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L'arche de Jackie
20 juillet 2019

La "bible" de toutes les cuisinières !

"Je sais cuisiner" de Ginette Mathiot
Plus de 7,5 millions d'exemplaires vendus à travers le monde et une réputation qui n'est plus à prouver... Voilà 87 ans que "Je sais cuisiner" de Ginette Mathiot fait partie des ouvrages de référence en matière de cuisine.

Mais qui était cette femme qui a inspiré, conseillé, aidé tant de cuisinières et de cuisiniers - amateurs ou non - depuis 1932 ! nous nous sommes posés la question et cela m'a donné envie d'en savoir plus !
j'ai reçu ma "bible" comme je l'appelle en 1988 !

Ginette MATHIOT (6)  (Réédition de décembre 1987)

ma mère avait la sienne depuis bien plus longtemps ! et l'autre jour, un jeune homme, en discutant cuisine lors d'un déjeuner entre collègues, a évoqué "Le Ginette Mathiot" et cela m'a fait sourire et plaisir à la fois ! un jeune (il doit avoir à peine 25 ans) qui connaît et surtout a pratiqué ce livre.... incroyable et merveilleux ! c'est bien sûr sa mère qui l'a conduit sur les traces de "Ginette" et lui a permis de réaliser quelques recettes étant enfant... n'est-ce pas magnifique de penser que cette femme qui devait être loin d'envisager le succès d son livre, a traversé les générations et continue à inspirer les cuisiniers que nous sommes au quotidien !

j'ai également le "Je sais faire les conserves" (sortie en 1948) qui a appartenu à ma mère

Source: Externe   (nouvelle édition de septembre 1960)

Source: Externe Ginette Mathiot gastronome française.

Geneviève Mathiot, dite "Ginette Mathiot", née le 23 mai 1907 dans le 14e arrondissement de Paris, est la fille d'un pasteur protestant, sa mère est alsacienne. Elle fait ses études secondaires au lycée Fénelon, à Paris, où elle a pour condisciple Simone Weil.
Sa famille ne l'autorise pas à entreprendre des études de médecine. Elle ne l'autorise pas non plus à se marier, les sept prétendants successifs n'étant pas protestants : "Si les gens qui se servent de mon livre, soupire-t-elle, savaient combien de larmes d'amour contrarié ont mouillé les fiches sur lesquelles j'écrivais mes recettes !"
Elle suit des cours de pédagogie en Sorbonne. Elle est élève de l'École normale d'enseignement ménager de la ville de Paris.

En 1930, l'éditeur Albin Michel souhaite publier un livre de cuisine prenant en compte la diététique. Il se rend au collège de jeunes filles Paul-Bert, situé juste en face de ses bureaux, rue Huyghens. On lui recommande une jeune enseignante, Hélène Delage. Celle-ci hésite devant l'ampleur de la tâche. Elle fait appel à Ginette Mathiot, 23 ans, une camarade de l'École normale.
Les parents de cette dernière, qui ne croient pas au succès, lui conseillent une cession définitive du manuscrit, plutôt qu'un pourcentage sur les ventes. Le forfait est donc fixé à 8 000 francs (l'équivalent de 4 572 euros en 2015), somme à partager entre les deux jeunes femmes.
Toutes les recettes sont testées par Ginette Mathiot ou par un de ses élèves. Hélène Delage ne participe pas au travail. Elle perçoit néanmoins sa part en tant qu'intermédiaire, et voit son nom porté en couverture du livre au côté de celui de Ginette Mathiot.

Source: Externe  "Je sais cuisiner" paraît le 1er août 1932, en 650 pages contenant "près de 2 000 recettes" (1 900 recettes exactement).

Après la Seconde Guerre mondiale, Robert Esmenard, le successeur d'Albin Michel, accorde à Ginette Mathiot un modeste pourcentage sur les ventes. Jusqu'en 1950, "Je sais cuisiner" porte les deux signatures.

En 1953, il paraît dans une "nouvelle édition revue par Ginette Mathiot", où le nom d'Hélène Delage ne figure plus.
En 1955, le livre est adapté pour la collection "Le Livre de poche", créée deux ans plus tôt. Intitulé "La Cuisine pour tous", il est ramené à 500 pages et 1 243 recettes.

Source: Externe


Ginette Mathiot écrit plus d'une trentaine de livres de cuisine. Elle poursuit une longue carrière dans l'Éducation nationale : elle était enseignante en arts ménagers et auteure de livres de cuisine française. Inspectrice générale de l'enseignement ménager, Ginette Mathiot non seulement inspecta régulièrement un certain nombre d'enseignantes de la Maison d'enfants de Sèvres mais encore facilita l'orientation d'élèves vers le professorat de la Ville de Paris dans des disciplines techniques ou artistiques.
Certains Anciens, garçons ou filles, qui bénéficièrent des cours de cuisine, en vigueur jusque dans les années soixante (avant que ces cours d'enseignement ménager ne soient remplacés par les cours de sciences "physique et chimie") se souviennent de son passage.

Fin janvier 1998, quelques mois avant sa mort, le tirage de "Je sais cuisiner" est de 2 443 129 exemplaires, tandis que les ventes de "La Cuisine pour tous" atteignent les 2 500 000 exemplaires. L'ensemble constitue à l'époque un "record absolu de diffusion pour un ouvrage français dont l'auteur est toujours vivant". Les ventes de cet ouvrage ont constitué un record dans l'histoire de l'édition française, tiré à plus de 5.000.000 d'exemplaires depuis 1932.

Ginette Mathiot meurt le 14 juin 1998, à 91 ans, dans le 13e arrondissement de Paris. En 2008, son best-seller cumule des ventes de 6,3 millions d'exemplaires dans le monde. Luc Rosenzweig explique "l'étonnante longévité" du livre par son "immense sérieux", son "refus de la cuisine paillettes […] qui nous mène bien loin des histrions médiatico-culinaires".

voici un petit diaporama inspiré par cette histoire des livres de cuisines ou, comme on le disait il y a maintenant bien longtemps, de l'enseignement ménager qui faisait partie de l'éducation des jeunes filles (et que ma mère a suivi parallèlement à sa formation de couturière) ! j'ai toujours aimé ces livres anciens qu'elle avait reçus de sa mère ou elle-même eus durant ses études ! quand on les regarde de près, on s'aperçoit qu'il y avait une grande modernité pour une époque lointaine ! bien sûr les équipements étaient moins sophistiqués mais les techniques et l'organisation de la maison, du jardin, de l'entretien intérieur et extérieur du foyer, de l'éducation des enfants, du savoir-faire et savoir-être... bref tout ce qui, à mon avis, serait bon à reprendre pour certains points pour bien vivre en famille et en société   mais bien sûr ce n'est que mon avis... et je le partage  

Source: Externe

http://www.kizoa.fr/Montage-Video/d2676 ... es-livres-à-savourer


le générique de l'émission culte de mon enfance... - "Art et magie de la cuisine"- Raymond Olivier et Catherine Langeais (musique "les oignons" de Sydney Bechet)

Source: Externe  j'avais même le jeu de société !

"Art et magie de la cuisine" est la première émission de télévision consacrée à la cuisine en France. En 1953, l'O.R.T.F. demande à Raymond Oliver, le chef du restaurant "Le Grand Véfour" à Paris, d’animer une émission avec une présentatrice des programmes (speakerine), Catherine Langeais . L'émission s'appellera "Art et magie de la cuisine" et durera quatorze ans.

Dans leur livre "Histoire de la télévision française", Jacques Mousseau et Christian Brochand disent à son propos : "Le succès est immédiat, d'autant qu'Oliver ne manque ni de talent culinaire ni de verve. Il fait de ses recettes provinciales des événements parisiens. Raymond Oliver aura inauguré une histoire d'amour entre la télévision et la cuisine, qui ne s'est jamais démentie au fil du temps".
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Commentaires
C
Ces livres sont de véritables pépites ! Je partage ton avis pour les cours ménagers.;)
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