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L'arche de Jackie
29 mars 2022

Mardi 29 mars - Aymé, de Brûlebois au Passe-muraille...

mars 2

Nous fêtons les Gwladys, Gladys, Archibald, Jonas ! 

Sainte Gladys, reine d'un petit royaume du pays de Galles au 5ème siècle. Devenue veuve, elle s'est repentie de ses infidélités conjugales passées et est devenue ermite. Le prénom Gladys vient d'un mot celte, "glad" qui signifie "richesse".

Saint Archibald, qui mourut en martyr pendant la persécution de Genséric, roi des Vandales, au milieu du 5ème siècle en Afrique du Nord. Le prénom Archibald est formé de deux mots d'origine germanique, "ercan" qui signifie "naturel" et "bald" qui signifie "audacieux".

Saint jonas fut martyrisé en Perse en 327 pour avoir tenté de défendre les chrétiens face aux persécutions d'un roi adepte du mazdéisme (Religion de l'Iran antique, révélée au prophète Zoroastre, admettant deux principes, l'un bon, dieu de lumière, créateur, l'autre mauvais, dieu des ténèbres et de la mort, qui se livrent un combat dont l'humanité est l'enjeu)
NB : ce Jonas n'a rien à voir avec le prophète de la Bible du même nom qui vécut trois jours dans le ventre d'un poisson puis s'en alla prêcher à Nivive, en Mésopotamie. 

🖋 Le dicton du jour : "De mars la verdure, mauvaise augure"

📕 La citation du jour : "Tous les hommes naissent fous. Quelques uns le demeurent." Samuel Beckett

Cela s'est passé un 29 mars

29 mars 1902 - naissance de Marcel Aymé,écrivain 

Marcel Aymé est né le 29 mars 1902 à Joigny dans l’Yonne. Son père est maréchal-ferrant. Orphelin alors qu’il est encore très jeune, il est élevé par ses grands-parents dans le Jura. Il s'inspire d'ailleurs de cette région et du mode de vie rural dans nombre de ses romans, de la "Jument verte" à "La table aux crevés". Cet environnement est particulièrement propice à de nombreuses querelles politiques, anticléricales, dont il va reprendre les thématiques dans son œuvre.

En 1910, ses grands-parents étant décédés, Aymé est confié à une tante qui le place au collège de Dole. Elève très moyen, il prépare quand même Polytechnique. Mais la grippe espagnole de 1919 met fin à ses études et l'affaiblit durablement.

De 1919 à 1923, Aymé fait son service militaire. Puis il se rend à Paris où il exerce divers métiers, sans trouver de vocation particulière. Mais il publie un roman remarqué en 1926 : "Brûlebois", suivi d'autres ouvrages en 1927, 1929 et 1930. 

Il a reçu le prix Renaudot dès 1929 pour son roman "La Table-aux-Crevés" et le prix Chantecler en 1939 pour ses "Contes du chat perché", avec Delphine et Marinette pour héroïnes. En 1933, Marcel Aymé connaît la consécration avec "la Jument verte". Dès lors, la littérature devient son métier, et il s'intéresse aussi au cinéma et au théâtre. Dans "La jument verte" (1933) ou encore "La Vouivre" (1943), il a réinventé la France rurale en cultivant le mariage du réalisme et du fantastique, avec une langue pleine de verve et de bons mots.

Marcel Aymé fut un observateur à la fois cruel et tendre de la France de l'entre-deux-guerres comme des années noires de l'Occupation et de l'après-guerre.

Les ambiguïtés de l'Occupation et de la Libération ressortent de son recueil de nouvelles "Le vin de Paris" (1947), dont la plus connue est  "la Traversée de Paris", adaptée au cinéma par Claude Autant-Lara, ainsi que d'Uranus" (1948), un roman également adapté au cinéma. Au théâtre, il a créé "Clérambard" (1950).

Son parcours est atypique et en déconcerte plus d'un. Pendant l'Occupation notamment, il se joint à un réalisateur marxiste, tout en écrivant des textes pour les journaux collaborationnistes (sans aucun engagement politique cependant, ce qui explique qu'il ne sera pas mis sur la liste noire des écrivains après la guerre). Il critique violemment et avec dérision le régime nazi dans "Le Passe Muraille" en 1943 et "Travelinque". Mais suite à une polémique liée à ses fréquentations (Céline, Brasillach), il refuse la Légion d'honneur en 1949.

Blessé par les attaques qui le visent, Marcel Aymé continue quand même à beaucoup écrire et publier : des contes, des romans, mais aussi des nouvelles et des pièces de théâtre.

Or le public le soutient, et il obtient un grand succès populaire malgré les critiques acerbes. Cette situation perdurera jusqu'à sa mort.

Plusieurs reproches lui sont faits : l'anti-américanisme de certaines de ses œuvres, et sa position d'auteur à contre-courant.

"La Tête des autres" (1952) est un plaidoyer contre la peine de mort, au cours duquel Marcel Aymé ridiculise les procureurs de la République. L'œuvre fait scandale.

En 1950, Aymé refuse de rejoindre l'Académie française.

Aymé continuera à beaucoup écrire, qu'il s'agisse de scénarios ou de traductions d'auteurs américains (Williams, Miller...).

Mais surtout, il va cultiver jusqu'à la fin de sa vie sa position d'écrivain politiquement incorrect. Son refus de rentrer dans les milieux intellectuels va entretenir la difficulté à le classer. Certains le verront homme de gauche, d'autres de droite, ou encore anarchiste de droite...

Marcel Aymé meurt à Paris le 14 octobre 1967.

1311544-Marcel_Aymé

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Commentaires
J
Merci Lali 😘 <br /> <br /> C’est vrai que l’on connaît plus les films tirés de ses romans ! Souvent assez baroques, ils peuvent paraître "dérangeants"... <br /> <br /> Bonne soirée ! Bisous 😘
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L
Coucou Jackie<br /> <br /> J'adore la citation du jour ! Je crois que c'est vrai 😂😱<br /> <br /> Je connais les films inspirés des livres de Marcel Aymé, mais je pense ne pas avoir lu ses oeuvres, même à l'école... Etrange quand j'y pense !<br /> <br /> Gros bisous et belle soirée
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