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L'arche de Jackie
22 juillet 2020

mercredi 22 juillet - l'adieu d'un réalisateur mythique des "choses de notre vie"...

juillet

nous fêtons les Madeleine, Marie-Madeleine, Magali !
bouquetoffert

Sainte Marie de Magdala, disciple du Christ. Marie-Madeleine assista à la mort de Jésus, participa à sa mise au tombeau et c'est elle qui découvrit deux jours plus tard que le tombeau était vide.. C'est elle également qui fut la première à rencontrer Jésus après sa résurrection.
Le prénom Marie signifie "aimée" (étymologie hébraïque) et Madeleine vient de "Magdala" qui est le nom du village natal de Sainte Marie-Madeleine.

  • Pour la sainte Madeleine, la noisette est pleine, le raisin coloré, le blé ferme.

cela s'est passé un 22 juillet : un de nos réalisateurs préférés et des films mythiques que nous regardons sans jamais nous en lasser
22 juillet 2000 - Naissance de Claude Sautet, scénariste-réalisateur
Claude Sautet est né le 23 février 1924 à Montrouge (Hauts-de-Seine).

sautet

Il est très tôt été attiré par l'art sous toutes ses formes (sculpture, peinture, comédie, musique, etc.). Jeune homme, Claude Sautet décide d'exercer un métier dans ce domaine. Il est d'ailleurs quelque temps critique musical pour le journal Combat. Son goût pour le cinéma, il le cultive aux côtés de sa grand-mère.

Après un passage à l'École des Arts Décoratifs en section sculpture, il entre à l'IDHEC (la FEMIS actuelle), dont il est diplômé en 1949. Il réalise l'année suivante son unique court métrage, "Nous n'irons plus au bois", contenant déjà la figure du trio amoureux, qui connaîtra dans son oeuvre de multiples variations.

Exceptée une expérience avec Claude Autant-Lara (septième assistant sur "Occupe-toi d'Amélie" en 1949), Claude Sautet ne débute sa carrière dans le cinéma qu'en 1955, avec "Bonjour sourire", une comédie avec Jean Carmet, Annie Cordy et Louis de Funès. Mais ce premier film passe inaperçu, et il lui faudra attendre 1960 et "Classe tous risques" pour être reconnu comme un metteur en scène important dans le cinéma français, alors en pleine Nouvelle Vague.
Souvent qualifié de cinéaste-sociologue de la petite et moyenne bourgeoisie française des années 1970, Claude Sautet est avant tout un peintre des passions humaines.
En 1958, Lino Ventura, avec qui Claude Sautet nouera une profonde amitié, le convainc de passer à la réalisation en adaptant un roman de José Giovanni, "Classe tous risques", dont il tiendra le rôle principal.
Dans ce polar à la française, nourri de la grammaire formelle des films noirs américains, l'acteur incarne avec son intensité physique particulière un ancien caïd aux abois, au verbe rare et à la sentimentalité fruste. Malgré la qualité de sa mise en scène, le film n'a pas de succès. Ce film marque la rencontre de Jean-Paul Belmondo, auréolé de son succès dans "A bout de souffle" et Lion Ventura, pour qui Sautet avait écrit (avec Jean Redon et Frédéric Dard) "Le fauve est lâché" (Maurice Labro, 1959). Le public et la critique sont au rendez-vous, et célèbrent Sautet.

Les deux hommes se retrouvent en 1964 pour un deuxième long métrage, "L'Arme à gauche", un film d'aventure que Sautet conçoit plus comme un exercice de style. "L'arme à gauche" fut un nouvel échec commercial qui le plongea dans une période de doute douloureuse, mais féconde. Il en ressortira grandi.Claude Sautet, craignant de s'enfermer dans le cinéma d'action, abandonne les tournages et revient à son premier métier d'arrangeur de scénarios.

En 1969, une nouvelle rencontre va décider de son retour à la réalisation : Jean-Loup Dabadie, alors journaliste, lui soumet pour avis un scénario qu'il a écrit d'après un roman de Paul Guimard, "Les Choses de la vie". Cette lecture enthousiasme Claude Sautet.
Aidé de Jean-Loup Dabadie au scénario, Claude Sautet impose sa patte si caractéristique, faite d'attention méticuleuse aux détails, d'intrigues ciselées et de personnages forts. Il entame alors sa période la plus riche avec "Les choses de la vie" (1969).

Sautet enchaîne ensuite cinq films parmi les plus aboutis de son auteur : "Max et les ferrailleurs" (1971), "César et Rosalie" (1972), "Vincent, François, Paul et les autres" (1974), "Mado" (1976) et "Une histoire simple" (1978).

Durant les années 1950, Claude Sautet est assistant-réalisateur sur des long métrages, parmi lesquels "Le Dos au mur" d'Édouard Molinaro (1957). Durant cette période faste, Claude Sautet ne se pas contente de mettre en scène.
C'est par son talent de scénariste qu'il se fait connaître dans la profession. Fidèle à sa réputation de "script-doctor" (il dépanne les scénaristes en mal d'inspiration). Claude Sautet devient selon l'expression de François Truffaut un "ressemeleur de scénarios", appelé pour réécrire des scénarios en difficulté, dont il sait repérer les failles ou étoffer les personnages.
Il est ainsi collaboré à "Peau de banane" (Marcel Ophuls, 1963), "Echappement libre" (Jean Becker, 1964), "La vie de château" (1965), "Borsalino" de Jacques Deray (1970) et plus tard à "Mon ami le traître" de José Giovanni (1988). Ses talents de scénariste trouvent dans "Les yeux sans visage" de Georges Franju (1959), l'occasion de se déployer et de réaliser des prouesses.

Malgré le succès, Claude Sautet a l'impression d'être prisonnier de son esthétique. Il cherche un second souffle. Il le trouve le temps d'un film, "Un mauvais fils" (1980), dans lequel il réunit Patrick Dewaere et Jacques Dufilho. Nimbé de la musique de Philippe Sarde, le film permet à Sautet de s'écarter de l'univers de ses précédentes réalisations. Un univers qu'il réintègre avec "Garçon !" avec Yves Montand et Jacques Villeret (1983), une oeuvre que le metteur en scène avoue ne pas beaucoup apprécier. Sautet aurait-il signé le film de trop ? Le réalisateur le croit et doute, une fois encore. Conscient d'une sorte de décrochage de son cinéma par rapport à l'air du temps, d'un essoufflement de son inspiration, il ne va pas tourner pendant quatre ans. Cette crise donne naissance à une autre période de son oeuvre, qui voit son style s'épurer, se dépouiller, aller vers plus d'abstraction.

Sautet fait alors la connaissance de Jacques Fieschi, remarqué pour son travail sur "Police" (1985) de Maurice Pialat. Le scénariste insuffle un vent frais au cinéma de maître qui se croyait trop vieux, usé. Ragaillardi, il réalise "Quelques jours avec moi" avec Daniel Auteuil et Sandrine Bonnaire (1988) et "Un coeur en hiver" toujours avec Auteuil et Emmanuelle Béard et André Dussolier (1992).

En 1995, Claude Sautet met en scène "Nelly et Monsieur Arnaud", qui fait figure de film-testament. Cheveux blancs, barbe taillée, Michel Serrault y apparaît comme un double du réalisateur. La mélancolie et la retenue de Monsieur Arnaud sont celles d'un Sautet qui a baissé le masque, n'ayant plus honte d'exposer ses propres démons au grand jour. "Nelly & Monsieur Arnaud" parachève l'oeuvre du cinéaste et apparaît comme son testament.

Témoin des années soixante-dix, filmant l'émotion et le non-dit comme nul autre, préférant raconter la vie simple des gens, avec ses doutes, ses crises humaines, ses relations croisées entre générations plutôt que la violence gratuite, Claude Sautet meurt le 22 juillet 2000, à 76 ans, d'une longue maladie... Depuis plus de quarante ans, il promenait son regard bleu sur notre société en homme discret et élégant.

Merci Monsieur Sautet pour tout le bonheur simple de vos films, proches de nous, de nos angoisses, de nos joies, de nos doutes ! nous ne nous lassons jamais de regarder vos films dont les dialogues, l'atmosphère, les personnages, les lieux sont autant de petits cailloux qui nous mènent ou nous ramènent à notre vie... à notre histoire ! coeur battant

et des pépites... coups de coeur coeur battantcoeur battantcoeur battant

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