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L'arche de Jackie
9 mai 2020

samedi 9 mai - un chef d'oeuvre du cinéma français !

mai

nous fêtons les Caroline, Karoline, Pacôme!

Bienheureuse Caroline Gerardhinger, fondatrice de la Congrégation des Pauvres Soeurs des Ecoles de Notre-Dame à Munich, morte en 1879.
Le prénom Caroline vient du mot "karl" qui signifie "fort" (étymologie germanique) et avant de devenir un prénom à part entière, il constituait autrefois un diminutif affectueux du prénom Carole.
Saint Pacôme le Grand, Fondateur du cénobitisme chrétien, mort en 346.

  • Brouillard de mai et chaleur de juin, amènent la moisson à point.

cela s'est passé un 9 mai : et voici un des films qui aura fait pleurer dans chaque maison en découvrant cette petite fille qui allait devenir une actrice reconnue sans jamais perdre ce regard toujours un peu fragile et tendre
9 mai 1952 - Le film "Jeux interdits" de René Clément, et basé sur un roman de François Boyer sort en salles.

Résumé : Juin 1940, dans le centre de la France, les parents et le chiot de la petite Paulette sont mitraillés par un avion allemand. Terrorisée, la jeune orpheline se réfugie au bord d'un ruisseau, serrant contre elle le cadavre de son chien, avant d'être recueillie par un jeune garçon de dix ans, Michel Dollé. Ce dernier l'amène à la ferme de ses parents, qui daignent l'accueillir afin de prouver à leurs voisins qu'ils sont capables d'accomplir une bonne action
Avec Brigitte Fossey, Georges Poujouly, Jacques Marin, Laurence Badie, Lucien Hubert, Suzanne Courtal, André Wasley, Amédée, Denise Péronne, Pierre Mervoee

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Le 9 mai 1952 sortait sur grand écran le film de René Clément Jeux interdits. Écrit par Pierre Bost et Jean Aurenche, le film est inspiré d'un roman de François Boyer intitulé "Les Jeux inconnus".
René Clément raconte ici la genèse du film et la spécificité du tournage avec des enfants. Pour lui, ce film est un "film de combat", très différent de ses autres films, qui se place du point de vue des enfants, les deux personnages principaux du film.

L'action se déroule pendant l'exode de 1940 en France. Un convoi de civils est mitraillé. Paulette, 5 ans, perd ses parents et se met à errer seule dans la campagne avec son petit chien mort dans ses bras. Elle rencontre bientôt un garçon de 10 ans prénommé Michel. Il l'emmène vivre dans la ferme de ses parents où la petite est recueillie...
En 1967, René Clément et Brigitte Fossey évoquent leur complicité sur le tournage de "Jeux interdits". René Clément explique la "méthode" qu'il utilisait pour faire pleurer Brigitte, alors âgée de 5 ans.

Les deux enfants sont joués par Georges Poujouly (Michel Dollé) et Brigitte Fossey (Paulette). 
"La première scène que j'ai tournée, c'était la rencontre avec Georges Poujouly (qui joue Michel), se rappelle Brigitte Fossey. Je me souviens de ses premières phrases. Il me demandait : T'es parisienne, toi ? Et je lui disais : Oui, et toi ? Et il répondait, tristement : Non." La petite comédienne qui vivait à Tourcoing, dans le Nord, ne comprenait pas "pourquoi il était triste de ne pas être parisien".

Une annonce dans le journal
Fille de cinéphiles, la petite Brigitte avait décroché le rôle grâce à une annonce dans le journal. "Mes parents avaient vu "La Bataille du rail", qui était un des grands films français, et ils ont accepté parce que ça devait être un court-métrage et que je devais jouer pendant les vacances." Sur les conseils de son ami réalisateur Jacques Tati, René Clément décide finalement de faire de cette adaptation du roman de François Boyer un long-métrage. Après d'intenses négociations, les parents de Brigitte consentent à ce tournage rallongé. Ils joueront même ses propres parents, tués dès les premières scènes.
La fillette se retrouve alors seule avec, dans les bras, le cadavre de son petit chien Jock, qu'elle refuse de lâcher. Et comme dans le film, elle s'y attache. "Quand les propriétaires sont venus le chercher après le tournage, je ne voulais pas qu'il parte."

Un prix d'interprétation à Venise !
Plus de 60 ans après, la comédienne se rappelle très bien le visionnage des premiers rushes : "Ils m'ont fait rire, rire... Le lendemain, j'étais totalement déconcentrée. René Clément m'a dit Brigitte, c'est fini, tu n'iras plus voir les rushes. Et c'était beaucoup mieux." "Très admirative du talent" du réalisateur, Brigitte Fossey se souvient qu'il les "dirigeait comme des adultes". "Il était très dur avec Georges Poujouly, très exigeant quand Georges ne donnait pas tout ce qu'il attendait." Avec elle, il se montre plus doux, mais "très précis" : "Il me disait : Pleure davantage, je ne vois pas assez de larmes dans tes yeux. Je lui disais : Ça va venir, monsieur Clément'", imite-t-elle d'une petite voix.
La jeune comédienne sera "très impressionnée" en voyant le film, "projeté dans un univers de guerre". "J'étais très émue, d'autant que je devais quitter Georges Poujouly", devenu un ami. Elle ne le reverra que des années plus tard, une fois adulte.
Refusé par le Festival de Cannes, le film obtint le grand prix indépendant de la critique puis l'oscar du meilleur film étranger. Brigitte Fossey reçut le prix d'interprétation féminine au Festival de Venise. À 5 ans ! Le succès fut délicat à gérer pour la fillette : "Je suis entrée dans la vie professionnelle, j'ai connu l'intrusion des journalistes, les obligations... J'ai voulu fuir ce monde, retourner à l'école." Elle reviendra devant la caméra quatre ans plus tard, et poursuivra une longue carrière dans le cinéma puis à la télévision et au théâtre.

Aujourd'hui, quand elle revoit le film qui la projeta sur le devant de la scène, elle s'avoue "bouleversée" : "Je revois ces enfants. J'ai envie de prendre cette petite fille dans les bras, de la consoler. Cette enfant, c'est à la fois moi et pas tout à fait moi."

L'année de sa sortie, ce drame remporte un succès considérable en France mais également dans le monde entier. Il reçoit une multitude de prix tels l'Oscar du meilleur film étranger et le Lion d'or à la Mostra de Venise.

Reportage diffusé au 12/13 de France 3, le 22 juillet 2014 sur le film de René Clément et la restauration chez Digimage Classics .

Et puis le film c'est aussi une musique

La bande originale du film n'est pas étrangère à la charge émotionnelle ressentie par les spectateurs. Le thème principal, joué à la guitare, est de Narciso Yepes. L'artiste raconte cette aventure, il confie avoir regardé le film 32 fois avant de trouver un thème musical qui dialogue avec les personnages. Il interprète ensuite un air andalou à la guitare.

coeur battant

 

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