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L'arche de Jackie
4 août 2019

Le petit écho de la mode...

 Gràce à Martine, j'ai voulu plonger dans l'histoire de ce journal dont j'avais souvenir ! voici donc le fruit de mes recherches ainsi que quelques photos de "petits trésors familiaux"... toujours un petit clin d'oeil à ma mère et des brochures remplies de très jolies choses à broder ! ainsi que des articles témoignant d'une autre vie... !

"Le Petit Echo de la Mode"

Il a régné en maître sur les magazines féminins pendant plus d’un siècle. Le Petit Écho de la Mode est paru de 1880 à 1983, une longévité exceptionnelle.

Situé au cœur de Châtelaudren, sur le site de l’ancien château féodal, le Petit Echo de la Mode est aujourd’huile pôle de développement culturel et touristique de «Leff Armor Communauté»Réhabilitée entre 2010 et 2015, cette ancienne friche industrielle accueille désormais: l’Office de tourisme, le service culturel, un centre ressources, des activités de musique, danse, arts plastiques et théâtre, un média centre, une école de voile, une salle de spectacle, une salle d’exposition etc.Chargée d’histoire, cette ancienne imprimerie est un patrimoine exceptionnel, remarquable et emblématique. Ce bâtiment est un mastodonte architectural et s’érigera tout au long du 20 ème siècle comme un pilier de la vie économique et sociale locale. Ici étaient notamment imprimés le magazine du Petit Echo de la Mode et ses fameux patrons-modèles.Ce titre est un monument de la presse française avec un tirage à 1 million et demi d’exemplaires à son apogée en 1950 et une parution d’une durée de cent ans de 1880 à 1983.

La naissance du Petit Écho de la Mode

C’est donc à la fin du XIXe siècle, en 1880, que Charles Huon de Penanster, jeune député-sénateur des Côtes du Nord, et son épouse Claire rachètent une affaire de presse déficitaire dans la région parisienne qui publie le mensuel "La mode Française" crée en 1874 et un hebdomadaire "le petit journal de la mode" et lance le titre familial "Le Petit Echo de la mode".

Il souhaite créer un magazine féminin et familial, formule qui n’existe pas encore, Il est destiné aux mères de familles et leur apprend à créer leurs vêtements grâce aux patrons-modèles qui y sont insérés et à tenir la maison. Il aborde aussi l’éducation des enfants et propose même un roman à épisodes

Le journal traite de questions vestimentaires, culinaires, de santé et culturelles. Il rencontre un franc succès, si bien qu’en 1901, la maison d’édition et l’imprimerie prennent leurs quartiers à Paris, rue Gazan, en face du parc Montsouris, et prend le nom des éditions de Moutsouris.

Le succès du Petit Écho de la Mode est freiné par la Première Guerre mondiale, période pendant laquelle le papier est rationné. Le magazine ne comprend alors plus que huit pages.Toutes les couvertures de 1915 sont consacrées aux poilus et au patriotisme. Pendant la guerre, les typographes publient un bimensuel, Le "Petit Echo en campagne", qui raconte la vie des «poilus» et qui témoigne de la solidarité de l’entreprise

L’extension en Bretagne en 1922

Le souvenir de la guerre pèse encore lourdement sur les esprits lorsque le "Petit Echo de la Mode" réalise une première décentralisation dans l’Ouest, loin d’éventuelles nouvelles offensives allemandes. Chatelaudren, à l'est de Saint Brieuc, dans les Côtes d'Armor, est l’exemple d’un lieu provincial qui a su accompagner la créativité artistique et commerciale d’une époque. Elle est née de la vitalité et de l’esprit visionnaire d’une personnalité locale, Charles-Albert HUON DE PENANSTER, fils du fondateur, conseiller général des Côtes-du-Nord.Charles-Albert Huon De Penanster installera une grande partie de l’imprimerie à Châtelaudren en 1922 après le décès de son père afin de bénéficier notamment de la turbine hydroélectrique alimentée par l’étang.

Il reprend des couleurs dans les années 20, où de nombreuses revues sont créées en parallèle telles que Lisette, hebdomadaire pour les filles, Pierrot, son équivalent pour les garçons, ou encore Rustica, qui aborde les questions de jardinage et de bricolage et que l’on trouve encore en kiosque aujourd’hui.

L’essor des années 20 va favoriser la création de nombreuses revues:

- Guignol, Pierrot et lisette,

-Rustica (élevage, jardinage, bricolage, chasse, pêche), c’est le seul périodique fondé par le Petit Echo encore présentdans les kiosques aujourd’hui

-Mon Ouvrage ( tricots, couture, broderies)

lisette et rustica

Le succès d’après-guerre du Petit Écho de la Mode

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal connaît un nouveau coup dur et voit sa pagination réduite. Les Éditions de Montsouris innovent cependant, et lancent des collections de petits romans afin de compenser la baisse d’activité et conserver ses salariés.

Le Petit Echo de la Mode bat son plein dès la fin des années 40, où il retrouve son lectorat d’avant-guerre et passe la barre du million d’exemplaires vendus. Au plus fort de son succès, les ventes atteignent même 1,5 million d’exemplaires en 1950.

Le déclin du Petit Écho de la Mode à partir des années 50

Mais dans la décennie 1950, la concurrence d’autres magazines se fait de plus en plus féroce. Notamment celle de Femmes d’aujourd’hui, un autre hebdomadaire jugé plus moderne. Les Éditions de Montsouris sont obligées de se moderniser, elles s’équipent donc de rotatives et créent un véritable complexe industriel dans l’Essonne. Mais les ventes continuent de baisser, même si la société reste la première entreprise française pour les patrons de couture.

Le Petit Echo de la Mode voit ses budgets réduits et doit faire face à la concurrence de la télévision. Le magazine est racheté par son concurrent de toujours, Femmes d’aujourd’hui, en 1977, avant de disparaître au début des années 80.

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j'ai retrouvé, dans les revues de broderies ayant appartenu à ma mère (couturière de métier) ou à ma grand-mère maternel (qui avait été modiste) et d'autres chinées par moi ou reçues par une de mes tantes, quelques petits trésors auxquels je tiens énormément : témoins du passé, de leur travail, de leur apprentissage parfois... elles n'ont peut-être que très peu de "valeur" marchande mais pour moi c'est une trésor immense ! qui se mérite et qui se bichonne... même si le temps a souvent laisser des traces sur ces "vieilles dames"...

Le Petit Echo de la Broderie du 27 octobre 1907...

Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (1)  Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (2)

 

Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (4)    Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (5)

Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (6)    Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (7)

 

Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (8)  Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (9)

Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (10)

Supplément à l'Echo de la mode - N° 3 du 21 janvier 1962

Supplément à l'Echo de la mode 21 janvier 1962 (1)  Supplément à l'Echo de la mode 21 janvier 1962 (3)     Supplément à l'Echo de la mode 21 janvier 1962 (2)  Supplément à l'Echo de la mode 21 janvier 1962

Supplément à "Mon Ouvrage - Madame"

Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame (1)  Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame (2)

Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame (3)

Supplément à "Mon Ouvrage - Madame" de septembre 1961

Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame septembre 1961 (1) Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame septembre 1961 (4)Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame septembre 1961 (2)  Supplément au numéro Mon Ouvrage Madame septembre 1961 (3)   

Supplément de "Mon Ouvrage - Madame" de décembre 1962

Supplément au numéro Mon ouvrage Madame décembre 1961 (1) Supplément au numéro Mon ouvrage Madame décembre 1961 (2)

Supplément au numéro Mon ouvrage Madame décembre 1961 (3)  Supplément au numéro Mon ouvrage Madame décembre 1961 (4)

et quelques revues de broderies principalement autour des monogrammes et autres lettres et dessins (servant pour les draps, les nappes, les mouchoirs, les tabliers, les serviettes...) avec quelques croquis et calques faits par ma mère pour les différents ouvrages qu'elle a brodé il y a bien longtemps...

Le Petit écho de la broderie 27 octobre 1907 (3)  Alphabets et Festons Cartier Bresson (11)

brochure "Alphabets et Festons" - Cartier-Bresson

Alphabets et Festons Cartier Bresson (1) Alphabets et Festons Cartier Bresson (2)

Alphabets et Festons Cartier Bresson (3) Alphabets et Festons Cartier Bresson (7)

Alphabets et Festons Cartier Bresson (4) 

Alphabets et Festons Cartier Bresson (5) Alphabets et Festons Cartier Bresson (6)

 

Alphabets et Festons Cartier Bresson (8) Alphabets et Festons Cartier Bresson (9)

Alphabets et Festons Cartier Bresson (10)  Alphabets et Festons Cartier Bresson (12)

broderie dentelle (1) broderie dentelle (2)

et cette "pépite" trouvée par hasard sur une exposition de broderies - à quelques kilomètres de chez nous, dans l'Yonne - mes yeux sont tombés immédiatement sur un mot "rue des Carmes"... souvenir de Rouen, ville de ma naissance ! encore emballé dans un papier de soie fourni par le commerçant, ce livret de crochet de la Bibliothèque DMC !

Le crochet collection DMC (1)

Le crochet collection DMC (2)

Le crochet collection DMC (3)  Le crochet collection DMC (4)

Le crochet collection DMC (5) 

Le crochet collection DMC (6)

Le crochet collection DMC (7)

Le crochet collection DMC (8)

Monogrammes et autres lettres

monogrammes et autres lettes (1)

monogrammes et autres lettes (2)  monogrammes et autres lettes (3)

monogrammes et autres lettes (4)  monogrammes et autres lettes (5)

et voici quelques créations de ma mère : petits chapeaux (le premier en velours noir et voilette - le second fut celui qu'elle fit pour son mariage en 1950) et un petit sac en velours (bien sûr ce sont des choses précieuses à double titre...) - j'essaierai de retrouver le cahier d'apprentissage de ma mère : un autre véritable trésor que j'espère pouvoir vous montrer un jour !

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Reportages en Bregagne sur le devenir d'un lieu mythique : Découverte : le petit écho de la mode

 L'ancêtre de la presse féminine, "le petit echo de la mode", était imprimé en Bretagne mais il a fermé ses portes depuis trente ans. Une association "culture et patrimoine" a décidé d'en raviver la mémoire en recueillant le témoignage des anciens. Interview de Louisette BRANLY sur des images N&B de l'imprimerie en pleine activité "la plupart des femmes travaillaient là" puis Louisette devant la presse qu'elle était chargée de surveiller. Interview de Jean Claude OLIVO qui a été maquettiste graveur dans l'imprimerie et vient déposer un objet au futur musée de la mode, c'est un cliché typo en cuivre qui servait à de forts tirages.

"Le Petit Echo de la Mode"

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Commentaires
J
ce fut un réel plaisir de replonger dans ces souvenirs de famille ! je les garde bien précieusement à l'abri même si le temps a déjà fait quelques dommages... ils n'en restent pas moins magnifiques ! je suis contente de t'avoir fait découvrir ceci !
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C
Que de pépites par ici ;) des trésors inestimables ;)<br /> <br /> je ne connaissais pas le "petit écho de la mode" Merci Jackie;)
Répondre
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