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L'arche de Jackie
5 septembre 2020

Samedi 5 septembre - la plus Française des artistes belges ! Au-revoir Madame Annie Cordy !

septembre

 

Nous fêtons les  Raïssa ! 

Sainte Raîssa, martyre morte durant la persécution de Dioclétien, à Alexandrie au 4ème siècle.

Le prénom Raîssa, tout comme le prénom Irène, vient du grec "eirini" qui signifie "paix".

 

Cela s'est passé un  5 septembre  : Rien de bien nouveau ou passionnant aujourd'hui mais une bien triste nouvelle même si ce genre d’évènement nous affecte tous un jour ou l’autre au plus près !

Décès  d’Annie Cordy 

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Artiste bien au-delà de la seule chanteuse au répertoire populaire et rigolo, Annie Cordy était une personne aux multiples facettes ! Tout comme Bourvil avec qui elle avait joué au cinéma à ses débuts,  "le chanteur de  Mexico", "poisson d’avril" entre autres,  elle était capable d’émouvoir avec justesse et talent dans des rôles dramatiques aussi bien que burlesques ! C'est cela le "talent" !

Nous avions particulièrement aimé son rôle, aux côtés  de Charles Aznavour, dans "Baltipata", téléfilm français réalisé par Michel Lang, diffusé en 1995, charmant et tendre.

On a trop tendance  à ne parler d’elle que comme  l’interprète de "Tata yoyo " ou "la bonne du curé" ! Mais c’est bien trop réducteur !  Des chansons plus douces ou sensibles sont tout aussi belles et à retenir ! 

 

De son vrai nom Léonie Cooreman, Annie Cordy est née le 16 juin 1928 à Laeken, en Belgique. Elle commence la danse à l'âge de huit ans et prend des cours de solfège et de piano. Très vite, elle participe à des radio crochets, des concours et fait ses débuts au cabaret le "Boeuf sur le toit" à Bruxelles. Elle est alors remarquée par le directeur artistique du Lido, et est engagée, en 1950, comme meneuse de revue.

Dès 1952, elle signe un contrat avec Pathé Marconi, et remporte à Deauville le prix "Maurice Chevallier". Elle élargit son registre artistique en rejoignant Bourvil et Georges Guétary sur "La Route Fleurie". Accompagnant sur scène les plus grands interprètes tels que Louis De Funès ou Henri Salvador, Annie Cordy continue l'opérette, tout en enregistrant parallèlement ses premiers titres personnels : Fleur PapillonLéon… Ses efforts et son enthousiasme se voient vite couronnés de succès, elle reçoit le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros, et chante pour les fiançailles de Grace Kelly et du prince Rainier III de Monaco.

Annie Cordy était vouée à une carrière internationale, elle était invitée aux Etats-Unis dans de nombreuses salles de concert, et une opportunité de comédie musicale lui était parvenue. Mais par amour pour son mari, François-Henri Bruneau, épousé  en 1958, qui est également son manager,  décédé en février 1989, elle renoncera à l'Amérique, ce dernier ne souhaitant pas y vivre.

Annie Cordy continue entre les années 1960 et 1980 à se produire sur scène dans de nombreuses opérettesAnnie Cordy en Deux Actes et 32 tableaux, Nini la Chance… et enregistre des tubes qui deviennent des classiques : Tata Yoyo, Cho Ka Ka O

Le 25 mai 2019, elle reçoit un prix d'interprétation lors du Festival Entr'2 Marches à Cannes, pour son rôle dans le court-métrage "Les Jouvencelles" de Delphine Corrard.

TRAVAIL AVEC BOURVIL ET LUIS MARIANO

Elle fait ses débuts en tant qu'actrice en 1953, avec la comédie de Sacha Guitry,  "si Versailles m'était conté", puis tourne aux côtés de Bourvil en 1954 dans "poisson d’avril". Sa carrière sur grand écran est alors lancée. Mais Annie Cordy n'oublie pas pour autant son premier amour : la chanson, puisqu'elle passe en 1955 en vedette à l'Olympia et reçoit le Grand Prix de l'Académie Charles Cros pour la chanson "Oh Bessie !".

Durant toute sa carrière cette artiste complète alterne cinéma, chanson et scènes (Opérette, théâtre,..). Elle conjugue d'ailleurs parfaitement cinéma et chanson puisqu'elle joue dans de nombreuses comédies musicales notamment "le chanteur de Mexico" aux côtés de Luis Mariano et Bourvil. Mais loin de se contenter d'être présente sur tous les fronts, Annie Cordy s'internationalise, puisqu'en 1956, elle se produit en Allemagne, en Angleterre, à New York, à Rio de Janeiro, puis à Cuba, Mexico, et Porto Rico.

LA COMÉDIE... ET L'ÉMOTION

A la fin des années cinquante, Annie Cordy enchaîne les opérettes et les films avec "Tabarin" de Richard Pottier (1958), "Cigarettes, whisky et petites pépées" de Maurice Regamey (1959), "Ces  dames s'en mêlent", en 1964, marque le début de sa collaboration avec le réalisateur Raoul André.

Avec "Le Passager de la pluie" de René Clément, Annie Cordy montre que celle qu'on surnomme la "rigolote" sait émouvoir. Ce qu'elle confirme d'ailleurs dans "Le Chat" aux côtés de Jean Gabin et Simone Signoret ou dans "Rue haute", réalisé par André Ernotte en 1976, pour lequel elle remporte l'Award de la meilleure comédienne. Annie Cordy s'illustre aussi bien dans des comédies musicales que dans des drames.

SUR SCÈNE AVANT TOUT

Pour autant, cette grande dame du music-hall ne délaisse pas la chanson puisqu'elle enregistre en 1974 "La bonne du Curé" qui se vend à 1 million 800 000 exemplaires, et T"ata Yoyo" vendu à 1 million d'exemplaires. Mais aussi, 6000 galas à son actif, plus de 600 chansons enregistrées, 2 dessins animés doublés ("Pocahontas, une légende indienne", "Frèredes ours", 40 films de cinéma, sans parler des séries télévisées ("Orages d'été", "AvisdeTempête", "le tuteur"...) et des téléfilms ("L’avare", "Madame Sans-Gêne"...) dans lesquelles elle apparaît. Annie Cordy est une artiste complète qui a su évoluer avec son temps. En 1998, elle a fêté ses 50 ans de carrière et continue de nous étonner par son dynamisme et son enthousiasme. En 2006, elle est à l'affiche du film de Richard Bohringer,  "C'est beau une ville la nuit" et l'année suivante, dans le film de Laurent Achard,  "Le dernier des fous".

MAIS LE CINÉMA TOUJOURS

A 80 ans passés, Annie Cordy poursuit sa carrière au cinéma et à la télévision, avec des apparitions dans des films ("le crime est notre affaire", "Disco", "Le Dernier Diamant") et téléfilms ("Je retourne chez ma mère"). En 2014, elle est à l'affiche du film "Les Souvenirs", troisième long-métrage de Jean-Paul Rouve. La comédienne y interprète la grand-mère touchante de Romain, qui, fatiguée que l'on décide tout pour elle, s'échappe de sa maison de retraite.

Elle décède le 4 septembre 2020, à Vallauris, à l'âge de 92 ans, quasiment deux années jour pour jour après sa dernière apparition à l'écran, dans le tres beau téléfilm "Illétré".

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