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L'arche de Jackie
18 avril 2021

Dimanche 18 avril - avec un parfum de garrigue et le chant des cigales 🦗

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Nous fêtons les Parfait, Ursmar !

Saint Parfait de Cordoue, prêtre et martyr mort à Cordoue en 850. Ce prêtre catholique vivait à Cordoue, du temps où l'Espagne était gouvernée par un calife musulman. Il est prié d'exposer les différences entre la Bible et le Coran et se soumet à l'exercice avec brio.

Ses interlocuteurs affectent d'être satisfaits mais quelques jours plus tard le font arrêter pour blasphème. Il est décapité le 18 avril 850. C'est le début d'une vague de persécutions qui s'étendra sur dix ans. Saint Parfait est enseveli en l'église Saint-Aciscle.

Saint Ursmar, évêque, confesseur à Lobbes et bénédictin, mort en 713. Le prénom Ursmar vient du mot "ursus" qui signifie "ours" et du mot "mare" qui signifie "mer". (étymologie latine).

🖋 Le dicton du jour : "Avril pluvieux, mai venteux, font an fécond et bienfaiteux"

📕 La citation du jour : "Ne pleure pas parce que c'est fini , mais souris parce que c'est arrivé." Dr. Seuss

 Cela s’est passé un 18 avril  :

18 avril 1974 - décès de Marcel Pagnol (écrivain et cinéaste français)

Marcel Pagnol naît à Aubagne le 28 février 1895. Fils d'un instituteur fermement laïque et d'une mère couturière, il entreprend de brillantes études et se consacrera, dès le lycée, à ses deux passions : les femmes et l'écriture. Il publie quelques poèmes dans la revue Massilia.

En 1914, à peine âgé de 15 ans, il perd sa mère, avec qui il entretenait une relation fusionnelle. La même année, il créé avec quelques amis la revue Fortunio, qui deviendra Les cahiers du sud. Réformé de l'armée suite à la faiblesse de sa constitution, il obtient, en 1915, une licence ès lettres et littérature vivante en anglais.

Il obtient alors différents postes de répétiteurs qui le mèneront jusqu'à Paris. Il décide alors de prendre congé de l'éducation nationale afin de se consacrer à l'art littéraire et au théâtre. Après un vaudeville écrit avec son ami Paul Nivoix, il s'attaque à une critique plus acerbe dans "Les Marchands de Gloire, en 1924. Le succès critique est à la hauteur de l'échec public, et la pièce sera finalement un four. Il persiste néanmoins, et entre une vie dissolue menée au rythme des soirées entres écrivains, des verres d'absynthe et des femmes, il écrit "Topaze" : la pièce sera un triomphe. Fort d'une nouvelle notoriété, il décide, contre l'avis de tous, d'écrire une pièce se déroulant dans sa région de coeur, et crée "Marius", l'histoire d'un jeune marseillais attiré par le large : le casting réuni Orane Demazis,  Charpin et Raimu. Le triomphe sera gigantesque.

En 1926, après avoir assisté à Londres à une projection de "Broadway Melodies", un des premiers films parlant, il décide de se consacrer au cinéma, devenu parlant, y voyant le droit et le devoir des auteurs dramatiques. Un choix qui dérange : l'auteur est pendant plusieurs années au centre de critiques féroces, en réponse à ses nouvelles convictions. Par des critiques très dures, les artistes du cinéma muet lui font comprendre qu'ils ne l'ont pas attendus pour apprendre leur métier. Les auteurs de théâtre le considèrent eux comme un traître.

Marcel Pagnol s'obstine et décide d'apprendre le métier par lui-même, jugeant que personne ne le connaît encore puisque personne ne l'a fait. En 1932, il se rapproche des studios Paramount afin d'y apprendre toutes les facettes du milieu. Il supervise ainsi l'adaptation cinématographique de "Mariusen 1931, réalisée par Alexandre Korda et reprenant l'intégralité du casting original. Le public lui donnera raison, et fera un triomphe à Marius, puis à ses suites, "Fannyde Marc Allégret en 1932 et "César", qu'il réalise lui même en 1936.

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En 1932, Pagnol crée ses propres studios, afin de diriger totalement son tournage, et fonde une cité du cinéma. Passionné de science, il s'intéresse tout autant au domaine artistique qu'au domaine scientifique, et développe lui même les pellicules de ses films dans la région de Marseille, un "Hollywood provençal" comme il le nommait lui même.

Si la "cité du cinéma" qu'il a rêvé ne prendra jamais véritablement son essor, Pagnol travaille néanmoins avec une vraie vision du cinéma : pour lui, l'auteur est à la base de tout, et le dialogue est roi. Très soucieux de la qualité du son, il se tient souvent dans la pièce voisine du plateau pendant le tournage afin de se concentrer sur la netteté du texte. Adaptant souvent ses pièces, il lui est reproché de faire du théâtre filmé, ce que le réalisateur nie fermement.

C'est en revanche un directeur d'acteur respecté : il met en scène Charpin, Oranne Demazis (avec qui il aura un fils), Fernandel, et surtout Raimu qu'il considère comme le plus grand acteur du monde et à qui il offre "La femme du boulanger".

En bon Provençal, Marcel Pagnol respecte les traditions : les tournages sont souvent interrompus ou reportés en fonction de la prolongation d'une partie de boules, et l'auteur n'abandonnera jamais sa traditionnelle sieste, qu'il fera tout au long de sa vie. Qualifié de "menteur de charme" par Fernandel, il interprète lui même tous ses personnages lors de l'écriture. Lors du tournage du "Schpountz", leur sommet commun dont il écrit les dialogues au jour le jour, il se dispute avec Fernandel, qui le trouve fainéant : ils se fâcheront définitivement.

En 1941, Pagnol renonce à "La Prière aux étoiles", un de ses scénarii les plus personnels, ne souhaitant pas travailler sous l'occupant allemand. Il garde néanmoins toute son équipe, et ouvre dans sa propriété une culture d'œillets, ce qui vaudra à Raimu le bon mot : "Si Pagnol se lance dans les oeillets, je n'ai plus qu'à ouvrir un bar à Marseille".

C'est à cette époque qu'il rencontre Jacqueline Bouvier qui deviendra sa femme en 1951. Il lui écrira "Manon des Sources", elle restera sa compagne jusqu'à la fin.

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En 1947, il est reçu à l'Académie Française. En 1954, sa fille Estelle meurt subitement, à l'âge de 4 ans. Il ne s'en remettra jamais, et renoncera au cinéma peu de temps après.

Reconnu comme l'un des grands du cinéma français, il est président du Festival de Cannes 1960. Souvent considéré comme un auteur local, il s'en défend : ses thèmes, même si ils mettent en scène des Méridionaux la plupart du temps, sont au contraire des sujets universels, comme l'amour familial ou le sens de l'honneur.

Courtisé par Hollywood, il est un des seuls (avec Fernandel) à s'y être toujours refusé. C'est peu dire que Marcel Pagnol n'est pas un grand voyageur : l'auteur n'a jamais pris l'avion de sa vie, et était au supplice lorsqu'il prenait le bateau pour se rendre en Corse chez son ami Tino Rossi !

En 1955, il reviendra un certain temps sur scène avant de se consacrer à la rédaction de ses souvenirs, qui le feront connaître du monde entier. Sa dernière grande passion sera le masque de fer, auquel il consacrera deux livres.

Après un bref retour au théâtre, il va se lancer dans l'écriture de ses « Souvenirs d'enfance ». Une œuvre qui compte notamment "La Gloire de mon père" et "Le Château de ma mère". En 1962, il publie enfin "L'Eau des collines", un roman en deux parties avec "Jean de Florette" et "Manon des Sources".

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Qualifié de théâtre filmé, son cinéma est depuis reconnu par tous : Roberto Rossellini a ainsi déclaré "Le père du néoréalisme au cinéma, ce n'est pas moi, c'est toi. Si je n'avais pas vu "La fille du puisatier" , je n'aurais jamais tourné "Rome ville ouverte". Les réalisateurs modernes lui rendent également hommage, Steven Spielberg lui attribuant la puissance de Frank Capra, John Ford et François Truffaut réunis.

En 1974, le plus Marseillais des Parisiens meurt dans la capitale. Il est enterré au cimetière de La Treille, près de Camoins-les-Bains, dans les collines provençales de son enfance, auprès de sa mère et de sa dernière fille, Estelle. Sa tombe porte l'inscription : "Il a aimé les sources, ses amis, sa femme".

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Pagnol fait partie de ces écrivains et cinéastes que j’aime tout simplement parce qu’ils m’ont fait rêver depuis l’enfance ! Encore actuellement, je continue à respirer ce parfum et ces odes à la Provence, à la nature, aux hommes et aux femmes avec leurs histoires et leurs émotions sans m’en lasser ! 

J’ai depuis quelques années la volonté de réunir les chefs-d'œuvre de Pagnol remasterisés avec bonheur par son petit-fils (mais le prix de ces dvd rend la tâche plus difficile que je ne le voudrais) et c’est donc lentement,  mais sûrement,  que je réunis ses films ! Quel bonheur de revoir "Naïs", "La fille du puisatier", "Manon des Sources", la trilogie ! J’espère pouvoir m’acheter "Regain" et "Angèle" comme d’autres autres films... j’ai bien sûr lu également ses romans !

Bien sûr avec le recul, certaines histoires semblent plus vieillottes que dans mes souvenirs ! Mais qu’importe ! Elles m’emportent vers la garrigue où j’ai aimé passé des étés d’enfance entre Nîmes et Aix-en-Provence...

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