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L'arche de Jackie
7 avril 2021

Mercredi 7 avril - et le cirque naît 🎠

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Nous fêtons les Jean-Baptiste, Baptiste, Baptistin, Calliope, Goran, Hégésippe !

Saint Jean-Baptiste de La Salle, fondateur des Frères des Ecoles Chrétiennes, mort en 1719. Il inventa une pédagogie nouvelle et fit en sorte que l'apprentissage de la lecture se fasse dans ses écoles, non en latin, mais en français.

Le prénom Jean-Baptiste est fêté plusieurs fois dans l'année ; ainsi le 24 juin nous fêtons à nouveau les Jean-Baptiste en l'honneur de Saint Jean dit Le Baptiste car il baptisa Jésus dans l'eau du Jourdain.

Le prénom Jean-Baptiste est un prénom composé : Jean vient de l'Hébreu et signifie "Dieu a fait grâce", tandis que Baptiste signifie "celui qui baptise".

🖋 Le dicton du jour : "L'hirondelle aux champs amène joie et printemps."

Cela s’est passé un 7 avril  :

7 avril 1768 : Naissance du cirque

Ex-sergent-major des armées de sa Majesté, l’anglais Philip Astley ouvre à Londres, le 7 avril 1768, une école d’équitation. Pour se distinguer de ses concurrents, il a la bonne idée de présenter des spectacles équestres dans l’après-midi, sur une piste ronde. Le cirque moderne est né !

Philip Astley, sanglé dans son uniforme de dragon, spencer rouge, culotte de peau, bottes et bicorne à plumet, débuta dans le métier du spectacle en 1766, sous l’égide de son mentor Thomas Johnson.

Pour comprendre l’incroyable succès qu’allait obtenir Philip Astley, il faut rappeler que le public britannique vouait une réelle passion pour l’art équestre qui remontait à l’époque du retour des Croisades de Richard Cœur de Lion, au XIIème siècle. En effet, celui-ci avait importé des chevaux arabes et organisé le première course régulière en Angleterre.

Parmi ses successeurs, Henri VIII fut un adepte de l’amélioration de la race chevaline et créa le St George Bell. Jacques Ier réglementa les épreuves sur piste et créa le premier hippodrome de courses à Newmarket en 1611. L’engouement pour le cheval s’était alors étendu à toutes les classes de la société de Grande Bretagne.

Les manèges britanniques

En 1750, fut fondé le Jockey Club, cercle aristocratique par excellence qui fera école dans de nombreux pays, et dans le Royaume, de nombreux manèges et écoles d’équitation ouvrirent leurs portes.

À partir de 1758, l’écuyer Thomas Johnson, surnommé le Tartare Irlandais, présenta en public des exercices de voltige dans un champ attenant à l’auberge The Three Hats, à Islington. D’autres cavaliers émérites comme Thomas Price, Jacob Bates, Old Sampson, Coningam ou Wolton devinrent à leur tour des promoteurs de cet art acrobatique. Ces démonstrations équestres furent particulièrement goûtés et succitèrent de nombreuses vocations.

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Le dragon Philip Astley

Né le 8 janvier 1742 à Newcastle-under-Lyme, West Midlands, en Angleterre, son père, Edward Astley était un artisan menuisier. Délaissant le rabot et la varlope, Philip Astley, qui venait d’avoir dix-sept ans s’engagea dans le 15ème régiment de dragons légers commandé par le colonel Granville Elliot. Nommé caporal deux ans plus tard, il participa à la Guerre de 7 ans. Ce conflit, qui dura de 1756 à 1763, fut une véritable guerre mondiale qui se déroula sur plusieurs continents, opposant la France à une coalition réunissant l’Angleterre, la Prusse, l’Autriche et la Russie.

Bon militaire, il exerça le métier des armes avec bravoure. À la bataille d’Emsdorff, il réussit à s’emparer d’un drapeau des troupes françaises. À Warbourg, avec cinq compagnons, il se lança au secours du duc de Brunswick tombé de cheval. Après de bons et loyaux services, Philip Astley termina la guerre avec le grade de sergent major. Pour le récompenser, le Major William Esquine, qui commandait le régiment, lui offrit un cheval du nom de Gibraltar.

Puis, il se maria avec Martha Mary Patty Jones à Londres, le 8 juillet 1765, à l’église de St. George, à Hanover Square, et quitta l’armée le 21 juin 1766. Démobilisé, Philip Astley décida de se consacrer à la voltige équestre. Il travailla sous l’égide de Thomas Johnson. En 1767, naissait son fils John Philip Conway Astley. Devenu père de famille, il décida de faire cavalier seul.

À Londres, en avril 1768, Philip Astley loua le New Springs Gardens, dans Chelsea, sur la rive gauche de la Tamise. Le matin, il donnait des cours dans son école d’équitation, et l’après-midi, un spectacle équestre. Après avoir paradé en uniforme sur son cheval à l’extrémité sud du pont de Westminster, il entrainait les badauds vers sa "riding school". La représentation se résumait à une vingtaine d’attitudes à cheval, de la voltige et une martiale démonstration de maniement de sabre, et ensuite, il passait le chapeau auprès de son honorable assemblée. La première cavalerie était composée de Gilbraltar et de son poney du nom de Billy, the Little Military Horse.

Toujours dans la capitale, il s’installa ensuite à Lambeth, dans un terrain entouré de pieux et de cordes, le Glover’s Halfpenny Hatch, entre Blackfriars et le pont de Westminster. Rapidement, Philip Astley prit conscience que ses exercices de voltige ne suffisaient pas pour un spectacle digne de ce nom, d’autant qu’il n’était pas le seul à pratiquer cet art, notamment Wolton qui était devenu un sérieux concurrent.

Pour étoffer ses représentations, il fit appel à des artistes pratiquant des disciplines différentes comme des funambules, acrobates et comiques. Dès 1769, costumé en Punch, le Polichinelle anglais, le danseur de corde Fortunelly enrichit considérablement le spectacle. C’est ainsi que le concept du cirque moderne venait d’être créé.

En 1770, Philip Astley fit construire son Amphitheatre Riding House, sur un autre terrain, au croisement de Stangate Street et de Westminster Bridge Road. La façade était en bois ainsi que les gradins recouverts d’un toit en toile. La piste circulaire de 19,50 mètres de diamètre, recouverte de sciure de bois, était à ciel ouvert. Pour les numéros d’acrobatie, on installait un plateau en bois ou un tapis à même le sol. Le prix des places assises était d’un shilling, et de six pence pour les spectateurs qui restaient debout. L’accompagnement musical était assuré par Madame Astley en personne qui battait du tambour. Quelque temps plus tard, la formation fut augmentée d’un joueur de fifre. Ce fut le premier orchestre de Cirque.

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En 1774, il retourna à Paris, dans le manège de l’ambassade du Roi de Sardaigne. Cette fois, son fils John, âgé de six ans, participa au spectacle. En octobre, Philip se produisit à Leeds, puis à Edimbourg jusqu’en janvier de l’année suivante. Infatiguable, il publia un ouvrage sur l’équitation intitulé The Modern Riding Master, puis à la fin de la saison, innova avec une pyramide à quatre personnes sur trois chevaux, intitulée A journey to Paris.

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Retour à Londres en 1776, avec un décor représentant le temple de Minerve. Puis, Astley entreprit de se produire dans d’autres villes comme Northampton en décembre, à Derby en février 1777, ou Liverpool en janvier 1778. Sur les affiches, le jeune John Astley était annoncé âgé de cinq ans, alors qu’en réalité, il en avait le double.

Les affaires étant prospères, à la fin de l’année suivante, il fit ériger son premier bâtiment en bois couvert à Westminster Bridge. Le moment était venu de délaisser les exercices de voltige pour se consacrer à la direction et la régie de son amphithéâtre. Alors, Astley théâtralisa son spectacle en présentant une pantomime intitulée La mort du capitaine Cook. À peine créé, le nouveau cirque était né.

Au fil des années,  après plusieurs voyages en France et dans de nombreuses grandes villes de Grande-Bretagne, les affaires devinrent  cependant plus difficiles, et Astley changea plusieurs fois le nom de son établissement : Olympic Saloon, Astley’s Middelsex Amphitheatre et Astley Theatre. Finalement, Philip Astley vendit son établissement à Robert Ellinston en 1813.

Il retourna à Paris, rue du Faubourg du Temple, où il décèda le 20 octobre 1814. Il fut inhumé au cimetière du Père Lachaise. Son fils John, continua de diriger l’amphithéâtre londonien, et sept ans plus tard, le 19 ctobre 1821, mourut, comme son père, dans la même maison à Paris.

Personnalité exceptionnelle, sergent-major de cavalerie, voltigeur équestre, maître de manège, entrepreneur de spectacles, Philip Astley reste le créateur incontesté du spectacle de cirque.

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Commentaires
J
Merci Magali 😘
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M
Cet article est très intéressant, merci Jacqueline.
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