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L'arche de Jackie
23 août 2019

Mercredi 21 août ! un publicitaire et un mécène !

aout

nous fêtons les Christophe, Ombeline !

Le prénom Christophe vient du mot "kristos" qui signifie "sacré" (étymologie grecque) et se réfère au Christ.
Il est fêté également le 25 juillet, en l'honneur de Saint Christophe, martyr en Lycie au 3ème siècle.

"pluie violente à la Saint Christophe
peut mener à la catastrophe "


cela s'est passé un 21 août :

21 août 1906 - naissance de Marcel Bleustein-Blanchet (publicitaire français)
Comment un cancre devient-il le plus grand publicitaire français du XXème siècle : la vie de Marcel Bleustein-Blanchet a tout d’une allégorie.
Né le 21 août 1906, il suit mollement les cours de l’école publique de la rue Clignancourt, à Paris, à Montmartre.
A 18 ans, avec le certificat d’études comme seul bagage, il tourne le dos à la tradition familiale du commerce de meubles.

A 20 ans, il crée sa propre agence de publicité, "Publicis", dans un petit deux pièces cuisine au fond d’une cour rue Montmartre.
A 27 ans, il rachète une antenne radio peu connue dont il fait "Radio Cité", la plus grande station privée de l’entre-deux-guerre. A 30 ans, il devient millionnaire, mais il sera ruiné à 34 ans.
L’occupation nazie lui fait tout perdre, sauf l’honneur. Entré en résistance, il passe en Angleterre où malgré son âge, il participe à des missions de bombardement avec la 8ème Air Force américaine.
À la libération, il a le courage de tout reconstruire, faisant de Publicis une métaphore de la modernité, qui surfe sur la vague des Trente Glorieuses. De ce fait, Marcel Bleustein-Blanchet réinvente la publicité, lui donne une éthique, un statut et les outils de connaissance, que sont les sondages, les motivations, les protocoles du marketing…etc.
Il attache son nom à de grandes campagnes : "Shell que j’aime" c’est lui; "les bas Dim" lui aussi, ou encore "la défense victorieuse de Saint-Gobain contre l’OPA de BSN", encore lui.

Rien de ce qui est neuf et prometteur ne lui échappe. Le nez au vent, en piéton de Paris qu’il a toujours été, il se tient en contact étroit avec l’homme de la rue.
À sa mort sa fille Élisabeth Badinter prend la présidence de la Fondation et poursuit l’œuvre de son père.

Il était une fois la Fondation
Sorte de vœu pieux, Marcel Bleustein-Blanchet a voulu en créant en 1960 la Fondation de la Vocation, remercier "le ciel" d'être revenu sain et sauf de la guerre et d'avoir pu reconstruire l'agence Publicis.
Très jeune, son père lui a donné l’autorisation d'interrompre une longue lignée de marchands de meubles pour donner à la publicité, qui s'appelait alors la réclame, ses lettres de noblesse.
"Tu veux vendre des courants d'air ? Va mon fils, je ne t'en empêcherai pas, car plus tard tu pourrais me le reprocher."

"La Fondation de la Vocation, une institution de cœur et de foi en l'avenir." (témoignage de sa fille, Elisabeth BADINTER)
"Mon père a toujours pensé qu'il était né sous une bonne étoile. Il disait volontiers qu'il avait eu de la chance. La chance d''exercer le métier qu'il adorait, celle aussi d'avoir échappé aux nazis, celle enfin d'avoir vécu une vie dont il n'aurait pas osé rêver enfant.
A ses yeux, il était indispensable de partager cette chance avec d’autres, telle est l’origine de la Fondation de la Vocation. Je constate que le beau mot de “vocation” a un air désuet. Il s’est peu à peu effacé de notre vocabulaire. Il faudrait faire de sa réhabilitation une grande cause nationale !
“Vocation”, le terme s’estompe à cause de sa connotation religieuse. Pour le réhabiliter, il faudrait le relier à nouveau à l’idée d’”accomplissement de soi”. Une vocation, cela signifie un appel irrésistible vers une activité à laquelle on veut consacrer sa vie. Quand on peut faire de sa passion son métier, le travail n’est plus un instrument de torture (tripalium), mais l’outil de son épanouissement au quotidien.
Dans une société laïque et hédoniste, avoir une “vocation”peut sembler déplacé. Pourtant c’est toute la société qui s’enrichit de celui ou celle qui l’éprouve, car il fait avec cœur ce qui le remplit. Qu’il soit marionnettiste, agriculteur, cancérologue, funambule ou musicien, il donnera le meilleur de lui-même. Favoriser une vocation, c’est permettre aussi l’éclosion des talents et d’une élite professionnelle qui ne doit sa réussite qu’à elle-même. Nous devons donc encourager tous les projets issus de cette passion, y compris les plus originaux. Parfois ils peuvent changer le cours des choses. Ainsi, en 1963, un jeune luthier obtint la bourse de la Fondation pour suivre les cours de lutherie de la célèbre école de Munich. De retour, il a pu former des luthiers de haut niveau alors qu’il n’en existait presque plus en France, et sauver tout un patrimoine technologique de notre pays. Avoir une vocation n’est pas nécessairement une question d’âge. On peut la ressentir très jeune, mais aussi la découvrir en cours de route. Elle peut naître d’une relation avec un professeur ou un voisin, mais aussi grâce à un livre ou un film. Dans tous les cas, c’est l’assurance d’une béquille en or pour la vie. Mais pour susciter les vocations, il faut ancrer dans l’esprit des jeunes non seulement le goût de l’effort et du risque, mais aussi la conviction qu’ils peuvent réussir leur vie, que tout n’est pas joué d’avance. Ce qui n’est pas le plus aisé quand les temps sont si rudes."


La naissance de la Fondation
A son tour il a voulu donner une chance à des jeunes animés par une vocation.
Il a parlé de son idée à ses clients et amis, qui l'ont accompagné en offrant chacun une bourse à un lauréat.
Dix sept lauréats composaient la première promotion.

Pour le jury de la Fondation, Marcel Bleustein-Blanchet a su convaincre et réunir les plus grands esprits de l'époque dans leur discipline tels que, Jean Rostand, Marcel Pagnol, René Clair, Pasteur Valéry Radot, Raymond Aron, François Jacob, Françoise Giroud, Louise de Vilmorin...
Au fil des années, d'anciens lauréats devenus eux-mêmes des références dans leur domaine, ont rejoint le jury comme Yves Coppens, Philippe Taquet, Allain Bougrain- Dubourg, Pascal Picq et Guillemette Andreu.
Aujourd'hui, chercheurs scientifiques, artistes, artisans, chirurgiens, architectes, agriculteurs et tant d’autres, ont pu bénéficier de cette bourse et réaliser leur rêves.
En 2018 la fondation compte 1561 lauréats.

/regardez://

(8 juin 1970 : Interview de Monsieur Marcel BLEUSTEIN BLANCHET, directeur de Publicis : "En France nous sommes très en retard dans l'usage de la publicité. Il y a eu trois âges de la publicité, la période de la réclame, puis celle de vendre n'importe quoi à n'importe qui et n'importe comment, aujourd'hui la publicité fait beaucoup pour la défense du consommateur. Marcel BLEUSTEIN BLANCHET revient sur la socité Publicis qui ne peut plus rester dans les mains d'un seul homme. Images d'archive INA)

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