Mardi 8 décembre - Ambroise Paré, le chirurgien de l'humanité 🩺

8 décembre 2020

Mardi 8 décembre - Ambroise Paré, le chirurgien de l'humanité 🩺

nous fêtons les Eucher, Eutrope, Macaire !

Ces prénoms ont une éthymologie grecque. Eucher vient de "eu" qui signifie bien et de "kiros" qui signifie "cire". Eutrope vient de "eu", qui signifie "bon" et de "tropos" qui signifie "qui va dans la bonne direction". Enfin Macaire vient de "makarios" qui signifie "bienheureux".

🖋 Le dicton du jour : "Le mois de l'Avent est de pluie et de vent, tire ton bonnet jusqu'aux dents"

📕 La citation du jour : "Je n’ai point d’autre affaire ici-bas que d’aimer." Victor Hugo

Cela s’est passé un 8 décembre :

8 décembre 1554 : Ambroise Paré devient docteur en chirurgie
Le 8 décembre 1554, sur ordre du roi Henri II, la Faculté de Paris se résigne à coiffer Ambroise Paré du bonnet de docteur en chirurgie bien que cet autodidacte de 44 ans ne connaissait ni le latin, ni le grec et n'avait jamais lu Galien !...

Originaire de Bourg-Hersent, un village près de Laval, Ambroise Paré est né aux alentours de l'année 1509. Fils d'agriculteur, il reçoit peu d'instruction. Un chapelain se charge de son éducation : le jeune Ambroise sera considéré comme son domestique. Il quitte sa ville natale avec de maigres connaissances, et enchaîne les métiers sans considération : il se fait néanmoins remarquer pour son intelligence par le duc René de Montjean, qui le fait travailler en tant qu'apprenti chez un chirurgien-barbier dans une échoppe de Paris. Son intérêt pour l'anatomie est tel qu'il intègre la Faculté de la médecine de Paris et devient l'élève de grands chirurgiens de l'époque. Il dévore les livres de médecine, pratique la dissection et côtoie les malades, impatient de devenir à son tour chirurgien.

Au terme de ses études, Ambroise Paré s'engage dans plusieurs campagnes militaires, ce qui lui vaudra le surnom de chirurgien des armées. C'est pendant les guerres d'Italie, dans les années 1530, qu'il met au point ses premières techniques novatrices.

Les découvertes d’Ambroise Paré

Ambroise Paré invente notamment la ligature des veines et des artères au-dessus de la partie amputée, qu'il préfère à la cautérisation. Il refuse de brûler les blessés et les panse avec un mélange de jaune d'œuf, de térébenthine et d'huile rosat.

Il est également le premier à réaliser une désarticulation du coude pour traiter une luxation. Il invente de nouveaux instruments et améliore des prothèses. Ses méthodes douces séduisent les soldats et sa réputation grandit au point d'attirer l'attention des rois. En 1545, Ambroise Paré guérit avec succès le duc de Guise, François de Lorraine, blessé au visage par une lance. Le duc en garda le surnom de «Balafré».

Entre 1559 et 1575, il devient successivement le chirurgien du roi Henri II et de ses fils François II, Charles IX et Henri III.

Des monstres et des prodiges d’Ambroise Paré

Ambroise Paré s'est également attelé à transmettre son savoir dans de nombreux ouvrages traitant de la médecine et de la chirurgie. Ne sachant pas le latin, il écrit en français. Ambroise Paré est aussi l'auteur d'un livre plus original intitulé "Des monstres et des prodiges". Cette oeuvre traite des "animaux fantastiques" et des monstruosités parfois humaines rencontrés par l'auteur ou tirés de ses nombreuses lectures.

Le chirurgien des princes et des rois est enfin respecté pour ses phrases qui illustrent sa philosophie. Sa devise était "Labor improbus omnia vincit" : un travail acharné vient à bout de tout.

Dans ses nombreux traités, écrits en français, il s'affranchit de l'obéissance aux Anciens et recommande l'apprentissage de la chirurgie par la pratique.

Précurseur de la Croix-Rouge et des «french doctors», il soigne les blessés de tous les camps, Français et Allemands, catholiques et protestants. Lui-même protestant, il témoigne d'une pieuse humilité («Je le pansai, Dieu le guérit», dit-il de ses patients).

Le père de la chirurgie moderne Ambroise Paré décède le 20 décembre 1590, à Paris après une longue vie de labeur au service de l'humanité, en digne représentant de la Renaissance. Il demeure l'une des plus belles figures de l'Histoire de France.