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L'arche de Jackie
28 septembre 2021

Mardi 28 septembre - Gaboriau, père de la littérature policière française

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Nous fêtons les Venceslas, Lucas  ! 

Saint Venceslas, Duc de Bohême mort en martyr en 929. St Venceslas est le Saint Patron de la République tchèque, ce qui explique que le 28 septembre y est jour de fête nationale. Le prénom Venceslas est d'origine slave et signifie "couronné de gloire".

Saint Lucas Alonso del Espiritu Santo. Le prénom Lucas vient d'un mot grec qui signifie "pur".

🖋 Le dicton du jour : "En septembre, tous les fruits valent le prendre"

📕 La citation du jour : "Un homme ne doit jamais rougir d'avouer qu'il a tort; car en faisant cet aveu, il prouve qu'il est plus sage aujourd'hui qu'hier." Jean-Jacques Rousseau

Cela s’est passé un 28 septembre 

28 septembre 1873 - décès d’Emile Gaboriau (romancier français) 

Fils de notaire, Émile Gaboriau naît le 9 novembre 1832 à Saujon en Charente-Maritime. Il fait ses études à Tarascon-sur-Rhône, puis à Saumur. Adolescent, il se découvre une réelle passion pour les Histoires Extraordinaires d'Edgar Allan Poe, qui sera une véritable source d'inspiration pour le futur écrivain. 

Une fois ses études terminées, Émile Gaboriau exerce le métier de clerc d'avoué. En 1852, alors que la France retrouve l'Empire avec Louis-Napoléon Bonaparte, le jeune Emile s'engage dans l'armée, plus précisément dans la cavalerie, d'où il sera réformé en 1856, après un séjour en Afrique. 

Emile Gaboriau décide alors de monter à Paris, à la recherche d'un emploi. En 1859 il entame sa carrière de journaliste en tant que correspondant de la campagne d'Italie de Napoléon III, au sein du quotidien La Vérité. Il y rencontre Paul Féval, fameux auteur de romans-feuilletons, pour lequel Emile travaillera en tant que secrétaire, et plus officieusement, comme nègre.

Inspiré par Féval, qu'il considère comme son mentor, Émile Gaboriau s'essaie à l'écriture. Avec réussite, puisqu'en 1861 et 1862, il publie des recueils humoristiques et plusieurs ouvrages historiques. Durant cette période, il fréquente assidûment les tribunaux, prisons et même morgues, pour y chercher des sources d'inspiration. 

Bien que ses écrits soient tous publiés, ils passent inaperçus : personne ne connaît le nom d'Emile Gaboriau. 

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En 1863, il est embauché au sein du quotidien Le Pays, où il continue d'écrire des chroniques. Puis en 1865, il y publie son premier roman-feuilleton policier : L'Affaire Lerouge. 

L'ouvrage paraît sans grands remous, jusqu'à ce que Moïse Millaud, un grand de la finance, l'achète pour qu'il paraisse dans son journal Le Soleil, en 1866. L'Affaire Lerouge aura droit à une renaissance, et sera grandement plébiscité. 

A la suite de ce succès , Le Petit Journal engage Émile Gaboriau par contrat, au sein duquel il est stipulé que le tout jeune romancier devra produire « roman judiciaire » par an.

C'est le début d'une longue carrière d'auteur de romans policiers

"L'Affaire Lerouge", premier roman d'Emile Gaboriau, est inspiré d'un fait divers qui défraya la chronique en 1865.

Une veuve, Mme Lerouge, est retrouvée morte à son domicile, après avoir été cruellement assassinée. Le juge Daburon se charge de l'enquête, assisté par le policier Gévrol et par un agent de la sécurité : Lecoq. Mais l'affaire se révèle être plus ardue qu'il n'y paraît, et le juge Daburon fait appel à un détective amateur à la retraite, Tabaret, connu pour son flair. L'enquête d'assassinat se transformera peu à peu en découverte d'un énorme complot, que le vieux détective Tabaret, dévoilera au grand jour. 

L'Affaire Lerouge met en scène l'agent de sécurité Lecoq, rôle secondaire de ce roman, mais qui deviendra un personnage récurrent chez Émile Gaboriau. Pas à pas, le lecteur le verra gravir les échelons, jusqu'à devenir commissaire. On le retrouve en premier rôle dans "Le Dossier 113", intrigue politico-financière, publiée en 1867.

Détective ingénieux aux capacités déductives hors pairs, le commissaire Lecoq a, selon certains, inspiré à Arthur Conan Doyle le célèbre Sherlock Holmes. 

Les romans d’Émile Gaboriau se succèdent : entre 1867 et 1870, Émile Gaboriau publie cinq autres ouvrages pour Moïse Millaud. Parmi ses grands succès, on peut noter "Le Crime d'Orcival" en 1866, "Le Dossier 113" en 1867, ou encore "Monsieur Lecoq", qui sera adapté au cinéma par Maurice Tourneur en 1914. 

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Tous sont accueillis avec ferveur à la fois par la critique et par les lecteurs. Il faut dire qu’Émile Gaboriau innove en matière de roman, puisque toutes ses œuvres reposent sur des investigations très poussées, proches des progrès de la police scientifique à la fin du 19ème siècle : analyse des indices laissés sur les lieux du crime, filatures, interrogatoires et déductions non dénuées de psychologie, méthode d'enquête très innovante pour l'époque. 

Les intrigues mêlent l'aristocratie au monde rural, en passant par le monde ouvrier, mais tous les romans d’Émile Gaboriau ont pour fil conducteur le désordre familial. En auteur habitué aux exigences de la presse du 19ème siècle, Émile Gaboriau sait tenir le lecteur en haleine à coups de fausses pistes et de personnages mystérieux.

Mais on reconnaît surtout au « précurseur de la littérature policière », comme aimait à l'appeler Joseph Kessel, son talent pour jouer avec plusieurs personnages et les faire se croiser dans des intrigues où passions et vices sont au centre de l'action. 

Cette recette aux multiples ingrédients donnera à Émile Gaboriau ses lettres de noblesse, et dès 1870, deux de ses plus grands succès, L'Affaire Lerouge et le Crime d'Orcival, seront traduits en allemand, anglais et italien. 

Émile Gaboriau meurt le 28 septembre 1873, à son domicile parisien, mais il laissera tout un héritage à la future littérature policière. 70 ans plus tard, André Gide dans son Journal du 4 mars 1943, avouera que « les romans de Conan Doyle ne sont que piquettes auprès des siens. »

En 1876, paraît sa dernière œuvre posthume : "Le Petit Vieux des Batignolles", qui deviendra une oeuvre majeure du romancier alors décédé.  

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