Lundi 3 août - et Colette disparaît...
Nous fêtons les Lydie, Lydia, Lydiane , Salomé !
Sainte Lydie, marchande de pourpre convertie par Saint Paul au 1er siècle de notre ère. Le prénom Lydie vient du nom d'une province d'Asie mineure, "Lydia ".
"Tels les trois premiers jours d'août, tel le temps de l'automne."
Cela s'est passé un 3 août :
3 août 1954 : Décès de la romancière française Colette
Colette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est née à Saint-Sauveur-en-Puisaye le 28 janvier 1873. Elle passe une enfance heureuse en Bourgogne auprès de sa mère athée et féministe, et lit des grands classiques de littérature.
À la fin de son adolescence, elle rencontre Henry Gauthier-Villars, dit Willy, avec qui elle se marie le 15 mai 1893. Ils déménagent à Paris. Grâce à lui, Colette découvre les cercles littéraires de la capitale. Willy, qui est très friand de littérature, va utiliser Colette pour qu’elle écrive des romans qu’il signe de sa main. Elle est donc « prête-plume » de son mari. C’est ainsi qu’est née la collection des Claudine, tous issus de l’imagination de Colette, mais signés par Willy. Elle s’inspire beaucoup de sa vie pour écrire ces romans d’un nouveau genre. Mais Colette, entre les tromperies de son mari et cette utilisation abusive de son talent, décide de publier son premier livre Dialogues de bêtes en 1905 sous son nom, Colette Willy.
La libération
Elle entame ensuite une carrière au music-hall en présentant des spectacles pantomimes, très osés pour l’époque. Elle divorce de Willy en 1906 et entame plusieurs liaisons avec des femmes (Mathilde de Morny, Nathalie Clifford Barney ou encore la marquise de Belbeuf). Elle profite de ces années de libération pour publier plusieurs ouvrages, comme La Vagabonde, L’envers du music-hall ou En tournée. Elle rencontre ensuite son second mari, Henry de Jouvenel. De cette union naît sa fille unique, Colette Renée de Jouvenel. Mais son mari la trompe, et lors de ses absences, elle décide d’initier son beau-fils, Bertrand de Jouvenel, à l’amour. Ce dernier n’a alors que 17 ans lorsque leur relation commence. Cet épisode de sa vie a inspiré son roman Le Blé en herbe. Elle divorce d’Henry de Jouvenel en 1923. Elle fait la rencontre de Léopold Marchand, un grand scénariste de théâtre de l’entre-deux guerres. Ils adaptent ensemble deux romans de Colette, Chéri et La Vagabonde, au théâtre. En 1925, elle fait la connaissance de son troisième et dernier mari, Maurice Goudeket.
Ses dernières années au sommet
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Colette continue d’écrire, tout en se rendant chez sa fille en Corrèze et en protégeant son mari de la Gestapo. En 1945, elle est élue à l’unanimité à l’Académie Goncourt (il n’y avait que Judith Gautier qui avait eu ce privilège en tant que femme en 1910). Elle en devient la première femme présidente en 1949, ce qui est là aussi une grande première. Ses œuvres sont publiées en quinze volumes, elle devient l’écrivaine la plus photographiée du XXème siècle et elle joue son propre rôle dans le documentaire Colette. En 1953, elle devient grand officier de la Légion d’honneur. Elle passe la fin de ses jours auprès de son mari, affaiblie par son arthrose, et décède le 3 août 1954. Sa tombe se trouve au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Colette vouait un amour indéfectible aux chats. Dans sa vie comme dans son œuvre ils tenaient une place essentielle. Dès sa naissance, elle était entourée de ces fidèles boules de poils. Partez à la découverte de la maison de son enfance, à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l'Yonne dans laquelle les félins étaient considérés comme des êtres à part entière...