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L'arche de Jackie
19 avril 2020

dimanche 19 avril - Une Vénus mythique...

avril

nous fêtons les Emma, Léon, Léo, Léonie, Lionel !

Saint Léon IX, pape de 1049 à 1054, qui prépara la réforme grégorienne. Le prénom Léon vient du mot latin "leo" qui signifie "lion".

Sainte Emma, une comtesse en Autriche, qui fut généreuse pour les pauvres, morte en 1045.

  • Sainte Emma prend la dernière neige de l’an.

cela s'est passé un 19 avril :

19 avri 1820 - découverte de la statue de la Vénus de Milo à Mélos (Milo) dans l'Archipel des Cyclades

Le 8 avril 1820, la statue est découverte fortuitement par un paysan, Yorgos Kentrotas, dans le champ où il travaille à l’extraction de pierres, sur l’île de Milos dans la mer Egée.
La découverte, qui s’accompagne de la mise au jour d’autres fragments antiques, suscite rapidement la curiosité alentour.
L’officier de marine Olivier Vouttier est un des premiers à voir la Vénus et il en informe Louis Brest, le vice consul de France à Milos.
Dans le même temps, le 19 avril 1820, lors d’une expédition sur des îles Grecs, Jules Dumont d’Urville, enseigne de vaisseau croisant sur un autre navire dans les mêmes eaux, rend lui aussi visite à la statue et alerte le marquis de Rivière, ambassadeur de France auprès de la Sublime Porte (pour mémoire, la mer Egée était alors sous domination ottomane).
Intrigué, le marquis de Rivière dépêche son secrétaire d’ambassade, le comte de Marcellus, sur l’île de Milos à bord du navire l’Estafette (passé à la postérité pour avoir transporté la statue) ; il arrive le 20 mai 1820 à Milos, au moment où on embarque la Vénus, convoitée par un dignitaire ottoman.
Après quelques péripéties et de nombreuses tractations, Marcellus parvient à racheter la statue pour le compte de la France. La Vénus quitte Milos pour Constantinople, où elle est embarquée sur le navire la Lionne et accompagnée jusqu’à Toulon par le marquis de Rivière. Elle accoste en février 1821 en France et est offerte au roi Louis XVIII le 1er mars ; ce dernier la donne aussitôt au musée du Louvre, où elle passe entre les mains du conservateur de Clarac et du restaurateur Bernard Lange.
C’est l’ensemble de cette rocambolesque histoire que nous pouvons retracer dans les collections abritées dans le silo à livres de la bibliothèque universitaire du site Pont-de-Bois de l’Université de Lille…

Le récit de l’histoire

Le plus ancien témoignage imprimé sur la Vénus dans les collections universitaires est une brochure intitulée Sur la statue antique de Venus Victrix : découverte dans l’île de Milo en 1820, transportée à Paris et donnée au roi par M. le Marquis de Rivière, publiée chez Didot l’aîné en 1821, coté 10.824. Cette brochure, rédigée par le comte Frédéric de Clarac, est la première description officielle et muséographique de la statue.
Frédéric de Clarac était conservateur des antiquités et de la sculpture moderne du musée du Louvre depuis 1818 lorsque la Vénus de Milo vint rejoindre les collections du musée ; en 1821 Clarac venait d’achever son catalogue du Musée du Louvre (publié en 1820) et il a jugé pertinent de rédiger une notice spécifique pour cette nouvelle œuvre, en attendant la révision du catalogue qui n’interviendra qu’en 1830. Il s’en justifie d’ailleurs dans son opuscule : « Le musée royal ayant été enrichi de cette belle statue depuis la nouvelle édition de la description des antiques, elle n’a pas encore de numéro ; la place qu’elle occupe n’est même que provisoire, et elle attend qu’on lui en ait trouvé une place plus favorable au développement de toute sa beauté ».
La notice relate l’ensemble des péripéties de la découverte et de l’acheminement de la statue et en livre une description érudite et documentée, posant les bases des discussions scientifiques ultérieures autour de l’œuvre : identification, attribution, appartenance à un groupe de statues plus important, lien entre le haut et le bas du corps de la Vénus… sans oublier d’intéressantes considérations sur la manière de mener des fouilles archéologiques…

La notice est agrémentée d’une gravure en taille douce de Debay fils : c’est le premier « portrait officiel » de la Vénus.

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La statue, vers 130-100 avant JC, pourrait représenter Aphrodite, déesse de l'amour (Vénus est son nom latin) ou bien Amphitrite, déesse la la mer, vénérée dans cette île grecque. L'absence d'attribut (une pomme ou un bouclier par exemple) explique ce doute. Les bras et les mains de la statut n'ont jamais été retrouvés. La technique mise en oeuvre est caractéristique des ateliers actifs à Rhodes et dans les Cyclades aux 2ème et 1er siècles avant JC : deux blocs sculptés à part, les jambes drapées et le buste nu, sont reliés par des scellements verticaux. Le style renoue avec des thèmes classiques tout en innovant. Le sculpteur anonyme paraît en effet citer les modèles du 4ème siècle avant JC : le visage, le goût des contours clairs. Toutefois, il multiplie les audaces : la composition hélicoïdale du corps s'ouvrant dans plusieurs directions divergentes, comme le glissement du drapé sur les hances, font de cette statue l'un des chefs-d'oeuvre de la fin de l'époque hellénistique.

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Commentaires
O
Superbe la Vénus de Milo. Moi je ne l'aurai pas donné si on me l'avait offert ! Je l'avais vu déjà au musée quand j'y suis allée avec les enfants
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