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L'arche de Jackie
16 mai 2020

samedi 16 mai - du garçon de laboratoire à un des plus grands chimistes et pharmaciens du 18ème siècle

mai

nous fêtons les Honoré, Brandon, Brenda !

Le saint du jour est le plus appétissant qui soit quand il trône dans une pâtisserie ou sur la table dominicale ! j'adore... voici un Saint comme je les aime !

Saint Honoré était évêque d'Amiens au VIe siècle, à l'époque mérovingienne mort en 600. Une chapelle lui fut consacrée à Paris en 1204. Elle donna son nom au quartier et accueillit la confrérie des boulangers, qui, pour cette raison, firent du saint leur patron.

Le prénom Honoré vient du mot "honoris" qui signifie "honneur" (étymologie latine).

Saint Brendan, abbé de Clonfert, en Irlande, mort en 583.

"À la Saint Honoré, s'il fait gelée, le vin diminue de moitié "

cela s'est passé un 16 mai :

16 mai 1763 -  Naissance de Louis-Nicolas Vauquelin (pharmacien français)

 Louis-Nicolas Vauquelin est né le 16 mai 1763 à Saint-André-d'Hébertot près de Pont-l'Évêque (Calvados). Il vient d'une famille pauvre: son père dirigeait les ouvriers du château d’Hébertot que possédait le petit-fils du chancelier d'Aguesseau.

Au fil des jours de mai... - Page 2 S-l16010

Étudiant, tout en travaillant avec eux, Vauquelin se rend à l’âge de treize ou quatorze ans, à Rouen où un pharmacien donnant chez lui des cours de physique et de chimie à quelques apprentis, l’avait engagé comme garçon de laboratoire. Tout en entretenant le laboratoire et le feu des fourneaux, Louis-Nicolas Vauquelin saisit à la volée les paroles du professeur et il retenait ce que chaque leçon renfermait de substantiel.
Après son travail, il rédige la nuit, aidé de quelques livres que lui prêtaient les élèves, ce qu’il avait retenu sur des feuilles volantes. Surpris dans cette occupation par le pharmacien, Louis-Nicolas Vauquelin reçut, au lieu d’encouragements, des réprimandes et comme il récidivait, le pharmacien, dans un accès d’emportement, lui arrache son cahier des mains et le déchire. On m’aurait ôté le seul habit que j’eusse au monde, s’écriait-il souvent, j’aurais été moins affligé !

Révolté de ce trait, Louis-Nicolas Vauquelin quitta Rouen pour se rendre à Paris tenter la fortune, en se proposant comme élève en pharmacie. Il partit à pied de son village, muni d’un très petit pécule de six francs et de quelques vêtements dus à sa protectrice, madame d’Aguesseau. Le curé d’Hébertot ayant quelques fonds à remettre au chef des "prémontrés" (ordre canonial catholigique des chanoines réguliers de Prémontré, appelé couramment prémontrés, plus rarement norbertins,fondé par saint Norbert de Xanten au début du XIIe siècle), il chargea de cette commission Vauquelin, qui, admis dans le luxueux couvent, y reçut l’hospitalité la plus généreuse et la plus abondante. Après avoir passé quelques années dans deux officines de la capitale, une maladie grave contraignit Vauquelin à passer deux mois à l'Hôtel-Dieu. Lorsqu’il voulut, à sa sortie de l’hôpital, chercher un nouvel emploi, sa pâleur et sa faiblesse le firent refuser partout. Sans ressources, il marchait au hasard le long de la rue Saint Denis, en pleurant, lorsqu’il tenta à nouveau sa chance chez un pharmacien nommé Cheradame qui, touché de sa triste position, le recueillit.
Chez Cheradame, Louis-Nicolas Vauquelin eut l’occasion de faire la connaissance de son compatriote, Laugier ; il y rencontra également quelques élèves avec qui il cultiva le latin, le grec et la botanique qu’il saisissait avec une facilité qui les étonnait. La chimie ne l’occupait pas entièrement. Comme il avait senti la nécessité de savoir le latin pour continuer ses études, il imagina emporter quelques feuillets détachés d’un vieux dictionnaire latin et, dans la rue, lorsqu’il portait des remèdes ou faisait d’autres commissions, il en tenait toujours quelques-unes à la main et la relisait jusqu’à ce qu’il en eut appris tous les mots par cœur. Tant d’application et de rapidité dans les succès obtenus par cet écolier si mal préparé, faisaient souvent le sujet des conversations de Cheradame, qui en parla au chimiste, Antoine-François Fourcroy, son parent, dont la sœur avait trouvé asile dans la famille Cheradame. Lorsque Fourcroy, qui venait souvent voir sa sœur chez les Cheradame, eut besoin d’un auxiliaire, on lui proposa Vauquelin.

Agréé par Fourcroy, qui avait également connu la pauvreté dans sa jeunesse, Louis-Nicolas Vauquelin fut désormais possesseur d’un logement, d’une table, d’un revenu de 300 francs et par-dessus tout, d’un laboratoire. C’était l’époque où la chimie était en train d’accéder au statut de science. Converti aux vues d'Antoine Lavoisier, Fourcroy s’y associait en enseignant la discipline émergente au lycée, au Jardin des plantes de Paris et dans son propre laboratoire. Fourcroy ne négligea rien pour compléter l’éducation de Vauquelin.

Il devint son précepteur et il avait presque tout encore à lui apprendre. Vauquelin en profita pour étudier la physique, l'anatomie, la physiologie, l'histoire naturelle, s’exerçant dans le laboratoire du Duc de La Rochefoucauld. Bientôt Vauquelin excella et posséda en maître la chimie dont il avait vu l’éclosion. À mesure qu’il lui faisait connaître les auteurs anciens et modernes, qu’il lui formait le langage et le style, il l’introduisit dans le monde et le présenta aux hommes de sciences, le faisant admettre dans la société qui avait entrepris la réforme de la théorie et du langage de la chimie.

Devenu par degrés l’aide, l’élève, puis le compagnon assidu de tous ses travaux et enfin l’ami intime de Fourcroy, ce dernier, pour engager Vauquelin, qui restait dans l’obscurité, à se produire, entreprit avec lui des expériences dont les résultats parurent sous le nom du maître et sous celui de l’élève. Les deux caractères se complétaient, la pondération de Vauquelin tempérant la vivacité de Fourcroy.
Louis-Nicolas Vauquelin étant, de garçon de laboratoire, devenu grand chimiste, Fourcroy voulait le voir devenir professeur comme lui. Lors de ses premiers essais dans la chaire de chimie de l’Athénée des arts, Vauquelin hésita, se troubla, balbutia et resta muet. Cependant, à force de lutter, il finit par acquérir toutes les qualités d’un excellent professeur.
Lors de ses analyses de substances, Vauquelin découvre deux nouveaux éléments chimiques du tableau périodique des éléments : le chrome (Cr) en 1797 et le béryllium (Be) en 1798.
Il réussit également à obtenir de l'ammoniac liquide et isole le principe actif du tabac, la nicotine.
Enfin, en étudiant des asperges, il découvre et isole des acides aminés (molécules indispensables aux êtres vivants) : l'asparagine.
Il découvre également la pectine et l'acide malique dans les pommes et isole l'acide camphorique et l'acide quinique. Tous ses travaux très importants pour la pharmacie et la découverte de nouveaux remèdes, sont publiés dans ses "376 écrits" entre 1790 et 1833.

Louis-Nicolas Vauquelin étant, de garçon de laboratoire, devenu grand chimiste, Fourcroy voulait le voir devenir professeur comme lui. Lors de ses premiers essais dans la chaire de chimie de l’Athénée des arts, Vauquelin hésita, se troubla, balbutia et resta muet. Cependant, à force de lutter, il finit par acquérir toutes les qualités d’un excellent professeur.

Lorsqu’une place fut vacante à l'Académie royale des sciences, Fourcroy usa de tout son pouvoir pour faire donner sa place d'associé chimiste à Vauquelin qui ne fut élu qu'en troisième ligne, le 12 mars 1792. Mais cette institution est fermée par la révolution française. Ce n'est que le 22 frimaire an IV qu'il fut élu membre résidant de la 1ère classe de l'Institut national dans la section de chimie. Il participa dès lors à l’édition des Annales de chimie. Fourcroy employa sans cesse le crédit que lui donnèrent les événements politiques pour améliorer la position de Vauquelin, qui dut ses nominations d’inspecteur des mines, de professeur à l’école des mines et à l’École polytechnique, d’essayeur des matières d’or et d’argent aux effets de cette influence.
Louis-Nicolas Vauquelin occupait, à cette époque, un laboratoire qui faisait partie d’une officine qu’il avait prise grâce à son changement de fortune et qu’il tenait avec le titre de maître en pharmacie. Les deux sœurs de Fourcroy, dont il avait été le pensionnaire, partageaient sa nouvelle demeure. Comme elles l'avaient recueilli lorsqu’elles étaient pauvres, il les recueillit à son tour, et ne s’en sépara jamais.
Lorsque la France révolutionnaire se vit assiégée de toute part, Vauquelin fut envoyé, comme d'autres scientifiques, chercher du salpêtre. Il partit, visita les départements et en fit sortir des milliers de tonneaux de salpêtre qu’il expédia pour les ateliers de la capitale. Lorsque, à côté de l’école de médecine et de l’école normale, s’élevèrent l'Ecole polytechnique, l'Ecole des mines et l'Institut, une place fut marquée pour Vauquelin dans ces trois derniers établissements. Dans celle qu’il occupait à l’école des mines, où il était inspecteur et professeur de docimasie (art d’essayer en petit les minerais, pour connaître la qualité et la quantité des métaux qu’ils contiennent), il eut entre les mains une collection de minéraux d’où sont nées les analyses qu’il en fit et qu’il publia dans le Journal des Mines.

Screenshot_2020-05-16 Nicolas Louis Vauquelin (chimiste), membre de l 'Académie des Sciences, de la Société Royale de Londr[


À la création de la légion d'honneur, Vauquelin fut un des premiers récipiendaires et il fut fait chevalier de l’Empire. À la formation des écoles spéciales de pharmacie, il fut mis à la tête de celle de Paris. Après s’être vu refuser la direction d’un bureau de garantie pour les matières d’or et d’argent qui venait d’être fondé et qu’il sollicitait, sous le prétexte qu’on exigeait des connaissances spéciales de praticien et de manipulateur, Louis-Nicolas Vauquelin s’enferma pour composer "l’Art de l’essayeur" qu’il donna au public en gardant l’anonymat.
Aussitôt reconnue l’excellence de l’ouvrage, dont il fut avéré que l’auteur anonyme ne pouvait être qu’un essayeur consommé, Vauquelin se nomma et obtint la place. Lorsque Fourcroy perdit la chaire de chimie à la faculté de médecine en 1809, elle fut vacante. Il fallait pour l’occuper l’obtenir par concours et avoir le titre de docteur en médecine. Dépourvu de ce dernier titre, Louis-Nicolas Vauquelin écrivit, sur l’analyse de la matière cérébrale, considérée dans l’homme et dans les animaux, une thèse qui lui valut à la fois le doctorat et cette chaire, qui lui fut néanmoins enlevée, après douze ans de professorat, au seul motif qu’il l’avait longuement occupée.
Louis-Nicolas Vauquelin était membre de l’Institut, membre de la société de pharmacie de Paris et président en 1805, 1808 et 1814, membre de l’Académie royale de médecine, professeur au Jardin du Roi et directeur des essais dans le bureau de garantie.
Il fut reçu à l'Académie de Rouen en 1810. En 1827, il fut élu député pour le département du Calvados. Arrivé à la fin de sa carrière, il jouissait à la fois de la considération du monde savant et de l’estime de ses compatriotes. Rien ne manquait à son existence, si ce n’est le seul bien qui donne du prix à tous les autres : Louis-Nicolas Vauquelin aimait, en effet, à parler, en privé, du lieu de sa naissance, de la pauvreté de ses parents, de l’humilité de sa condition et des rudes épreuves de son premier âge.

Il faisait presque chaque année le voyage d’Hébertot, pour honorer sa mère, assurer son bien-être et celui de ses frères, et retrouver au milieu des siens les affections de famille qu’il étendait jusque sur ses élèves. Sa santé, longtemps chancelante, était profondément altérée, lorsqu’il voulut encore respirer l’air de sa ville natale. À la suite d’une maladie assez prolongée, il s’était retiré dans le château de son ami Duhamel, où, malgré les soins d'un médecin, il s’affaiblit rapidement. Il expira tranquillement dans la nuit du 14 novembre 1829.

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