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L'arche de Jackie
14 mai 2021

Toujours plus haut... 🏗🌆

C'est à la fin du 19e siècle que les gratte-ciel sont apparus aux États-Unis. La folie des hauteurs s'est ensuite propagée aux quatre coins de la planète.

Les premiers gratte-ciel désignent les hauts immeubles de bureaux construits entre 1884 et 1939 principalement à New-York et Chicago. Les villes américaines étaient traditionnellement composées de bâtiments à quelques étages mais la forte croissance économique après la guerre de secession et le manque de terrains constructibles encouragèrent le développement d'immeubles plus grands à partir des années 1870.

Pour parvenir à ériger ces bâtiments, les progrès technologiques permirent la construction de structures métalliques ignifugées avec de profondes fondations, comme on le faisait déjà pour construire des ponts  de structures métalliques.

D’autres inventions créées à la fin du 19e siècle facilitent l’érection des gratte-ciel, comme l’ascenseur hydraulique, des fondations stables, des protections anti-vent, le chauffage central et l’éclairage électrique. Ces évolutions rendirent techniquement réalisable et financièrement rentable la construction d'une nouvelle catégorie de grands immeubles.

Les premiers architectes des gratte-ciel veulent en faire des bâtiments utilitaires aux lignes épurées, qui tournent le dos au passé. Dans ces tours, on peut faire de grandes fenêtres ouvertes sur l’extérieur parce que les murs ne sont plus des murs porteurs. Ce sont les colonnes qui portent tout le poids des différents étages.

 

Chicago à la pointe de ces projets architecturaux 

Chicago est la ville américaine où l’on développe d’abord les technologies servant à la construction des gratte-ciel. On y édifie les premiers gratte-ciel de l’histoire dans les années 1880, juste après la destruction d’une partie importante de la ville par un incendie.

Le premier exemple de ce type fut le Home Insurance Building de 42 m construit à Chicago en 1884. Leur nombre augmenta rapidement et ils furent appelés "gratte-ciel" à partir de 1888.

Home_Insurance_Building

Chicago fut initialement à la pointe de ce mouvement et de nombreux gratte-ciel furent construits dans le quartier des affaires au début des années 1890. Parfois rattachés à l’école architecturale de Chicago, ces immeubles essayaient d'associer des considérations esthétiques et pratiques et abritaient des magasins et des restaurants dans les étages inférieurs et des bureaux dans les étages supérieurs de leur large structure carrée de style néoclassique.

New-York,  la métropole des gratte-ciel

Le premier gratte-ciel notable de New York, le Flat Iron Building, date de 1902.

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À l'inverse, les gratte-ciels new-yorkais étaient fréquemment des tours étroites dont le style plus éclectique fut souvent critiqué pour son manque d'élégance. Après que Chicago eut interdit la construction de nouveaux immeubles de plus de 150 pieds (46 m), la construction de bâtiments plus hauts se concentra à New York.

La première décennie du XXème siècle vit une nouvelle vague de construction du fait de la demande en bureaux pour accueillir le nombre grandissant de cols blancs. Les évolutions techniques rendirent plus facile le fait de construire et de vivre dans des immeubles toujours plus hauts. Des gratte-ciels emblématiques comme le Flatiron de 87 m furent suivis par le Singer Building de 187 m, la Metropolitan Life Tower de 210 m et le Woolworth Building de 241 m.

Même si ces immeubles furent des succès commerciaux, l'opposition aux gratte-ciel s'accrut car ils rompaient l'horizon ordonné de la ville et plongeaient les rues et les bâtiments avoisinants dans une pénombre permanente. Associées au marasme économique, ces critiques entraînèrent en 1916 l'introduction de restrictions du "zonage" à New York.

Durant l'entre-deux-guerres, des gratte-ciels furent construits dans presque toutes les grandes villes américaines tandis qu'il n'y en eut que très peu dans les autres pays occidentaux. La forte croissance des années 1920 et l'importante spéculation foncière encouragèrent le lancement de nouveaux projets à New York et Chicago.

Les restrictions new-yorkaises de 1916 aidèrent à la création du style "art déco" avec des structures audacieuses et richement décorées. La hauteur continua de s'accroître avec les Chrysler Building et l’Empire State Building qui battirent successivement les records avec respectivement 319 et 443 m.

Chrysler-building-hauteur

Mais dans les 20 premières années du XXème siècle, ce sont plus de 500 tours qui apparaissent sur l’île de Manhattan.

 

La grande dépressiondite aussi « crise économique des années 1930 » entraîna néanmoins un effondrement du marché immobilier et les nouvelles constructions s'arrêtèrent. Les gratte-ciels marquèrent la culture via le cinéma, la photographie et la littérature ; certains les voyaient comme des symboles de la modernité et de la science et d'autres comme des exemples des défauts de la vie et de la société moderne. Les projets postérieurs à la Seconde Guerre mondiale rejetèrent le dessin des gratte-ciels en faveur du style international ; beaucoup des immeubles les plus anciens furent démolis ou modifiés pour correspondre aux goûts contemporains.

New York concentre les neuf tours les plus élevées du monde pendant 100 ans. Parmi ses gratte-ciel notables, on trouve les édifices Woolworth, Chrysler Building et le Rockefeller Center. Le plus emblématique des bâtiments new-yorkais demeure toutefois l’Empire State Building, construit entre 1929 et 1931. Avec ses 381 mètres, il conserve pendant 40 ans le record de la tour la plus haute du monde jusqu'à la construction des deux tours, tristement célèbres, du Word Trade Center ! Puis d’autres immeubles élevés dans le monde en Asie et au Moyen-Orient notamment...

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