Vendredi 25 septembre - des "Indes Galantes" à "Frère Jacques"... 🎼
Nous fêtons les Aurélie, Cléophas, Firmin, Hermann, Solène, Solena !
Bienheureux Hermann Contract mort en 1054. Bien que lourdement handicapé, cet homme pieux était savant dans bien des domaines (mathématiques, astronomie, histoire..) et inventa un astrolabe, une machine à calculer et plusieurs instruments de musique. Il était également poète et composa plusieurs hymnes à la Vierge Marie, parmi lesquels le célèbre "Salve Regina".
Saint Solenn, évêque de Chartres et conseiller de Clovis, mort vers 533.
Cependant on peut aussi fêter les Solène à la date du 17 octobre, en le rattachant au prénom Soline, en l'honneur de Sainte Soline, une vierge morte en martyre vers 290.
- A la saint Firmin, l’hiver est en chemin.
Cela s’est passé un 25 septembre :
25 septembre 1683 - naissance de Jean-Philippe Rameau (compositeur français)
Jean-Philippe Rameau est un compositeur et théoricien français de la fin de la période baroque et du début du classicisme dont il symbolise l’apogée. Premier théoricien de l’harmonie classique, il s’impose comme une référence. Son art se déploie principalement dans des œuvres lyriques, en particulier le genre de l’opéra-ballet, et dans la musique pour clavecin.
Jean-Philippe Rameau est né le 25 septembre à Dijon. Son père, Jean Rameau est organiste à la collégiale Saint-Étienne, à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon et à Notre-Dame. Il est peut-être le premier professeur de musique de Jean-Philippe.
Rameau fait ses études au collège jésuite des Godrans mais n’y excelle pas, il décide alors de se consacrer à la musique. A 18 ans, il se rend en Italie pour parfaire son éducation musicale. Il est ensuite nommé organiste à Avignon, puis à Clermont-Ferrand et compose ses premières cantates. En 1706, Rameau arrive à Paris où il est organiste chez les Jésuites, et étudie l’orgue avec Louis Marchand (conccurrent de François Couperin) ; il commence à publier des œuvres pour clavecin. Il prend en charge des fonctions d'organistes, il compose des motets (musique sacrée) et des cantates profanes, puis il retourne à Paris où il s’installe en 1722. La même année, il publie son ouvrage théorique majeur, le Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels. De façon très novatrice, il présente la musique comme une science et affirme que le principe naturel de la musique réside dans l’harmonie.
En 1726 il épouse Marie-Louise Mangot. Il tient les orgues du Noviciat des Jésuites à Sainte-Croix de la Bretonnerie jusqu'en 1738. Son fils Claude naît en 1727, vers la même année, il est présenté au riche mécène et fermier général Le Riche de la Pouplinière. Rameau dirige son orchestre à partie de 1731 ; donne des leçons de musique à Madame de la Pouplinière et loge de 1746 à 1752 dans son hôtel particulier. Il y rencontre l'abbé Pellegrin et Voltaire qui deviennent ses premiers librettistes.
La carrière lyrique de Rameau débute seulement en 1733, alors âgé de 50 ans. Il crée Hippolyte et Aricie, Les Indes galantes, Castor et Pollux. En 1745, il s’illustre à nouveau avec* La Princesse de Navarre* et quatre autres œuvres lyriques ; il devient le musicien officiel de la Cour (compositeur du Cabinet du Roi). Rameau continuera à composer jusqu’à sa mort, à Paris, le 12 septembre 1764.
Il est inhumé à Saint-Eustache avant d'avoir pu créer Les Boréades. Sa fille Marie-Louise est une religieuse visitandine, Marie-Alexandrine, épouse un certain François de Gaultier.
Il serait l’auteur de “Frère Jacques”, l'un des plus célèbres canons que tout le monde a appris à chanter dans son enfance, aurait été composé par le non moins célèbre Jean-Philippe Rameau. C'est ce qu'a découvert la musicologue Sylvie Bouissou, spécialiste du compositeur.
S'il y a bien une chanson que tout le monde connaît, c'est bien celle-là. Alors qu'il était communément admis que Frère Jacques était une chanson populaire aux origines inconnues, la musicologue Syvie Bouissou affirme qu'il n'en est rien. Et la découverte est de taille puisque c'est à Jean-Philippe Rameau que l'ont doit ce canon illustre. Dans un article du journal La Croix, la chercheuse explique avoir réalisé une "véritable enquête policière avec son lot d'indices qui se sont recoupés jusqu'à devenir des preuves ". Sylvie Bouissou, auteure d'une biographie du compositeur parue en début d'année chez Fayard, en est arrivé à la conclusion suivante: "je peux affirmer que Rameau est bien l'auteur de Frère Jacques ".
Dans l'article d'Emmanuelle Giulani, la musicologue raconte avoir commencé ses recherches avec la découverte à la BnF d'un manuscrit de 86 canons, dont Frère Jacques. La page de titre indique Rameau comme étant le père de la chanson, une mention écrite par l'avocat lillois Jacques Joseph Marie Decroix, mélomane et passionné par le compositeur né à Dijon.