Dimanche 8 novembre - d'Orphée au Capitan... Marais, un "grand" parmi les grands

Nous fêtons les Geoffrey, Godefroy !

Geoffroy, ou Godefroy, fut abbé du monastère de Nogent, en Champagne, avant de devenir évêque d'Amiens en 1104. En cette époque qui vit l'émergence des villes modernes, il prit le parti des nouveaux bourgeois et des humbles en lutte contre les abus des seigneurs féodaux.

Le prénom Geoffrey vient de deux mots d'origine germanique, "godo" et "frido", qui signifient "dieu" et "paix".

🖋 Le dicton du jour : "Temps couvert à la Saint Geoffroy amène trois jours de froid"

📕 La citation du jour : "Rêve ta vie en couleur, c'est le secret du bonheur." Walt Disney 🌈

 cela s'est passé un 8 novembre : 
8 novembre 1998 : Décès de Jean Marais
Jean Marais est un des grands acteurs et artistes français qui ont marqué mon enfance dans des films de cape et d'épée qui faisaient rêver tous les enfants mais aussi les grands à une époque où les films n'avaient d'autres rôles que de nous distraire et nous emmener dans des contrées lointaines, imaginaires ou pas !

Né le 11 décembre 1913 à Cherbourg, après une enfance difficile, Jean Marais débute sa carrière au cinéma en 1933 dans les films de Marcel L’Herbier. Étudiant au théâtre de l’Atelier, il découvre les pièces classiques et tient de nombreux rôles de figuration.

Monstre sacré du cinéma français dont la beauté aura défié le temps, la carrière cinématographique de Jean Marais débute véritablement grâce à sa rencontre avec le poète Jean Cocteau. En 1937, il joue un petit rôle dénué de texte dans la pièce de Cocteau, "Oedipe Roi". Ce sera le coup de foudre immédiat. Il devient le compagnon et la muse du poète et metteur en scène qui le dirigea dans plusieurs films. N’ayant jamais caché son homosexualité, chose rare à l’époque, il faillit épouser Mila Parély à la demande de son Pygmalion, et eut un fils adoptif, Serge.

Cette "seconde naissance" comme Jean Marais se plait à l'appeler s'avère très vite fructueuse.  il joue dans "L'Eternel retour" de Jean Delannoy (1943) et "La Belle et la Bête" de Jean Cocteau (1945), un de ses plus grands succès. Sous la direction de Cocteau, Marais joue dans "L'Aigle à deux têtes" (1947), "Les Parents terribles" (1948) et Orphée (1950).

On le voit également aux côtés de Louis de Funès et Jeanne Moreau dans "le Dortoir des grandes" de Henri Decoin (1953).  Il tourne avec les plus grands réalisateurs et acteurs : Luchino Visconti, Ingrid Bergman, Bourvil…

Vers 40 ans, Jean Marais étoffe son registre, passant de la belle gueule aux bras d'acier pour des films de capes et d'épée. Beaucoup des héros décris par Dumas (et d'autres) y passeront. Le Comte de Monte Cristo (1953), Le Bossu (1959) et Le Capitan (1960), deux films d'André Hunebelle, Capitaine Fracasse (1961), Le Masque de fer (1962)... Il enfilera également collants et jupette pour le péplum de Jean Delannoy, La Princesse de Clève (1960). Dix ans après avoir joué Orphée, Jean Marais devient Oedipe dans une suite vieillissante de ces aventures, "Le Testament d'Orphée" de Jean Cocteau (1960).

Après la mort de Cocteau en 1963, Jean Marais passe sous la direction de Christian-Jaque dans "Le Gentleman de Cocody" (1964).
Durant les années 1960, Jean Marais joue "Fandor / Fantômas" dans la trilogie des "Fantômas" d'André Hunebelle.
Et c'est finalement en roi dans "Peau d'âne" de Jacques Demy (1970), que l'acteur retrouvera un peu de l'oeuvre poétique et fantastique de son amant. Il refusa de jouer le rôle de l'assassin dans "Le Nom de la Rose" avec Sean Connery.
Dans Parking (1985), le remake contemporain d'Orphée signé Jacques Demy, c'est Francis Huster qui tient le rôle principal. Jean Marais n'y fait qu'une apparition.

Acteur, metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur et potier, Jean Marais touchait à tout et le sublimait. Après avoir joué dans de nombreuses pièces de théâtre à la fin de sa carrière, il meurt le 8 novembre 1998 à Cannes.