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L'arche de Jackie
27 août 2019

Une "amazone" des temps modernes ! "La reine des motards de Miami"... Bessie Stringfield

bessieJe ne connaissais pas cette amazone des temps modernes ! //merci:/ à mon cher et tendre, passionné de motos anciennes, pour cette belle découverte à double titre ! celle d'une femme d'exception ! et celle d'une femme qui a dû affronter deux fois le monde des hommes et des humains racistes... et à tous ceux qui n'y croyaient pas, elle a prouvé qu'elle valait largement la reconnaissance de tout le monde ! Elle mérite donc largement l'hommage que je lui rend !

Bessie Stringfield (1911 – 1993), surnommée « The Motorcycle Queen of Miami » (la reine motarde de Miami) a été la première femme noire à parcourir les Etats-Unis seule et à moto, affrontant au passage nombre de préjugés racistes et sexistes.

Bessie Stringfield, The Motorcycle Queen of Miami, avec sa moto

 

Une pièce sur une carte

Bessie Stringfield nait à Kingston, en Jamaïque, d’une mère blanche néerlandaise et d’un père noir jamaïcain. Peu de temps après sa naissance, ses parents partent s’installer à Boston. Ils meurent tous les deux alors que Bessie n’a que cinq ans, et la fillette est confiée à une femme irlandaise.

A l’âge de 16 ans, Bessie reçoit en cadeau sa première moto, un modèle "Indian Scout" de la marque Indian Motorcycle Compagny. Autodidacte, elle apprend seule à conduire et, en 1930, âgée de 19 ans, elle part pour la première de ses longues explorations à travers les Etats-Unis. Pour choisir sa destination, elle prend l’habitude de jeter une pièce de 1 penny sur une carte, et de se rendre au point indiqué.

Dans les années 1930 et 1940, Bessie effectuera ainsi huit longs voyages à travers le pays, parcourant 48 de ses états. Le racisme et le sexisme auxquels elle se heurte lui ferment fréquemment des portes. Elle ne craint pas, notamment, de traverser les états du Sud, où le racisme est particulièrement fort et prédominant

La motivation de Bessie ne faiblit pas, malgré les attaques dont elle fût victime.

La tradition à l’époque est que les habitants le long des routes accueillent régulièrement des voyageurs. Le souci c’est que la ségrégation est encore très forte aux Etats-Unis, surtout dans les états du sud, et rares sont les blancs à bien vouloir accepter d’héberger Bessie ; il lui faut souvent chercher un abri chez des Afro-américains ou dormir sur sa moto dans des stations-service, mais elle ne se décourage pas.

Excédé par son aplomb, un camionneur blanc ira même jusqu’à la renverser exprès. Poursuivie par des membres du Kluklux Clan en Géorgie, elle sauve sa peau en sautant sur sa moto.

Interdite de courses

.Pour gagner sa vie, et financer ses voyages, Bessie Stringfield gagne de l’argent en effectuant des cascades à moto lors de démonstrations et de festivals. Elle a bien tenté de faire des courses, mais c’est une femme. Et les femmes sont interdites de courses… Alors Bessie se déguise en homme mais lorsqu’elle arrive sur le podium (ce qui arriva souvent) et qu’elle enlève son casque, révélant son épaisse chevelure, elle est contrainte de rendre son prix, et l’argent qui va avec...

Bessie se marie et divorce à six reprises ; son troisième mari, Arthur Stringfield, lui demande de garder son nom car il juge qu’elle le rend célèbre. Après avoir perdu trois bébés avec son premier mari, elle n’aura pas d’autres enfants.

La Seconde guerre mondiale

Pendant la Seconde guerre mondiale, Bessie Stringfield sert dans l’US Army, transportant des documents entre des bases militaires sur le territoire américain sur sa Harley Davidson. Au cours des quatre ans pendant lesquels elle travaille pour l’armée, elle traverse huit fois les Etats-Unis. Dans les années 1950, Bessie s’installe à Miami, en Floride, où elle s’entend dire par la police : « nigger women are not allowed to ride motorcycles » (les femmes noires1 ne sont pas autorisées à conduire des motos). Elle ne se laisse pas impressionner, mais se fait régulièrement arrêter et harceler par des policiers. Pour en finir, elle se rend avec le capitaine de police dans un parc voisin pour lui prouver ses capacités à moto. Sa démonstration lui gagne enfin le droit de conduire sa moto.

The Motorcycle Queen of Miami

A Miami, Bessie Stringfield obtient un diplôme d’infirmière mais ne délaisse pas sa moto pour autant. Elle fonde le Iron Horse Motorcycle Club et se fait rapidement connaître de la presse locale, gagnant par ses prouesses le surnom de « The Negro Motorcycle Queen » puis de « The Motorcycle Queen of Miami ». Sur l’une des 27 Harley-Davidson qu’elle aura possédées, elle poursuit ses courses, voyages et démonstrations de cascades, jusqu’à sa mort en 1993, de troubles cardiaques.

En 2000, la "American Motorcyclist Association" (association de motards américains  - AMA) lui rend hommage en créant le "Bessie Stringfield Memorial Award" pour célébrer les exploits de motardes. En 2002, Bessie Stringfield entre au "Motorcycle Hall of Fame" (Le Motorcycle Hall of Fame Museum est situé près de Columbus (Ohio), dans la banlieue de Pickerington aux Etats-Unis. Le Motorcycle Hall of Fame distingue des individus qui ont contribué au sport motocycliste, à la construction motocyliste et au motocyclisme en général. C'est une filiale de l'AMA)..

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