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L'arche de Jackie
25 août 2019

Dimanche 25 août ! vers la liberté...

aout

nous fêtons les Louis, Clovis, Loïc !

Louis IX, dit Saint Louis, roi de France mort en 1270, connu pour sa sagesse, son sens de la justice, sa piété. Traditionnellement, on le présente assis sous un chêne où il rend la justice.

"Beau temps pour la Saint Louis,
plusieurs jours sans pluie "

et pour certains, c'est la fin des vacances et la rentrée.... mais il faut bien rentrer pour apprécier les suivantes...  :bronzer//
"rentrer c'est tout aussi intéressant que de partir !"

"Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
[...] Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? [...]"

Joachim du Bellay


cela s'est passé un 25 août : important bien sûr mais cela ne doit pas faire oublier toutes les villes qui souffriront encore, tous ceux qui se seront battus, civils comme militaires, pour que l'on puisse encore aujourd'hui "fêter" ce jour libérateur pour la capitale ! ne pas oublier également ceux qui n'auront pas eu l'occasion de le fêter... alors que certains le faisaient en ayant "bien à propos" changer de camp... mais le principal, c'est que "plus jamais"... cela n'existe !

25 août 1944 - La Libération de Paris
Le vendredi 25 août 1944, à 15h 30, le général Philippe Leclerc de Hauteclocque (43 ans) reçoit à Paris, devant la gare Montparnasse, la capitulation des troupes d'occupation de la capitale.
Le document est signé par le général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps d'armée. Il est aussi contresigné par le colonel Henri Rol-Tanguy, chef régional des FTP-FFI (Francs-tireurs et partisans des Forces Françaises de l'Intérieur).
Une heure plus tard, le général Charles de Gaulle lui-même arrive à la gare et se voit remettre par Leclerc l'acte de capitulation.

Il se rend ensuite à l'Hôtel de Ville où il est reçu par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance. Comme celui-ci lui demande de proclamer le rétablissement de la République, de Gaulle rétorque qu'elle n'a jamais cessé d'exister.
Sur le perron, devant une foule enthousiaste et joyeuse, sous un beau soleil estival, il célèbre en des termes flamboyants la Libération de Paris : "Paris martyrisé ! mais Paris libéré !...". Son discours improvisé est aussitôt retransmis à la radio.

Le soir, de Gaulle s'installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du gouvernement provisoire de la République française et le lendemain, le chef de la France libre descend en triomphe les Champs-Élysées, suivi de Leclerc et de ses fidèles de la première heure auxquels il a recommandé de se tenir derrière lui.
Dans une joyeuse pagaille, acclamé par deux millions de Parisiens, il arrive à la Concorde. Là éclatent des coups de feu sporadiques. Puis le général gagne Notre-Dame pour un Te Deum passionné.

S'insurger ou attendre ?
La Libération de Paris a débuté le 10 août 1944 avec la grève des cheminots, tandis que les troupes allemandes commençaient de plier bagage.
Le général Pierre Koenig, chef d'état-major des Forces Françaises de l'Intérieur, souhaite qu'un soulèvement populaire précède l'arrivée des troupes alliées dans la capitale mais il est conscient des risques qu'il représente.
En effet, quelques jours plus tôt, le 1er août, les résistants de Varsovie ayant fait le même choix ont subi une répression d'une extrême violence. D'autre part, le risque existe d'un affrontement entre les gaullistes pilotés par Jacques Chaban-Delmas et les communistes sous les ordres du colonel Rol-Tanguy.

Le 19 août, des combats sporadiques éclatent un peu partout. 3.000 policiers de Paris rejoignent la Préfecture de police de l'île de la Cité, au coeur de la capitale, en tenue civile et avec leur arme de service et le drapeau tricolore est hissé au sommet de l'édifice. Mais les Alliés n'étant pas attendus dans la capitale avant le 1er septembre, les gaullistes jugent l'insurrection prématurée. Ils le font savoir à Rol-Tanguy par le biais d'une note transmise par l'intermédiaire de Jacques Chaban-Delmas (29 ans), délégué militaire national.
Au terme d'une violente discussion, les représentants du Comité national de la Résistance conviennent de négocier une trêve avec l'occupant. Dans les faits, elle ne sera appliquée que de façon sporadique puis plus du tout.

Lourd bilan
Entre le 10 août et l'entrée des troupes du général Leclerc le 25 août suivant, la Libération de la capitale aura causé la mort de 76 soldats de la 2e division blindée ainsi que de 901 résistants des FFI et de 3.200 Allemands (12.800 soldats allemands sont aussi faits prisonniers).

Parmi les drames les plus désolants, gardons en mémoire le souvenir de 35 garçons et filles qui avaient maladroitement confié à un agent double leur désir de combattre. Dans la nuit du 16 au 17 août, ils sont livrés par celui-ci à la Gestapo (police allemande) qui les fusille sans délai près de la cascade du bois de Boulogne.

/regardez://

(Le 25 août au matin, un magnifique soleil éclaire la capitale. Les colonnes de la 2e D.B. menées par le Général Leclerc entrent dans Paris par la Porte d'Orléans. France 3 Paris Ile-de-France)

Un héros français
Leclerc est l'officier le plus représentatif de la France Libre en lutte contre l'Allemagne nazie. Il entre dans l'Histoire de France le 2 mars 1941
Ce jour-là, dans l'oasis de Koufra, en Libye, tandis que l'Allemagne triomphe sur tous les fronts, le colonel Leclerc fait avec ses hommes le serment de ne plus déposer les armes avant que le drapeau français ne flotte sur Strasbourg.
D'un tempérament fonceur, débordant d'initiative et d'audace, au grand dam de ses supérieurs, il va tenir sa promesse et conduire ses hommes jusqu'à Paris, Strasbourg et même Berchtesgaden, le nid d'aigle du Führer.
Quoique souvent en désaccord avec de Gaulle, il ne se départira jamais de sa fidélité au chef de la France Libre.

Le « serment de Koufra »
L'auteur du "serment de Koufra" s'appelait avant la guerre Philippe de Hauteclocque, comte de son état.
Né le 22 novembre 1902 dans le château familial de Belloy-Saint-Léonard, issu d'une vieille famille de la noblesse picarde, officier monarchiste et catholique, il est capitaine quand débute la Seconde Guerre mondiale. Il est blessé pendant la campagne de France et fait prisonnier mais arrive à s'évader.

Le 22 juillet 1940, il quitte sa femme et leurs six enfants pour rejoindre Londres et participer aux côtés du général de Gaulle à la libération de la France. Il prend alors le pseudonyme de Leclerc, fréquent dans sa région. De Gaulle l'envoie en Afrique avec le grade de commandant avec mission de rallier le Cameroun et l'Afrique équatoriale à la France libre.

Une ascension fulgurante
Pour se hisser au-dessus du lieutenant-colonel en poste au Cameroun, Leclerc s'attribue comme par enchantement le grade de colonel. Le général de Gaulle acceptera peu après de le confirmer dans ce grade en le dispensant de passer par le grade de lieutenant-colonel.
Nommé commissaire général de la France libre au Tchad, Leclerc enlève aux Italiens l'oasis de Koufra, le 2 mars 1941. C'est le début d'une longue marche glorieuse jusqu'à Strasbourg, via Paris.

Marche triomphale
Le colonel débarque en Normandie en juillet 1944 à la tête de la 2e division blindée, partie intégrante de la 3e armée américaine du général Patton. Il lui revient l'honneur de libérer Paris.
Le général et ses troupes auront encore l'honneur de libérer Strasbourg le 25 novembre 1944 puis de s'emparer du nid d'aigle de Hitler à Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises.
Leclerc représente la France lors de la reddition du Japon, le 2 septembre 1945, à bord du cuirassé USS Missouri.

Après la libération de la France, le général de Gaulle envoie Leclerc en Indochine pour restaurer la souveraineté française sur l'ancienne colonie. Mais Leclerc comprend l'inanité de ce projet et s'éloigne dès lors de De Gaulle.
Mort dans un accident d'avion au-dessus du Sahara le 28 novembre 1947, le général est inhumé dans la crypte des Invalides puis hissé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume cinq ans plus tard, le 11 janvier 1952, en même temps que Jean de Lattre de Tassigny (il aurait alors eu 49 ans)

/regardez://

  (Pierre MIQUEL, historien, à propos du document édité par l'INA, "La Libération de Paris" : "Il est exceptionnel parce que c'est l'oeuvre collective de cameramen résistants qui se sont regroupés et à qui une maison d'actualités a confié caméras et pellicule pour qu'ils filment les combats (..)
C'est donc des images prises sur le vif et qu'on n'a jamais vues, on les a retrouvées à la cinémathèque de l'INA (..) c'est évidemment une première.. "On voit les Allemands qui s'en vont, on les avait jamais vus à l'image (..) pourquoi est-ce qu'il y a des batailles sur les quais, c'est parce qu'il y a des convois allemands qui circulent et que les résistants veulent arrêter, alors ils tirent dedans, et ça a fait beaucoup de morts (..)
Pierre Blanchard, comédien immense, dont la voix était à l'époque très connue, très basse, très grave..Gilbert Larriaga, cameraman de la télévision, a été blessé au genou. Larriaga était dans cette équipe". Images d'archive INA)

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