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L'arche de Jackie
16 juillet 2020

jeudi 16 juillet - Livres jeunesse sous surveillance

juillet

nous fêtons les Carmel, Carmen ! (et une petite dédicace spéciale à Malou qui comprendra ! :coeur: )

Notre-Dame du mont Carmel. Le mont Carmel se trouve en Terre Sainte.

Cette fête de la Vierge est aussi celle de toutes les Carmen. Ce prénom très courant en Espagne a été immortalisé par l'opéra éponyme de Bizet. Il résulte d'une abréviation de Maria del Carmel. Le Carmel est une région de collines située en Palestine, entre la Samarie et Haïfa.
Près d'un ancien sanctuaire dédié à une déesse de la fécondité, des ermites y fondèrent aux premiers siècles du christianisme un monastère consacré à la Mère du Christ. Il donna naissance à l'ordre des carmélites.
Le prénom Carmen signifie "chant", "poème lyrique" (étymologie latine).

  • Mieux vaut chèvre que vache à lait, quand la bonne Dame de Carmel est arrivée.

reine10

cela s'est passé un 16 juillet :
16 juillet 1949 - Adoption de la loi sur les publications destinées à la jeunesse.
Ce texte a pour but de protéger les enfants et adolescents des “illustrés gangster”. Plusieurs publications seront ainsi interdites en France, comme certains albums de Buck Danny, de Lucky Luke, mais également des publications pour adultes.
Art. 1 :
"Sont assujetties aux prescriptions de la présente loi toutes les publications périodiques ou non qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinées aux enfants et adolescents.
Sont toutefois exceptées les publications officielles et les publications scolaires soumises au contrôle du ministre de l'éducation nationale."

Art. 2 :
"Les publications visées à l'article 1er ne doivent comporter aucune illustration, aucun récit, aucune chronique, aucune rubrique, aucune insertion présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques ou sexistes.
Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse."

La Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence est née à la Libération, de la volonté conjuguée des organisations catholiques et du groupe communiste de réglementer la presse en direction des jeunes, alors que les "comics" américains envahissaient le marché français de l’écrit. 
Instituée par la loi du 16 juillet 1949, au Ministère de la Justice, la Commission a tenu sa séance inaugurale le 2 mars 1950. Elle a pour mission première de surveiller et de contrôler les livres et les périodiques destinés à la jeunesse, français et importés, et de proposer toute mesure susceptible de les améliorer (articles 1 et 3).
Sa mission, en revanche, a été enrichie par l’ajout de plusieurs critères guidant son contrôle des publications destinées à la jeunesse : au banditisme, au mensonge, au vol, à la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés crimes ou délits ou de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse, visés à l’article 2 de la loi du 16 juillet 1949, a été ajoutée la référence aux préjugés ethniques, par la loi du 9 novembre 1954. S’agissant des publications de toute nature, la loi du 31 décembre 1987 a introduit la référence à l’incitation, à l’usage, à la détention et au trafic de stupéfiants parmi les notions susceptibles de présenter un danger pour la jeunesse, au même rang que le caractère licencieux ou pornographique des ces ouvrages, ou encore "la place faite au crime ou à la violence, à la discrimination ou à la haine raciale".

Enfin, la loi du 4 janvier 1967 a complété le dispositif des interdictions prononcées par le ministre de l’Intérieur, en prévoyant l’interdiction de la publicité des ouvrages susceptibles de heurter la jeunesse, en excluant de la distribution les publications condamnées pénalement ou ayant donné lieu à une interdiction de vente et d’exposition et en autorisant les vendeurs à refuser la vente des publications frappées d’une interdiction de vente aux mineurs.
Le dispositif ainsi mis en œuvre en 1949, fondé sur le principe de l’examen a posteriori des ouvrages, livres et périodiques, a perduré à travers le temps, malgré l’évolution profonde tant du support écrit que du rapport de la société à ce support. Des blocages importants dans le fonctionnement de la Commission contribuant à sa moindre efficacité sont notables. La question de la place de la Commission dans l’ordonnancement institutionnel du contrôle élargi des médias se pose également. Il est en effet important de relever que le système français laisse cohabiter des dispositifs de contrôle des médias dont la nature et le fonctionnement varient fortement, en fonction du support et non du message.
Par l’effet de la loi, la Commission peut demander à ce qu’il soit apporté des limites à la liberté d’expression écrite, lorsque ces écrits sont susceptibles de constituer un danger pour l’enfance ou l’adolescence.
L’enfant, l’adolescent sont les adultes de demain. Pour les préserver de la violence du monde des adultes, de sa cruauté, de ses perversions, des messages qui ne seraient pas adaptés à leur niveau de compréhension, à leur esprit critique - qui est en devenir - la loi autorise l’interdiction de certaines lectures aux mineurs. Cette « valeur » que l’on cherche à protéger est donc loin d’être négligeable. Elle fait d’autant plus consensus aujourd’hui que les droits de l’enfant et de l’adolescent se sont singulièrement renforcés au cours de la dernière décennie du XXe siècle, notamment sous l’impulsion du droit européen et international.


Pour ma part, je ne suis pas convaincue que les jeux vidéos, jouets et autres séries où la violence est un des moteurs et des capteurs de l'attention ou de l'audimat des jeunes entre autres... se souviennent vraiment des principes de ces articles... bien sûr le contrôle et la vigilance par des professionnels et psychologues de l'enfance doivent être exercés pour éviter les dérives qu'elles soient sociales, religieuses, familiales ou sexistes... ! mais je pense que les parents sont les premiers à devoir exercer cette protection et cette éducation !

Petite, mes parents m'ont toujours appris la non-violence et les effets de celle-ci sur la vie dans toutes ses applications quotidiennes : à l'école, à l'extérieur, au sein de la famille et avec les amis... ils avaient connu et vu les horreurs exercées durant la guerre et les comportements dépassant l'humain... les armes ont toujours étaient interdites à la maison lorsqu'un petit cousin ou un petit copain en amenaient avec une panoplie ou simulant, à l'aide d'objet divers, la guerre, la violence ou le combat !

Et je sais pourquoi on nous l'interdisait ! ce n'était pas le monde des "bisounours" bien sûr mais mon père nous expliquait les choses avec des histoires vécues (souvent édulcorées par rapport à la réalité compte tenu de notre âge) et des exemples plus généraux... j'en ai gardé une animosité profonde pour la guerre, la chasse gratuite, la violence sur les autres, enfants ou adultes, les comportements agressifs ! je ne suis pas pour autant dénuée parfois de réactions un peu abruptes ! et je les regrette toujours ! on dit, et c'est tellement vrai, que "la colère est mauvaise conseillère" mais aussi que "la violence est injuste d’où qu’elle vienne"...

Mais je ne comprends pas non plus que l'on veuille balayer tout ce qui paraît "politiquement incorrect" dans les écrits ou les films du passé... à ce moment là, il faut bannir tous les livres d'Histoire, fermer des salles de musées ou des grottes préhistoriques où la violence, le sexe, les religions bafouent ces "grands principes" du XXIème siècle ! ce n'est pas en gommant la cigarette de Lucky Luke, un slogan publicitaire sur du riz ou du chocolat, en rallongeant une jupe ou rhabillant une starlette dans une BD, une affiche, un livre que l'on changera les choses !

l'Histoire est ce qu'elle est ! avec ses horreurs, ses erreurs, ses injustices... on n'y peut rien même en essayant de les balayer sous le tapis ! mais en les expliquant, en les replaçant dans leur contexte historique et en n'omettant aucun épisode plus ou moins glorieux mais aussi ceux qui ont fait avancer les choses... c'est ainsi que l'on fera grandir nos enfants ! en leur donnant de nouveaux horizons, plus humains, plus justes sans tomber dans le mélo ou la guimauve !

mon impression est en effet que sous ces dessous très "prudes et propres", les jeux ou les histoires sont justement plus violentes, plus sales ! à force de dénoncer la violence, l'injustice, l'intolérance, la misère, avec des films tous plus "réels" et proches de la "vraie" vie (.... Evil or Very Mad ), on finit justement par ne montrer que cela !
la preuve sur les terrains de sports, dans les rues, les écoles, la vie de tous les jours !

laissons la possibilité aux enfants de rêver, de créer leur propre monde avec leurs mots, leurs idées ! arrêtons de vouloir les plonger dans la vie d'adulte, en leur donnant tout et n'importe quoi "gratuitement" et sans même leur laisser le choix, en acceptant tout ce qu'ils demandent voire exigent sans avoir conscience de la notion de partage et de valeur, en leur parlant comme à des adultes pour les rendre "responsables"... mais on n'est pas responsable quand on a pas fait soi-même des erreurs ! arrêtons de les "pourrir" et de les "considérer comme des rois" dont les adultes seraient les esclaves ! arrêtons de les laisser voir et lire n'importe quoi sous prétexte que pendant ce temps-là, ils sont "sages" ou que l'on partage avec eux un bon moment... ils ont bien le temps de découvrir les lâchetés et les horreurs de la vraie vie !
bien sûr, ceci est mon avis... et je le partage !! sans violence, sans haine et sans obligation !

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Commentaires
J
Bon dimanche Claudine et belle journée ensoleillée ☀️🌝
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C
Je partage tout à fait ton avis. Je connais même des parents qui, pour avoir la paix, font manger davantage leurs enfants, ça promet pour leur avenir...<br /> <br /> Mon père disait qu'il fallait se réjouir pour un décès et pleurer pour une naissance, la vie peut-être tellement cruelle qu'il est impératif de bien préparer les jeunes à la traverser le plus sereinement possible. Le plus gros souci dans notre société, c'est que nous voulons que les enfants grandissent trop vite :( Ce ne sont pas de mini-adultes...<br /> <br /> Bon dimanche.
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