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L'arche de Jackie
13 mars 2021

Samedi 13 mars - L’Académie française

mars

 

Nous fêtons les Rodrigue, Léandre !

Saint Rodrigue, mort en martyr à Cordoue en 857.

Saint Léandre, évêque de Séville mort en 599. Le prénom Léandre est formé d'un mot latin "Leo" ("lion") et d'un mot grec "Andros" ("homme"), ce qui donne "leandros" qui signifie donc "homme-lion".

🖋 Le dicton du jour : "En mars quand il fait beau, prends un manteau"

📕 La citation du jour : "Toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami." Voltaire

Cela s’est à un 13 mars : 

13 mars 1634 - L’Académie française vit sa première séance.

En 1629, neuf personnalités décidèrent de se rencontrer, une fois par semaine, chez l’une d’elles, Valentin Conrart, secrétaire du roi Louis XIII ; son domicile parisien s’imposait comme le plus central et le plus facile d’accès.

Le maître de maison Conseiller-Secrétaire du Roi, calviniste et petit-fils de calviniste persécuté pour ses convictions religieuses était d’une nature réservée et avait toutes les qualités nécessaires pour devenir à la fois le confident de tous et le secrétaire de la compagnie naissante. Il occupera ce poste pendant quarante et un ans jusqu’à sa mort survenue à l’âge de soixante-douze ans.

Le cardinal de Richelieu, sensible à la gloire sous toutes ses formes, voulut prendre sous sa protection ces intellectuels pour les lier à sa fortune. L'habile cardinal de Richelieu a l'idée de s'attacher ces gens de lettres et de les mettre au service de l'État et de la monarchie. Il invite les érudits à se constituer en corps officiel et leur accorde sa protection.

Le cardinal de Richelieu demanda que les statuts, rédigés par les intéressés soient soumis à son approbation, que le nombre des membres soit porté à quarante et que le choix indépendant de la naissance, de la fortune et de la situation acquise ne prenne que le talent en considération.

Le premier document conservé est le texte sur parchemin des lettres patentes du 29 janvier 1635 qui fondent l’Académie française. Il en est de même pour les statuts et règlements, signés par le cardinal de Richelieu.

Son nom vient du jardin Akademos, à Athènes, où Platon enseignait la philosophie. Sous la Renaissance, on a pris l'habitude d'appeler ainsi les sociétés savantes où l'on discutait de belles lettres et de sciences.

La nouvelle Académie se voue à la langue française. L'article 24 de ses statuts énonce : «La principale fonction de l'Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et la science...»

La première assemblée ayant fait l’objet d’un compte rendu signé par Conrart date du 13 mars 1634. Le nom « Académie française » a été adopté huit jours plus tard. Les membres se sont nommés « académistes », puis « académiciens » à partir du 12 février 1635. Ils devaient se préoccuper de la pureté de la langue et la rendre capable de la plus haute éloquence.

Le garde des Sceaux, Pierre SÉGUIER, duc de Villemoze, scella les lettres patentes justifiant la constitution de l’Académie le 4 décembre 1634, huit ans jour pour jour avant le décès du Cardinal. Leur enregistrement par le parlement de Paris n’intervint que le 31 juillet 1637, après de longues discussions qui prouvent que cette cour souveraine de justice craignait de partager ses pouvoirs.

À partir du 16 février 1643, l’Académie française tint ses séances en l’hôtel de son protecteur.

Deux faits notables marquent cette période ; d’abord le 11 mars 1658, la première visite d’une personnalité de sang royal, celle de la reine Christine de Suède qui tient à montrer tout l’intérêt qu’elle porte aux lettres ; ensuite une élection singulière, celle du duc de Coislin reçu à seize ans et demi.

L’itinérance des premiers académiciens avant leur installation au Louvre en 1672 ne leur a pas permis de tenir des comptes rendus réguliers de leurs séances. Ce n’est donc qu’à partir de cette date que les registres des procès-verbaux ont été conservés sans autre interruption que la période révolutionnaire, entre 1793 et 1795, date de la création de l’Institut de France.

De 1795 à 1803, période de la première organisation de l’Institut, les procès-verbaux, correspondances et feuilles de présence figurent dans les archives de l’Institut, l’Académie française n’existant alors que sous la forme de la classe de Littérature et Beaux-Arts. À partir de 1803 et jusqu’à nos jours, ces archives sont conservées dans les fonds propres de l’Académie française.

En parlant des premiers académiciens, Edmond ROSTAND a écrit dans Cyrano : «Tous ces noms dont pas un ne mourra, que c’est beau !».

Il existe peu de documents autres que les procès-verbaux pour les XVIIe et XVIIIe siècle. Depuis le XIXe siècle, les fonds d’archives de l’Académie sont à peu près complets, prix littéraires, prix de vertu, lettres de candidatures (surtout à partir de la 2e moitié du xixe siècle), fascicules de travail du dictionnaire (à partir de la préparation de la 8e édition).

Outre ces archives émanant de ses activités, l’Académie française conserve aussi certains fonds privés, donnés par ses membres ou leurs héritiers (fonds Henry Bordeaux, François Coppée, Paul Morand), ou collections réunies par des amateurs, en particulier la collection Moulin, regroupant des correspondances, portraits et articles de presse au nom de chaque académicien depuis 1635 jusqu’au XXe siècle.
Enfin, des dossiers rassemblant des correspondances générales, des coupures de presse, des documents se rapportant à l’Académie ont été constitués pour toute la période qui commence avec la Restauration.

Des traditions solides... et dépassées

L'Académie française et les autres académies royales sont supprimées par la Convention révolutionnaire en 1795 et remplacées par un Institut national des sciences et des arts.

Le Premier consul Napoléon Bonaparte puis Louis XVIII et Louis-Philippe ont rétabli l'Académie française dans sa plénitude. Cinq académies figurent aujourd'hui dans l’Institut de France. 

L'Institut siège depuis 1805 sous la fameuse Coupole du collège des Quatre-Nations, érigé par Louis Le Vau sur les bords de la Seine. Les académiciens sont cooptés par leurs pairs et demeurent en fonction jusqu'à leur mort.

L'Académie a une activité de pure forme et son travail sur le fameux Dictionnaire suscite le sourire. Certains s'interrogent sur l'opportunité de lui donner plus d'initiative dans la promotion de la langue française.

La moindre des choses serait que les nouveaux élus aient un statut actif pendant quelques années durant lesquelles ils pourraient travailler et faire des propositions. Au terme de ce mandat, ils seraient invités à se cantonner dans un rôle honorifique et laisseraient le travail à de plus jeunes.

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Les coulisses de l'Académie française (Visites privées)

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