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L'arche de Jackie
28 avril 2023

Vendredi 28 avril ! l'école commença... 🧮

hello avril

nous fêtons les Valérie, Chanel, Pierre-Marie, Louise-Marie !

Saint Pierre Marie Chanel, qui fut le premier missionnaire en Polynésie. Il a convertit les habitants de Futuna en Océanie et est mort en martyr en 1841.

Sainte Valérie, martyre à Ravennes en 171. Le prénom Valérie vient du verbe "valere" qui signifie "être valeureux" (étymologie latine).

Louis-Marie Grignion, originaire de Montfort, près de Saint-Malo, est ordonné prêtre en 1700 et va réévangéliser le Bas-Poitou (actuel département de la Vendée).

Comme bien d'autres populations françaises, les paysans vendéens se sont éloignés de la foi chrétienne au cours des guerres de religion. Mais par son énergie et son charisme, le prédicateur itinérant et ses disciples vont réouvrir les églises jusqu'à faire de la Vendée, pendant la Révolution, le fer de lance de la foi catholique en France. A sa mort, en 1716, Louis-Marie a été inhumé à Saint-Laurent-sur-Sèvre.

🖋 Le dicton du jour : "À la Sainte Valérie, souvent le soleil luit"

📕 La citation du jour : "Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui. " Martin Luther King


cela s'est passé un 28 avril :
28 avril 1848 - création de l’école maternelle
C’est vers la fin du XVIIIe siècle qu’apparaissent les premières structures de garde et d’instruction répondant aux besoins nés des transformations profondes de la société. D’abord corporatives, "les petites écoles à tricoter", puis sociales "les salles d’asile ou salles d’hospitalité", elles sont les prémices de ce qui deviendra l’école maternelle.

C'est en 1770 que le pasteur Oberlin fonda dans une vallée des Vosges, au Ban-de-la-Roche, la première école à tricoter. Avant la tentative d'Oberlin, il n'existait que des refuges. Dans une pièce le plus souvent mal aérée, mal éclairée, malpropre, servant à la fois de salle de classe, de cuisine, de salle à manger, de chambre à coucher, une femme, presque toujours une ignorante, recevait dix, vingt ou même trente enfants, qui jouaient, criaient ou dormaient tout le jour. Pas plus que les familles, la ménagère qui les gardait ne se doutait qu'on pût utiliser le temps au profit de leur éducation. Un était gardeuse d'enfants comme on eût été gardeuse d'oisons ; c'était un métier qui permettait de rester à la maison ; on n'y voyait rien autre chose. Oberlin protège les enfants contre les dangers de la rue. Mais il fait quelque chose de plus, il les instruit.

L'oeuvre d'Oberlin et de ses dignes collaboratrices, les conductrices de l'enfance, Sara Banzet et Louise Scheppler, continuée avec persévérance pendant de longues années, attira l'attention de la Convention qui, à deux reprises, décerna à Oberlin des éloges publics. Mais il devait se passer bien du temps encore avant que le charitable pasteur du Ban-de-la-Roche trouvât des imitateurs.
En 1801, Mme de Pastoret entreprit de fonder à Paris une salle d'hospitalité. Elle loua à cet effet deux chambres dans une maison de la rue Miromesnil, et y installa une soeur hospitalière et une femme de ménage. Cet établissement se rapprochait plutôt de la crèche que de la salle d'asile ; du reste, il ne put se soutenir longtemps.

Le terme d’ "école maternelle" est employé pour la première fois et remplace ce que l’on appelait des "salles d’asile". Depuis 1830, ces dernières avaient pour fonction d’accueillir les jeunes enfants du peuple, qui restaient dans la rue pendant que leurs parents travaillaient. En plus de l’enseignement dispensé, elles portaient ainsi assistance à ces enfants, dont l’âge était compris entre 2 et 6 ans.

C'est vers cette époque que Mlle Marie Carpantier (plus tard Mme Pape-Carpantier - voir ci-dessous) organisait avec sa mère la salle d'asile de la Flèche (Sarthe), sa ville natale. Ses succès la firent bientôt appeler au Mans (1842). Intelligente et laborieuse, elle se consacra à l'observation de l'enfance, et traça la méthode à suivre pour faire pénétrer sûrement dans la salle d'asile les premières notions des connaissances élémentaires et les premiers principes du bien. Après quelques années d'expériences, elle écrivit les Conseils aux directrices, qui parurent en 1846. Marie Pape-Carpentier jouera un rôle important dans la modification du fonctionnement de ces établissements, notamment sur le plan des méthodes employées, relativement dures.

A la fin de 1837, 172 communes subventionnaient des salles d'asile, et consacraient à leur entretien une somme de 174 639 francs. Les établissements secourus étaient au nombre de 261 ; ils recevaient 29 514 enfants.

La charité privée fonda, en 1847, sous le patronage du ministre Salvandy, au n° 12 de la rue Neuve Saint-Paul, dans le quartier Saint-Antoine, une sorte d'école normale destinée à former des maîtresses pour les salles d'asile. Marie Carpantier avait été appelée du Mans et fut placée à la tête du nouvel établissement. Ouverte sous le nom de maison d'étude, l'institution fut investie d'un caractère officiel, après la révolution de Février, par l'arrêté du 28 avril 1848, qui portait les dispositions suivantes :

« ARTICLE PREMIER. — Les salles d'asile, improprement qualifiées établissements charitables par l'ordonnance du 22 décembre 1837, sont des établissements d'instruction publique. Ces établissements porteront désormais le nom d'écoles maternelles.

« ART. 2. — Il est institué, près l'académie de Paris, une école maternelle normale, pour l'instruction des fonctionnaires des écoles maternelles, en remplacement de la maison provisoire établie à Paris, rue Neuve-Saint-Paul. »

Les autres articles de l'arrêté réglaient les conditions d'admission.

La prescription relative à la dénomination d'écoles maternelles resta lettre morte.Le projet de loi du 15 décembre 1848 (Barthélémy Saint-Hilaire) spécifiait que "toute commune au-dessus de 2000 âmes serait tenue d'avoir une salle d'asile au moins". Il n'aboutit pas.

Il faudra toutefois attendre les lois de Jules Ferry, Ministre de l’instruction publique, en 1881, pour que les écoles maternelles soient véritablement instituées. C’est la loi du 16 juin 1881, qui définit « l’école maternelle publique » comme une école gratuite, laïque mais non obligatoire (La loi du 30-10-1886 confirme la place de l’école maternelle comme premier niveau de l’école primaire).

Dès 1881, les personnels des salles d’asile sont progressivement remplacés par des institutrices formées pour enseigner à l’école élémentaire. En 1884, l’école normale d’institutrices recrute le personnel d’enseignement pour l’école élémentaire mais aussi pour l’école maternelle. En 1887, l’école normale d’institutrices forme des institutrices pour l’école maternelle.
Cette décision, prise par décret, définit également l’organisation et le fonctionnement des écoles maternelles ainsi que le règlement scolaire modèle. Ce sont les premiers textes qui scellent la naissance d’une école spécifique destinée aux plus jeunes.

En 1908 sont définis les premiers "Programmes et instructions".
Ils précisent l’objet et la méthode de l’école maternelle. Ces programmes s’articulent autour de disciplines référencées et d’activités planifiées. En 1910 est créée, dans chaque département, une inspection des écoles maternelles.
Pauline Kergomard, inspectrice générale de l’école maternelle, va œuvrer entre 1879 et 1917 à l’évolution de l’institution.
Elle préconisait déjà à cette époque des idées très avant-gardistes :

  • Respect du petit enfant.
  • Pas d’exercices trop scolaires.
  • Le jeu comme forme naturelle de l’activité du petit enfant.
  • L’approfondissement de la psychologie de l’enfant.
  • L’adaptation des locaux d’accueil et du mobilier.

Elle luttera pour la reconnaissance et la nécessité d’une école maternelle intégrée à l’école primaire.
En 1921, l’accent est porté sur une ambition éducative de l’école maternelle qui doit primer sur l’instruction. Développer les sens et les muscles plutôt que lire des livres et écouter des leçons, voilà les nouvelles orientations.
Les maîtresses de maternelle sont nommées prioritairement si elles ont obtenu au brevet supérieur la mention « pédagogie de l’école maternelle, puériculture, hygiène et sciences appliquées à la puériculture et à l’hygiène ». Elles voient leur statut aligné sur celui de leurs collègues de l’élémentaire. Une femme de service doit être attachée à toute école maternelle et classe enfantine. En novembre 1921, création de l’AGIEM, l’Association Générale des Institutrices et Instituteurs des Ecoles Maternelles et Classes Maternelles Publiques de France et des colonies

1948, naissance de l’OMEP : organisation mondiale pour l’éducation préscolaire fondée à l’initiative de la France.
1950, une circulaire définit les conditions de passage de la maternelle à l’élémentaire.
En 1972 les inspectrices d’écoles maternelles deviennent des IDEN, inspecteurs et inspectrices départementaux de l’éducation nationale.
Cette mesure veut favoriser la relation entre la maternelle et l’élémentaire.
La loi du 11 juillet 1975 stipule que tout enfant de 5 ans qui n’a pas atteint l’âge de la scolarité obligatoire doit pouvoir être accueilli dans une classe ou école maternelle si c’est le choix de la famille et quelque soit son lieu de résidence.
Elle met également en place un comité de parents élu dans chaque école.
Il faut attendre la circulaire d’août 1977 pour que les finalités, les objectifs et les méthodes préconisées soient redéfinis. Elle précise que l’école maternelle accueille les enfants des deux sexes âgés de 2 à 6 ans. La pédagogie doit être centrée sur l’enfant, acteur de ses apprentissages. Elle souligne le triple rôle de la maternelle : éducatif, appropriation des premiers savoirs et gardiennage.
En 1980 des textes relatifs à la pratique de l’activité d’éducation physique complètent ceux d’août 1977. L’importance du corps permet de proposer une nouvelle conception de l’EPS pour les enfants de 2 à 6 ans.

Une femme qui aurait sa place parmi les "Grands" : Marie Pape-Carpantier, pédagogue pionnière
Marie Joséphine Olinde Carpantier, plus connue sous le nom de Marie Pape-Carpantier (1815 – 1878), est une pédagogue et féministe française. Militant pour l’éducation des filles et les droits des femmes, elle est la pionnière de l’enseignement pré-élémentaire en France.
Au fil des jours d'avril... - Page 3 Pape_c10

Ecoles primaires et salles d’asile
Marie Pape-Carpantier nait le 11 septembre 1815 à La Flèche, une ville tranquille de la Sarthe, d’André Carpantier et de Joséphine Rose. Son père est mort deux mois plus tôt, dans une insurrection liée à la période des cent jours ; sa mère, lingère, vit dans la misère et peine à subvenir aux besoins de ses trois enfants. Marie est confiée à sa grand-mère et ne revient à La Flèche qu’à l’âge de quatre ans. Elle va à l’école mais ne s’y plait pas, notamment du fait de la sévérité des enseignants et des punitions qu’on lui inflige. A onze ans, Marie quitte l’école pour travailler auprès de sa mère. Elle devient repasseuse puis gantière.
En 1833, la loi oblige chaque commune à créer une école primaire et des "salles d’asile", destinées aux enfants de deux à six ans des couches populaires, voient le jour. L’année suivante, la création d’un établissement à La Flèche est confiée à Joséphine et Marie participe à l’encadrement des enfants, à qui sont proposés des temps de prière, d’instruction et de travaux manuels.
Marie, s'inspirant de modèles déjà connus, fit exécuter un boulier-numérateur qui a gardé son. Le boulier primitif, boulier-compteur, se composait de tringles horizontales portant chacune neuf boules ; il ne pouvait servir qu'à compter, à donner aux enfants la notion du nombre et à leur faire comprendre le principe et le but des quatre opérations fondamentales de l'arithmétique.
Même dans cette mesure, il peut être, pour une institutrice et un instituteur intelligents et zélés, l'occasion et le moyen d'une foule d'exercices intéressants. Les directrices de salles d'asile en tirent un excellent parti et toutes les classes du cours élémentaire auraient dû en être dotées. La numération écrite devant être menée de front avec la numération orale, il était naturel que l'on cherchât à faire servir aussi le boulier à l'étude de la représentation des nombres.
Marie Carpantier mit donc au point le boulier-numérateur fait d'un cadre traversé par onze tiges de fer, dont les deux plus élevées étaient complètement horizonatles et les neuf autres, d'abord horizontales du côté droit puis courbées de manière à venir se fixer verticalement sur une travers inférieure.

Au fil des jours d'avril... - Page 3 Screen45 boulier numérateur proposé par Marie Carpantier

Création des écoles maternelles
Le 20 décembre 1834, Marie est nommée directrice de la salle d’asile et devient responsable d’une centaine d’enfants ; elle se consacre alors à leur éducation et les familles l’apprécient beaucoup. Un manuel des salles d’asile préconise une méthode d’éducation, mais Marie ne l’approuve pas, très attachée à l’expérimentation et à la "leçon de choses". En 1842, elle est nommée directrice de la principale salle d’asile du Mans, où elle restera pendant cinq ans.
En 1845, Marie Pape-Carpantier propose de renommer les salles d’asile en "écoles maternelles". L’année suivante, elle publie son ouvrage Conseils sur la direction des salles d’asile.  Elle écrit d’autres ouvrages pédagogiques ainsi que des livres pour enfants et de la poésie.

Ses ouvrages pédagogiques se succèdent chez Hachette à un rythme soutenu, par exemple les Jeux gymnastiques avec chants pour les enfants des salles d’asile, un recueil de chansons mimées où elle écrit les textes et où Allyre Bureau se charge de la musique.
Au fil des jours d'avril... - Page 3 Screen46
Couverture de Jeux gymnastiques avec chants pour les enfants des salles d’asile, Paris, Hachette, 1868

En 1848, elle devient directrice de la maison d’études et forme les enseignants. Elle devient ensuite inspectrice des salles d’asile. Militant pour l’éducation des filles, elle écrit des articles sur la question des droits des femmes, expliquant qu’il s’agit d' »une question de justice et de bien être, intéressant la société et l’humanité ».
En 1862, le travail de Marie Pape-Carpantier est reconnu dans l’enceinte de la Sorbonne où elle présente ses méthodes d’enseignement et donne une série de conférences.
Marie Pape-Carpantier meurt le 31 juillet 1878 à Villiers-le-Bel (Val d'Oise). De nombreuses écoles portent aujourd’hui son nom.

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un très joli téléfilm (que nous avons vu) était sorti en 2006 sur cette femme exceptionnelle : "La volière aux enfants" avec Marilou Berry ! je vous le recommande si jamais un jour... il repasse !

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