchcock apparaîtra le plus souvent dans ses films au point que le spectateur est très déçu lorsqu'il n'arrive pas à le voir. Cette attitude est extrêmement rare chez un réalisateur car bon nombre d'entre eux ne se montrent jamais à l'écran. Ceci est encore une des ambiguïtés de la personnalité d'Hitchock qui fut toute sa vie complexé par son physique mais ne manqua pas une occasion de se montrer !
Certaines apparitions sont devenues presque plus célèbres que les films comme celle de "L'inconnu du nord-express" dans laquelle il monte dans un train avec une contrebasse.

La poursuite
La poursuite est un élément marquant des films d'Hitchcock. En octobre 1950 il déclarait : "Dans la structure idéale pour une poursuite, le rythme et la complexité de la poursuite reflèteront avec précision l'intensité de la relation entre les personnages."
La poursuite représente un atout fondamental pour l'élaboration d'un scénario d'un film à suspense : poursuivi, le personnage principal est dérouté et se lance dans une folle fuite en avant qui alimente le scénario.
L'exemple même du film poursuite est "La mort aux trousses" dans lequel le personnage principal ne sait même pas pourquoi il est poursuivi...

Les escaliers
L'escalier est un élément majeur des films d'Hitchcock. Il apparaît dès les premiers films (dans "The lodger" par exemple), mais surtout dans "Psychose" lors du meurtre du détective Arbogast.
L'escalier est également utilisé dans "Le crime était presque parfait". Même s'il n'y a pas la même dimension dramatique, c'est là que le méchant cache la clef de l'appartement...
L'influence d'Hitchcock est toujours présente dans beaucoup de films à suspense d'aujourd'hui (il y a des escaliers dans "A double tranchant", Les nuits avec mon ennemi pour ne citer qu'eux).

Hitchcock et les femmes
Les films d'Hitchcock sont réputés pour leur pudibonderie apparente mais dégagent en même temps un érotisme certain. Le début de "Psychose" avec Marion en soutien-gorge étendue sur un lit dans la chaleur de Phoenix (Arizona) en est un vibrant exemple.
La période américaine du cinéaste (à partir de 1940) introduit le concept de la blonde hitchcockienne qu'Hitchcock s'amuse à manipuler, à métamorphoser tantôt en femme du monde, en voleuse, en psychopathe ou bien en espionne !
Hitchcock n'est pas homme à s'éprendre de ses créatures. Au moment de la sortie de "Vertigo" (sueurs froides) , il clamait à qui voulait bien l'entendre : "Kim Novak n'est qu'une inconsistante cire qui m'a coûté les plus grandes peines à modeler. J'ai tout fait."

Les détracteurs
Comme tous les créateurs, Hitchcock a ses détracteurs, ceux qui pensent en particulier qu'il a toujours fait le même film en répétant inlassablement les mêmes recettes. En voici quelques exemples. En 1948, Jacques Doniol Vaccroze écrivait dans le numéro 15 de La revue du cinéma : "Le cas d'Alfred Hitchcock laisse rêveur : tant d'art, tant de savoir, tant de métier au service d'une pensée - celle des autres - le plus souvent médiocre" - puis plus loin : "On a beaucoup parlé d'un "style Hitchcock". Il me semble malaisé à définir. Tout au plus peut-on déceler dans cette suite de films une prédilection marquée pour un certain nombre d'objets - verres, tasses, meubles particuliers - chargés d'un poids de destin et qui parsèment l'oeuvre d'une symbolique personnelle, presque étrange, dont l'auteur ne nous donne pas la clef."
Ci-dessous une critique surréaliste de Vertigo extrait de la filmographie commentée du groupe POSITIF définissant eux-même ce document comme le bréviaire du parfait petit anti-hitchcockien en connaissance de cause : "VERTIGO" : "Un homme est en proie au fantôme d'une femme qu'il croit morte. Ce thème (diabolique dirait Clouzot) est exposé de telle façon que le spectateur comprenne bien que le fantôme n'est pas un vrai fantôme et que la morte ne l'est pas. La délicieuse Kim elle-même sort à grand peine de cette sombre histoire. Vieil habitué, Dieu apparaît cette fois sous les traits d'une nonne pour châtier le Mal. Il y a quelques agréables vues de San Francisco et d'interminables voyages en voiture, platement filmés en transparence."

pour ma part, je dirai que ceux qui l'ont critiqué n'ont probablement été que jaloux de la notoriété d'Hitchcock auprès du public qui, loin d'être aussi stupide ou naïf, sait faire la différence entre le rêve et la réalité, entre la manipulation et l'effet cinématographique... pour ma part, je regarde un film avec l'envie d'être emportée dans un monde plus ou moins imaginaire mais qui me transportera, ne serait-ce que pendant deux heures, hors des soucis du quotidien ! les films d'Hitchcock comme d'ailleurs les romans d'Agatha Christie m'ont toujours offert ce luxe : me détendre, me surprendre, me faire rêver et me faire oublier ce qui pèse sur mes épaules au point d'avoir un peu de regret quand l'histoire se termine !
pour moi, c'est cela un bon film ou un bon livre... que ceux qui veulent "raisonner" sur tout et n'importe quoi, philosopher, chercher le "pourquoi l'auteur, le peintre, le musicien, le cinéaste voire le cuisinier, le voyageur..." a utilisé tel effet, tel détail, telle posture, tel ingrédient... le plus important étant - pour moi - qu'il ait réussi à capter mon attention et à me donner envie de continuer le chemin avec ce qu'il crée

mes films fétiches sont "Rebecca", "Marnie", "la main au collet", "la mort aux trousses", "sueurs froides", "fenêtre sur cour", "l'homme qui en savait trop" parmi tant d'autres


/regardez:// (Alfred Hitchcock en 8 minutes- Blow Up - ARTE)

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Commentaires
C
:) :)
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J
Promis je te dirai mes impressions (si j'arrive à le regarder les yeux ouverts ... ;) )
Répondre
C
Certainement ;) en tous cas je te le conseille ;)
Répondre
J
bien que ce soit certainement le plus connu pour beaucoup, c'est probablement le film que j'ai eu toujours un peu "peur" de voir.... un peu effrayant mais bon... j'ai peut-être l'âge de franchir le pas :)
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C
Moi,mon film fétiche de ce grand Monsieur c'est les oiseaux ;) j'ai adoré ce film !
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