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L'arche de Jackie
27 novembre 2020

Vendredi 27 novembre - Une petite allumette 🪔

novembre

 

Nous fêtons les Séverin, Séverine ! 

Né à l'époque de Clovis, l'ermite Séverin s'établit à l'orée de Paris, près du chemin de Saint-Jacques. Sur son tombeau a été plus tard édifiée l'église Saint-Séverin. Elle est aujourd'hui au coeur d'un îlot très animé du quartier latin.

Ces prénoms viennent d'un mot latin, "severus", qui signifie "exigeant".

🖋 Le dicton du jour : "À la Saint Séverin chauffe tes reins"

📕 La citation du jour : "Les mots qui expriment la gentillesse sont simples et faciles à prononcer, mais leur écho est sans fin." Mère Térésa

Cela s’est passé un  27 novembre :

27 novembre 1827 - Invention des allumettes par friction

John Walker, un chimiste anglais, ayant repris des travaux de 1680 à propos de l’utilisation de souffre et de phosphore, mit au point un mélange chimique pouvant s’enflammer sur une surface rugueuse. C’est la naissance des allumettes par friction, nos allumettes modernes.

Si l’invention de l’allumette moderne date du XIXe siècle, le terme d’allumette se retrouve bien avant cela : dansl’Encyclopédie, elle est définie comme un "petit fétu de bois sec et blanc, de roseau, de chenevotte, de sapin, soufré par les deux bouts, servant à allumer la chandelle, et vendu par les grainetiers er les fruitières". Confectionnée dans les campagnes, et notamment par des allumettiers, elle n'est alors qu’un simple petit bout de bois qui s’enflamme lorsqu’on le met en contact avec un corps enflammé

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Les allumettes datent de l'Antiquité. Il a été retrouvé, à Saintes, des "allumettes" datées du IIe siècle. Ce sont de petits bâtonnets de bois carbonisés à une extrémité. On ne sait pas si ces "allumettes" servaient simplement à transporter une flamme, à éclairer, ou participaient à la production du feu.

On a connaissance, dès le VIe siècle, en Chine, de bâtonnets de pin imprégnés de soufre, qui auraient eu le même usage.
Contrairement aux allumettes actuelles, ces allumettes au soufre ne peuvent s'enflammer que secondairement, au contact d'une braise préalablement obtenue par les moyens classiques (briquet d'acier, par exemple, déjà connu des Romains).

Au Moyen Âge, les allumettes étaient faites de roseau et fortement soufrées. Les premières allumettes, mentionnées dès 1530, différaient de celles que nous utilisons. Connues sous le nom de bûchettes, fidibus ou chénevottes, il s'agissait de petites tiges de bois, de roseau ou de chènevotte, de papier roulé ou de mèches de coton trempées dans la cire. L'utilisation de ces allumettes soufrées à une ou deux extrémités, est très bien décrite au XVIIe siècle dans un poème de Saint-Amant (1594-1661).

L'allumette moderne a été inventée en 1805 par Jean-Joseph-Louis Chancel, assistant du professeur Louis Jacques Thénard à Paris. Le mélange inflammable contenait du chlorate de potassium, du soufre, du sucre et du caoutchouc. Il s'enflammait lorsqu'il était plongé dans un petit flacon d'amiante rempli d'acide sulfurique concentré. Cette sorte d'allumette, aussi onéreuse que dangereuse, ne rencontra pas un grand succès.

La première allumette inflammable par friction est l'invention du chimiste anglais John Walker en 1826. Il reprit des travaux infructueux menés par Robert Boyle, en 1680, sur l'utilisation du phosphore et du soufre. Walker mit au point un mélange de sulfure d'antimoine (III), de chlorate de potassium, gomme et d'amidon, qui pouvait s'enflammer en frottant sur une surface rugueuse composée d'une pâte à base de phosphore amorphe et de peroxyde de manganèse. Les premières allumettes, brevetées par Samuel Jones, furent commercialisées sous le nom de lucifers. Elles présentaient d'importants défauts, la flamme étant instable et la réaction trop violente. De plus, l'odeur qu'elles produisaient était désagréable.

En 1831, le Français Charles Sauria ajouta du phosphore blanc afin d'atténuer l'odeur. Ces nouvelles allumettes, qui devaient être conservées dans une boîte hermétique, gagnèrent en popularité. L'Allemand Jakob Friedrich Kammerer fut à l'origine de leur production industrielle en 1832. Malheureusement, ceux qui travaillaient à leur fabrication furent atteints par des maladies osseuses, en particulier au niveau des mâchoires, liées à l'exposition au phosphore blanc. Après une campagne dénonçant ces pratiques, qui menaient à des infirmités graves, défigurantes et parfois mortelles, une convention internationale sur l'interdiction de l'emploi du phosphore blanc (jaune) dans l'industrie des allumettes, signée à Berne le 26 septembre 1906, et suivie d'actions législatives, contraignit l'industrie à changer de méthode et à protéger les ouvriers.

Le Hongrois János Irinyi (1817-1895) invente l'allumette moderne non explosive en 1836, substituant le dioxyde de plomb au chlorate de potasse, évitant ainsi les explosions violentes.

L'allumette de sûreté
L'allumette de sûreté, encore appelée « allumette suédoise » en raison de la nationalité suédoise de son inventeur Gustaf Erik Pasch, date de 1844. La «"sûreté" provient du fait qu'elle nécessite un grattoir spécial, dont les éléments chimiques interagissent avec ceux de l'extrémité de l'allumette pour s'enflammer. Le grattoir est composé de poudre de verre et de phosphore rouge, tandis que l'extrémité de l'allumette est enduite de sulfure d’antimoine, de dioxyde de manganèse et de chlorate de potassium. La chaleur engendrée par le frottement transforme le phosphore rouge en phosphore blanc, qui à son tour contribue à l'inflammation de l'allumette. Une société américaine développa un procédé similaire et le breveta en 1910.

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Un monopole d'État en France pendant 120 ans
En France, la taxe sur les allumettes mise en place par une loi de 1871, qui devait améliorer les finances publiques nationales éprouvées par la guerre franco-prussienne de 1870, s'étant avérée d'un rendement trop faible, la fabrication et l'importation des allumettes ont été déclarées monopole de l'État par la loi du 2 août 1872.
D'un tissu artisanal, le secteur est donc rapidement passé à une organisation industrielle unitaire, le monopole étant affermé à la Société Générale des Allumettes Chimiques. En 1935, il est pris en charge par le Service d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes, qui devient en 1980 une société anonyme, la SEITA, privatisée en 1995, aujourd'hui fusionnée dans Altadis

Le monopole fut aménagé par la loi n° 72-1069 du 4 décembre 1972, autorisant l'importation d'allumettes en provenance d’États membres de la Communauté européenne15. Après plusieurs recommandations de la Commission européenne entre 196916 et 1987, le monopole de fabrication et d'importation fut levé en 1995, à l'occasion de la privatisation de la SEITA.

Et un marché parallèle
Parallèlement à ce monopole se met en place, notamment en milieu rural, un marché illégal relevant de la contrebande. Ces allumettes de contrebande restaient fabriquées à base de phosphore, sable, colle et chlorate de manière très artisanale.

 Voici un grattoir à allumettes que nous avons découvert dans notre première maison, datant de 1840 ! Et un pot à allumettes chiné  l’année dernière 

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20201126_204722 10 août 2019 vide-grenier Mézilles boîte allumettes

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