Saint Maurice, le Saint Patron des militaires car il était lui-même militaire romain. Il fut, avec ses compagnons de la légion thébéenne, martyrisé à Auganuum vers 287. Le prénom Maurice vient du mot "maurus" qui était le mot par lequel les Latins désignaient les Maures et, par extension, signifiait "fonçé".
Saint Silvain, un ermite du Ve siècle. Le prénom Silvain vient du mot "silva" qui signifie "forêt" en latin. Lorsqu'il est écrit avec un "y" et non un "i", ce prénom est fêté le 4 mai en l'honneur de Saint Sylvain.
🖋 Le dicton du jour : "Sème tes pois à la Saint Maurice, tu en aura à ton caprice"
📕 La citation du jour : "Est-ce qu'on peut bouder l'amour ? Aimer, c'est naître ; Aimer, c'est savourer, aux bras d'un être cher, La quantité de ciel que Dieu mit dans la chair ; C'est être un ange avec la gloire d'être un homme." Victor Hugo
Et surtout aujourd'hui, c’est l’automne 🍂🍁
La saison de l'automne commence le jour de l'équinoxe d'automne, une journée où le jour et la nuit sont de durée équivalente. En 2021, l'équinoxe d'automne est le 22 septembre dans l'hémisphère nord.
C'est la saison des couleurs chaudes où les arbres se parent de rouge, de jaune et de orange, et où le climat est encore très doux. "L'automne est le printemps de l'hiver", disait le peintre Henri de Toulouse-Lautrec. Outre sa douceur, le climat de l'automne a de plus la particularité d'être rarement décevant, comme l'indique ce dicton populaire :
"Bel automne vient plus souvent que beau printemps."
Matin "d’automne"
C’est l’heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : Mais ce n’est pas l’hiver encor.
Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l’air tout rose, On croirait qu’il neige de l’or.
François Coppée, Promenades et Intérieurs
Cela s’est passé un 22 septembre
22 septembre 1969 : Georges Pompidou évoque Gabrielle Russier, morte d'aimer
Professeure de lettres, Gabrielle Russier a 32 ans quand elle ouvre le gaz dans son appartement de Marseille, en cette rentrée du 1er septembre 1969. Ce suicide intervient alors qu’elle risque de retourner en prison après y avoir déjà effectué un court séjour.
Son crime ? Avoir vécu une histoire d’amour avec un de ses élèves, âgé de 17 ans.
Cet amour hors-la-loi a ému les Français et jusqu'au président de la République Georges Pompidou. Il l'évoque avec émotion lors de sa conférence de presse du 22 septembre 1969 en citant trois vers du poète Paul Éluard...
Un amour hors-la-loi
Quand la nouvelle est tombée : « Gabrielle Russier, le professeur condamné pour détournement de mineur, s’est suicidé », aucun des deux journaux télévisés de ce 1er septembre n'a cru utile de la rappeler.
Pourtant, quelques semaines et quelques mois plus tard, elle allait embraser les journaux et les conversations, elle allait aussi inspirer des chansons, des livres et un film à succès.
Que s’était-il passé pour que la jeune femme mette brutalement fin à ses jours ? Et, surtout, comment ce fait divers s’est-il retrouvé sur la place publique au point de déranger puis d’émouvoir la société française ?
Nous sommes à Marseille en 1968. Gabrielle Russier a 32 ans. Séparée de son mari, elle élève seule ses deux jumeaux de 10 ans dans une tour de Marseille, près de l’autoroute. Bien qu’elle conserve de bonnes relations avec son ex-mari, sa situation n’est pas bien vue à l’époque. Être une femme divorcée dans les années 1960, c’est compliqué.
Elle enseigne la littérature aux secondes du lycée « Nord », qui deviendra plus tard le lycée Saint-Exupéry. Parmi ses élèves, Christian Rossi, 17 ans, pantalon « pattes d’éph’ » et caban bleu marine. Même s’il en paraît bien plus avec ses épaules carrées et sa grosse barbe rousse.
Leur âge (15 ans d’écart) est peut-être leur seule différence. Idéalistes, entiers, ils prennent part ensemble aux manifestations de mai 68. Et, sur les barricades, tombent amoureux.
Cet amour hors-la-loi a ému les Français et jusqu'au président de la République Georges Pompidou qui l'évoque à travers quelques vers de Paul Éluard à la fin de sa conférence de presse, trois semaines plus tard...
Quand on pense qu’aujourd'hui ce genre d’histoire d’amour apparaît presque "banale"... voire romantique àsouhait ! "toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé..." 😉
Et bien sûr on pense immédiatement à deux magnifiques hommages cinématographique et musical... un film et une chanson éponyme "Mourir d’aimer "