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L'arche de Jackie
17 juin 2020

mercredi 17 juin - Une historienne médiévale passionnée et passionnante

juin

nous fêtons les Hervé, Hervine, Herwan, Herveline !

Saint Hervé, un Abbé mort en 568.
Avec Saint Yves, Saint Hervé est un des saints les plus populaires en Bretagne. D'après la tradition, il serait né aveugle et durant sa vie d'ermite un loup lui aurait servi de guide. Une autre histoire à son propos explique également qu'il soit souvent représenté en compagnie d'un loup domestiqué : on dit qu'alors qu'il était en train de labourer, un loup tua son âne. Saint Hervé aurait sermonné le loup et obtenu de lui qu'il s'attelle à la charrue à la place de l'âne. Considéré comme un saint guérisseur, on l'invoque pour soigner les maladies des yeux mais aussi les maladies qui affectent les animaux et en particulier les chevaux.
Le prénom Hervé vient du celte et signifie "fort et ardent".

"Temps de Saint Hervé n'est pas toujours mauvais "

cela s'est passé un 17 juin :
17 juin 1909 - Naissance de Régine Pernoud (historienne médiéviste, archiviste-paléographe française) à Château-Chinon, Nièvre
Fille d’un géomètre arpenteur, elle passa sa jeunesse dans une famille à la situation matérielle précaire, à Marseille, suivant les cours de l’École Notre-Dame de France.

AVT_Regine-Pernoud_1981

En 1929, âgée de 21 ans, Régine termine une licence en lettres à l'université d'Aix-en-Provence puis déménage à Paris où elle entre à l'École nationale des chartes, en un temps où les femmes chartistes n’étaient pas nombreuses et elle en sort en 1933 avec un diplôme d'archiviste paléographe. En 1935, elle soutient sa thèse de doctorat en histoire médiévale à la Sorbonne. Les thèmes de sa thèse, "Essai sur l’histoire du port de Marseille, des origines à la fin du XIIIe siècle" seront repris dans une publication subséquente (1949).

Elle aura attendu quatorze ans pour disposer d'un poste après sa sortie de l'École des chartes, Régine Pernoud exercera divers métiers (préceptrice, répétitrice, agent de classement dans des fonds d'archives) en parallèle de ses études universitaires et de ses travaux d'historienne. En 1946, elle publie son premier livre, "Lumière du Moyen Âge", qui obtient le Prix Fémina-Vacaresco.

En 1947, elle devient conservatrice du musée de Reims où elle s’initia à la présentation des objets et au contact avec le public. Puis, en 1949, Charles Braibant, directeur général des Archives de France, lui demanda de devenir conservateur aux Archives nationales afin de rénover le vieux musée de l’Histoire de France, dans les salons du palais Soubise. Elle se dévoua à cette tâche avec passion, imaginant de nouveaux moyens de présenter les documents du Moyen Âge, notamment les grands parchemins scellés, dans la grande salle du premier étage, puis consacrant deux salles à la Révolution et à l’Empire. Elle inaugura d’autre part la pratique des expositions historiques à base de documents à base de documents, avec "L’art et la vie au Moyen Âge à travers les blasons et les sceaux", et créa un service éducatif, le premier du genre, avec des professeurs de l’enseignement public détachés pour guider les classes devant les documents historiques. C’était l’essor d’une nouvelle culture historique à laquelle André Malraux apportait tous ses encouragements.

Sa curiosité intellectuelle la poussa à se rendre aux États-Unis à plusieurs reprises, d’abord dans le cadre d’une bourse Fulbright (1949), mais à son retour elle fut chargée d’organiser de grandes expositions historiques sur Jeanne d’Arc, Napoléon, saint Louis…
Elle a raconté avec beaucoup de verve les étapes de sa carrière dans un livre de souvenirs intitulé "Villa Paradis" (1992), du nom de la rue marseillaise où elle habitait durant sa jeunesse. On y trouve l’évocation de ses relations avec les grands noms de la littérature et de l’art, et notamment avec Matisse, mais aussi avec le monde de la grande presse et de la radiodiffusion auquel appartenait son frère Georges, qui lui donna ce sens de la transmission du savoir au public, que ses détracteurs appelaient la "vulgarisation".

Son œuvre écrite est considérable. Elle fut couronnée par le prix de l’Académie française en 1981 et en 1997. On notera d’abord les livres sur "Jeanne d’Arc", après la découverte personnelle qu’elle fit du procès de réhabilitation qui mobilisa sa sensibilité et détermina ses recherches : ouvrages parus en 1953, 1962, 1970, 1981, 1986, 1990, 1995.
C’est en 1974 qu’elle fonda à Orléans, à la demande d'André Malraux, le Centre Jeanne-d’Arc qui fonctionne toujours et réunit au service du public sous des formes diverses toute la documentation et toute la bibliographie sur la Pucelle d’Orléans. Elle va diriger jusqu'en 1987.

Ses autres ouvrages concernent essentiellement le Moyen Âge, qu’elle voulait faire découvrir et aimer à partir d’une nouvelle analyse des documents, mais aussi des personnalités de la littérature médiévale, et une série de femmes : Christine de Pisan, Aliénor d’Aquitaine, Héloïse, Hildegarde de Bingen… On y trouve aussi une précieuse et originale "Histoire de la bourgeoisie en France". Son dernier ouvrage fut consacré à saint Martin.

Régine Pernoud s'intéresse particulièrement au statut de la femme à l'époque féodale, comme le montrent ses ouvrages "Pour en finir avec le Moyen Âge" et "La Femme au temps des cathédrales".

La reine Marie-José de Belgique lui remettra, le 9 décembre 1966, à l'hôtel Ritz à Paris, le chèque du prix Historia pour son livre "Aliénor d’Aquitaine" en présence d’André Maurois.

Au fil des jours de juin... - Page 2 Index13

Régine Pernoud a mené une œuvre d'historienne médiéviste mais elle a aussi publié des ouvrages de vulgarisation. Elle s'est attachée notamment à écrire les biographies de grandes figures féminines médiévales en soulignant le rôle du christianisme dans l'émancipation des femmes.

Elle fit un séjour à Chypre en 1988 pour profiter des richesses historiques de cette île qui joua un rôle important pendant les croisades.

Elle meurt à Paris  le 22 avril 1998.  Elle est la sœur de Georges Pernoud (rédacteur en chef de Paris Match) qui épousera l'auteur Laurence Pernoud (1918-2009). Elle est également la tante de Georges Pernoud, présentateur de Thalassa.

Une historienne passionnante que je conseille de lire ou de relire tellement ses livres sont actuels en nous racontant l’histoire du Moyen-Age ! j'ai notamment adoré son livre sur Hildegarde von Bingen que je vous recommande !

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En 1982, rencontre avec la médiéviste Régine Pernoud

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