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L'arche de Jackie
19 février 2023

Dimanche 19 février ! l'âme d'un poète disparaissait.... 🎶

 

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Nous fêtons les Gabin, Gabia, Gabinia, Gabinien, Gabinienne !

Saint Gabin de Rome, prêtre et martyr mort en 286. Le prénom Gabin vient de "Gabinia" qui est le nom d'une famille latine originaire de la ville de Gabies.

🖋 Le dicton du jour : "Si l'hiver est chargé d'eau, l'été n'en est que plus beau"

📕 La citation du jour : "Mentir, moi, jamais, la vérité est bien trop amusante." Steven Spielberg)

cela s'est passé un 19 février : je ne pouvais pas ne pas rendre hommage à cet artiste qui a engendré tellement de bonheur et de gaieté grâce à ces magnifiques chansons qui ont bercé notre enfance et qui gardent, même pour les générations qui ont suivi, un côté intemporel par leur modernité et leur attrait ! Bravo Monsieur Trenet !
19 février 2001 - Décès de Charles Trenet à Créteil

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Charles Trenet est né à Narbonne le 18 mai 1913 ; il a chanté la France pendant près de 70 ans. Artiste à la joie communicative et au swing si particulier, il restera à jamais l’une des dernières figures du music hall de la chanson française.

Un artiste en herbe aux talents multiples
C’est à Narbonne que Charles Trenet pousse son premier cri, trois ans après son frère Antoine. C’est l’époque de "la grande guerre" et son père, Lucien, est mobilisé pour rejoindre le front. A son retour, quatre ans plus tard, les deux époux se séparent. Sa mère s’en est allée avec le réalisateur Benno Vigny. Lucien obtient la garde de ses deux enfants et les placent dans un internat à Béziers. Là bas, le jeune Charles tombe malade et développe une fièvre typhoïde. Pendant sa convalescence, il est confié à son père et s’adonne à toutes sortes d’activités artistiques : modelage, musique, peinture… Puis, il passe la suite de son adolescence à Perpignan où son père s’est installé. Charles étudie au collège Saint-Louis où son insolence lui vaudra un renvoi.
En 1926, c’est un artiste en herbe qui se dévoile. Il publie ses premiers poèmes dans Le coq catalan et monte sur la scène d’un théâtre. A l’âge de 15 ans, après avoir obtenu son bac avec brio, il arrive à Berlin, où vivent sa mère et son compagnon. C’est dans la capitale allemande qu’il découvre le jazz et son idole Gershwin. Il s’inscrit dans une école d’art, organise son premier vernissage et côtoie le monde des artistes berlinois. Il est de retour à Paris en 1930 et promet à son père de poursuivre sa formation en entrant à l’Ecole des Arts Décoratifs. Finalement, il délaisse les études et trouve un emploi d’assistant metteur en scène et d’accessoiriste au studio de Joinville. A ses heures perdues, il est également écrivain sous le pseudonyme de Jacques Brévin et publie des poèmes et des chroniques dans des journaux.

Des débuts prometteurs
C’est à cette époque que la musique entre dans sa vie. Charles Trenet compose quelques titres pour le film La bariole, puis, en 1933, il passe avec succès le concours d’auteur-compositeur de la SACEM. Un an auparavant, il avait fait une rencontre déterminante, alors qu’il fréquentait les clubs de jazz, celle d’un jeune pianiste de 17 ans, Johnny Heiss. Ce sont les débuts d’une amitié et du duo Charles et Johnny. Charles écrit, Johnny compose. Leur tandem s’illustre en imaginant des jingles publicitaires radiophoniques. Pendant trois ans, ils se produisent dans des cabarets aux quatre coins de la France et enregistrent une vingtaine de 78 tours pour le compte des disques Pathé. Ils importent le style fleur bleue de l’Amérique des années 30. En 1936, Charles Trenet part effectuer son service militaire et met fin à leur collaboration.
A la caserne d’Istres, il écrit un de ses plus grands succès "Y a de la joie", qu’immortalise immédiatement Maurice Chevalier sur la scène du Casino de Paris. Charles Trenet commence à se faire une belle renommée de parolier dans la capitale. A son retour à Paris, il est programmé au théâtre de l’ABC et séduit le public. Son énergie et sa bonne humeur permanente, lui valent le surnom du "fou chantant". Sur scène, il s’est construit un personnage, immédiatement identifiable grâce à ses boucles blondes, son complet et son chapeau blanc. Il crée à cette période les titres les plus importants de son répertoire dont le célèbre "Boum", qui obtient en 1939 le Grand prix du disque. Artiste complet, il joue aussi dans les comédies La route enchantée et Je chante dont il signe également les bandes originales. A cet instant, Charles Trenet est un véritable modèle pour la jeunesse.

La "drôle" de carrière
La Seconde Guerre mondiale met un frein temporaire à son ascension. Il est mobilisé et passe "la drôle de guerre" dans la base militaire de Salon-de-Provence. En juin 1940, malgré l’occupation allemande, la vie culturelle est toujours aussi intense. Charles Trenet, de retour à Paris, fait sa rentrée à L’avenue du Music Hall. Il triomphe ensuite à La Gaité Montparnasse et à l’ABC devant un public constitué essentiellement d’officiers et de soldats allemands. Il est également à l’affiche de plusieurs films dont Federica, Romance à Paris et Adieu Léonard. En 1943, aux côtés d’Edith Piaf et de Maurice Chevallier, il se rend en Allemagne chanter devant les prisonniers français du STO. La même année, il écrit également "Douce France", un des titres qui participe à sa légende. A la libération, il lui est reproché d’avoir collaboré avec l’ennemi. Pourtant, la commission d’épuration le blanchit totalement. De cette période difficile, persisteront moult suspicions sur le chanteur. Il réfute la controverse et prend la décision de s’exiler aux Etats-Unis.
De l’autre côté de l’Atlantique, il est accueilli à bras ouverts. De 1945 à 1950, il s’installe aux Etats-Unis et parcourt les deux continents. Ses récitals au Bagdad et dans des cabarets de Broadway sont un triomphe. Le cinéma le courtise même pendant un certain temps et il se lie d’amitié avec Charles Chaplin. C’est une période prolifique pour l’artiste. Il enregistre des titres anthologiques de la chanson française ("La mer", "Que reste-t-il de nos amours"). Sous la plume de Léon Chauliac, "La mer" deviendra même "Beyond the sea" et sera reprise par de multiples interprètes internationaux. Charles Trenet fait ses adieux aux Amériques par une grande tournée passant par le Pérou, les Etats-Unis et le Canada.

Le retour à la scène parisienne
Le 17 septembre 1951, il fait sa rentrée parisienne en se produisant au Théâtre de l’étoile. Il interprète de nouveaux textes, "L’âme des poètes" et "La folle complainte". En 1954, il fait son premier Olympia. Deux autres suivront en 1955 et 1956. Pendant ses récitals, il interprète ses plus grands succès et l’hymne aux congés payés qu’il vient de créer "Nationale 7". En 1958, il est aussi à l’affiche du théâtre de l’Alhambra et à Bobino. En revanche, dans les années 60, son succès se tasse. Il fait de moins en moins de galas et subit la concurrence de la vague yéyé, beaucoup plus moderne et empreinte de liberté. L’année 68 est le théâtre de la contestation étudiante et éclipse les 30 ans de carrière du "Fou chantant". Il fait néanmoins son retour en 1969 par un nouveau récital au théâtre de Paris. Puis deux ans plus tard, il renoue avec la salle de l’Olympia et enregistre un nouvel album chez CBS, Fidèle. En 1973, Charles à soixante ans. A cette occasion, il édite un album, Chansons en liberté,  mêlé d’anciennes compositions et de nouveaux titres. Son anniversaire est largement fêté par les médias, preuve une nouvelle fois d’un succès indéfectible.
Le "fou chantant" surprend tout le monde en 1975, lorsqu’il annonce sa volonté de se retirer de la scène. Pour ses adieux, il choisit l’Olympia. Il aborde la fin de la décennie dans la douleur lorsque sa mère décède. Profondément meurtri, il ne sortira pas de chez lui pendant deux années. En 1981, il sort de sa retraite profonde pour publier un nouvel opus, Vrai ! Vrai ! Vrai !, dans lequel il délivre un sublime hommage à sa mère disparue "Que veux-tu que je te dises maman". Puis deux ans plus tard, c’est la surprise. Le "fou chantant" apparaît sur scène lors du festival "Juste pour rire" au Canada. Il continuera à effectuer plusieurs scènes jusqu’à sa mort. En 1987, il est l’une des têtes d’affiches du "Printemps de Bourges", et se produit devant 18 000 jeunes enthousiastes. Puis, il fête ses 80 ans à l’Opéra Bastille et enregistre trois albums dans les années 90 : Mon cœur s’envole vers toi (1992), Fais ta vie (1996) et Les poètes descendent dans la rue (1999). Il donne son dernier tour de chant à la salle Pleyel en 1999. Retiré de la vie publique, il meurt le 19 février 2001, des suites d’une attaque cérébrale.

Durant les deux dernières années de sa vie, Charles Trénet, épuisé par une première attaque cardio-vasculaire se retire de la vie publique. Début février 2001, suite à une nouvelle attaque,celui que l'on surnomme depuis le début de sa carrière "Le fou chantant", est hospitalisé à l'hopital Henri-Mondor de Créteil. Il y décède le 19 février. Les cendres du chanteur repose à Narbonne, sa ville natale, dans le caveau familial. L'artiste laisse derrière lui un répertoire de plus de 1000 chansons dont les plus célèbres, "Y'a de la joie", "Douce France", "Je chante", "Boum" ou "La mer", ont marqué le répertoire de la Chanson Française.

Charles Trenet "Je chante" | Archive INA

Charles Trenet "Le jardin extraordinaire" | Archive INA

Charles Trenet "L'âme des poètes" | Archive INA

Charles Trenet - La mer (Officiel) [Live Version]

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