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L'arche de Jackie
12 août 2020

mercredi 12 août - et le cinéma se développe grâce à une marguerite...

aout

nous fêtons les Chantal, Clarisse, Jeanne, Karl, Isidore !

Sainte Jeanne-Françoise de Chantal, fondatrice de l'ordre de la Visitation, morte en 1641 et grand-mère de Mme de Sévigné.
Chantal est un des rares prénoms qui découle non du prénom mais du nom de famille d'une Sainte.
La date de fête des Chantal a changé plusieurs fois : c'était le 21 août autrefois, puis le 12 décembre. Enfin depuis 2003, c'est désormais le 12 août que l'on fête les Chantal.

Sainte Clarisse abbesse du Saint-Mont.

"S'il pleut à Sainte Clarisse, c'est souvent comme vache qui pisse "

Nous aimerions bien qu'il pleuve... histoire que la terre retrouve un peu de fraîcheur ! hier soir, orage sec et pas une seule goutte de pluie ! on nous annonce des orages violents et des déluges parfois accompagnés de grêle... ce qui pourrait être plus catastrophique que bénéfique !

cela s'est passé un 12 août :
12 août 1895 - Création de la société de production cinématographique "L. Gaumont et compagnie".
La société Gaumont est la plus ancienne société de production et de distribution au monde, fondée par Léon Gaumont le 12 août 1895.
Léon Gaumont : les inventions géniales d'un fou de cinéma
Léon Gaumont est né en 1864 à Paris dans une famille plutôt modeste. En effet, cet élève du Collège Sainte-Barbe est obligé de quitter l’école à 16 ans pour gagner sa vie. Cela ne l’empêchera pas de poursuivre ses études grâce aux cours du soir. Sa passion est la photographie. En 1881, à 17 ans, il entre dans la société de fabrication d’instruments électriques de mécanique de précision de Jules Carpentier. Or, quelques années plus tard, Jules Carpentier travaillera aux côtés des frères Lumière, les inventeurs du cinématographe. Léon Gaumont n’est alors qu’un commis aux écritures. Il est vif et intelligent. Très vite, il s’initie au monde de l’entreprise. 
En 1894, grâce à Carpentier, il est engagé au Comptoir Général de la Photographie des frères Richard. L’année suivante, il reprend lui-même l’affaire que ses propriétaires sont obligés de vendre. En août 1895, il crée la société Louis Gaumont et Cie, l’année même de la première projection publique de cinéma par les frères Lumière.

En 1895, lorsque Léon Gaumont, alors âgé de 31 ans, prend les rênes du Comptoir Général de la Photographie, il ne se doute pas qu’il va donner naissance à la seule entreprise au monde qui soit aujourd’hui aussi ancienne que le cinéma lui-même. La société commercialise alors du matériel optique et photographique. Passionné par les travaux d’Edison et des frères Lumière, Léon Gaumont croit à l’avenir du cinématographe et décide de fabriquer des appareils de projection dès 1900. Il travaille ensuite à la sonorisation – le chronophone, et à la couleur – le chronochrome. En 1903, le prénom de sa mère – Marguerite – lui inspire le célèbre logo de la compagnie.

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Alice Guy, la première femme réalisatrice de cinéma au monde
Pour Léon Gaumont, les débuts ne sont pas faciles. Les appareils commercialisés par les frères Richard, comme le phonographe, ne connaissent pas vraiment le succès. En revanche, passionné par l’invention de Louis et Auguste Lumière, il met au point, dès 1896, une caméra utilisant une pellicule perforée de 60 mm. L’année suivante, il invente un nouveau modèle en 35 mm qui deviendra le format standard. Il a engagé une secrétaire remarquable. Elle s’appelle Alice Guy. Cette jeune fille de 21 ans, issue elle aussi de la petite bourgeoise, obligée de travailler, est une passionnée de danse, de musique, d’opéra et de peinture. Elle se révèle une collaboratrice exceptionnelle pour Léon Gaumont.

Celui-ci, pour convaincre les exploitants d’acheter son appareil plutôt que celui des concurrents, décide, en 1896, de produire des "vues animées". Ce sont de petits films de démonstration. C’est de la promotion pure, il n’envisage pas de proposer d’autres sortes de films. Mais "Mademoiselle Alice", comme on l’appelle dans la société, le convainc de réaliser de véritables films pour agrémenter la présentation des appareils vendus par la maison par des saynètes filmées. Léon Gaumont accepte, à condition que cela se fasse en dehors des heures de bureau ! Elle se propose d’en être la scénariste et la réalisatrice. Léon Gaumont accepte, à condition que cela n’empiète pas sur son travail de secrétaire.
Au moment où Georges Méliès commence à tourner ses premiers films, Alice Guy réalise "La fée aux choux". Comme décor, elle a choisi une toile peinte devant laquelle elle a disposé des choux en carton. A 24 ans, Alice Guy devient la première femme réalisatrice de cinéma au monde. Le succès de "La fée aux choux" et des films suivants incite Léon Gaumont à créer un véritable département de production cinématographique. Alice Guy en prend la direction. Elle en sera l’unique metteuse en scène à une ou deux exceptions près.

C’'est ainsi qu’'en 1896, Alice Guy devient la première femme réalisatrice au monde et la première productrice. Elle tourne environ 300 films et expérimente même le film sonore avec 110 phonoscènes.

Pendant ce temps, Léon Gaumont continue d’innover pour le Septième Art. À l'Exposition de 1900, il avait présenté un appareil couplant l’image et le son. Ce n’était pas encore très au point. En 1902, il était arrivé à une combinaison bien synchronisée de l’image cinématographique et du phonographe. Avec Alice Guy, il a installé des studios aux Buttes Chaumont, dans l’est parisien. En 1905, elle réalise une véritable superproduction, ambitieuse, avec 300 figurants : "La vie du Christ". La même année, elle embauche celui qui fera la fortune de la Gaumont, Louis Feuillade. Laissons-le nous raconter leur rencontre : "Mademoiselle Guy était une fort avenante personne, très intelligente et comprenant bien le cinéma tel qu’il était à cette époque. Elle ne demanda quelles étaient mes compétences dans cet art. Je lui affirmai qu’elles étaient fort étendues et qu’il ne tenait qu’à elle de me mettre à l’épreuve."
Feuillade va tourner plus de 800 films en vingt ans. L’année suivante, Alice Guy organise un déplacement dans le midi pour profiter de la lumière et de la beauté de la Provence, comme le cinéma américain qui utilise le soleil de Californie. Avec Feuillade, elle découvre le pouvoir d’émotion du cinéma. Ils veulent toucher le public, pas seulement le faire rire. Ensemble, ils réaliseront en Provence "Mireille" d’après Alphonse Daudet. Ce sera un immense succès. Ils donnent ses lettres de noblesse au tournage en plein air.

La naissance du feuilleton cinématographique
Louis Feuillade va inventer le feuilleton cinématographique. Il tient les foules en haleine de semaine en semaine, épisode par épisode. De Fantômas aux Vampires sans oublier Judex, il fascinera le public. Alice profite de l’arrivée de Louis Feuillade, qui comble les amateurs de cinéma populaire, pour se consacrer à ce qui la passionne autant que Léon Gaumont, le cinéma parlant. Ses premiers films sonores s’appellent des "phono-scènes". Le son est enregistré sur des rouleaux de cire. 
En 1903, les premières projections commerciales ont lieu au théâtre du Musée Grévin puis au théâtre du Gymnase. C’est une attraction qui plait beaucoup. Alice se réserve le monopole de la réalisation de toutes les scènes. Si elle apprécie l’immense succès de Feuillade, le moteur principal de la Gaumont, elle ressent le besoin de faire des films plus ambitieux. Elle met en scène "Notre-Dame de Paris" d’après Victor Hugo. 
Quatre ans plus tard, elle épouse Herbert Blaché, un opérateur d’origine anglaise, de l'agence Gaumont de Berlin. En effet, Gaumont ne cesse de s’étendre. Les Blaché sont alors envoyés aux États-Unis en juin 1909 pour y promouvoir le chronophone, autre procédé du cinéma parlant. Avant de partir, Alice fait nommer Louis Feuillade à la tête du studio. Léon Gaumont a le souci d’avoir un réseau de salles à son nom pour projeter ses propres productions.

Le 11 octobre 1911, place de Clichy, à Paris, Léon Gaumont inaugure son cinéma, le Gaumont Palace. C’est le plus grand cinéma du monde !
La salle a été construite à l’emplacement de l’ancien hippodrome. Elle est, effectivement, gigantesque : elle peut accueillir 3.400 spectateurs répartis en un immense parterre et deux galeries circulaires ! L’architecte Auguste Bahrmann l’a conçue dans un style Belle Époque, celui de l’Exposition Universelle de 1900.
La publicité annonce des soirées tous les jours à 20h30 et des matinées le dimanche et les jours de fêtes à 14h30.
À chaque séance, un orchestre de trente musiciens et une chorale accompagnent la projection. L’hiver, le chauffage d’une salle de telles dimensions nécessite cinq tonnes de charbon par jour ! Un immense promenoir a été prévu pour le public qui peut se restaurer grâce à des buffets régulièrement garnis. Entre les projections de films, on assiste à de très bons numéros de music-hall.

En 1925, Léon Gaumont signe un accord de distribution avec la Metro Goldwyn Mayer – une première transatlantique – et crée une nouvelle société, GMG, la Gaumont Metro Goldwyn, qui opérera trois ans.
Léon Gaumont se retire en 1930, à l'’avènement du cinéma parlant, et une première mutation voit sa société devenir la Gaumont Franco Film Aubert (GFFA). La société poursuit l’'extension du parc de salles et produit déjà de nombreux chefs-d’œ'oeuvre, comme l’'immortel ATALANTE de Jean Vigo. En 1938, la GFFA devient la Société Nouvelle des Etablissements Gaumont (SNEG) dont Alain Poiré est secrétaire général puis directeur de la production et de la distribution. Au cours de sa carrière, cet homme charismatique au flair inégalé produira ou coproduira plus de 150 longs métrages, dont de nombreux films cultes.

En 1975, Nicolas Seydoux devient le Président de Gaumont et donne un nouvel élan au développement de la société en augmentant considérablement le parc de salles et en engageant une politique de production toujours plus ambitieuse.
A son arrivée, Daniel Toscan du Plantier impose un style flamboyant et initie une politique de production européenne associant grands succès populaires et oeœuvres avant-gardistes. Il lance également le concept du film-opéra, avec notamment CARMEN de Francesco Rosi et surtout DON GIOVANNI de Joseph Losey.

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